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Un clic, et c'est finit. [PV Seth]

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Ann Vanderwaart
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MessageSujet: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeJeu 1 Juil - 14:46

Un clic, et c'est finit. [PV Seth] 450130JakeonETalk072 Un clic, et c'est finit. [PV Seth] 230191002t



Ann soupira, elle n’avait plus rien à faire de la journée. Il était 17h 30, et elle avait tiré tous ce qu’elle avait pu de ses foutus photos, elle ne pouvait plus rien en faire. Un sentiment d’impuissance l’envahit quand elle réalisa qu’elle n’avait plus de travail, plus rien, qu’allait-elle faire ? Oh bien sur elle avait toujours de la paperasse à rédiger, mais cela ne l’intéressait pas. Elle jeta un regard à travers toute la pièce, elle était assise en tailleur sur la moquette de son bureau, son ordinateur portable ronflant sur ses genoux. La pièce était légèrement dans la pénombre, comme elle aimait qu’elle soit, sa table de travail était pleine de dossier, d’instruments et clefs informatiques, mais une chose attira son attention : le PC central. Cela faisait déjà plusieurs jours que la paléontologue pestait contre cette machine qui ne voulait absolument pas lui obéir. Tous les membres de la base avait été dès leur arrivé sur Pandora doté d’un ordinateur personnel branché sur l’IA pour pouvoir à leur besoin personnel tout comme professionnel. Dans le cas de l’américaine, ce bijou d’informatique ne lui servait strictement à rien, elle lui préférait 100 fois Athéna, son ordinateur portable qu’elle avait depuis déjà dix ans. Malgré son âge avancé, la machine fonctionnait parfaitement, et arrivait à se moderniser grâce à des mises à jour et à des changements de puce réguliers.

Mais cette machine qui gisait sur le bureau tel une baleine échouée, elle avait était créée durant son entrainement en Guyane et avait moins de 2 ans si on omettait le transport et ne marchait pas. Comme quoi, nouveau n’était pas synonyme d’utile, cela conforta la paléontologue dans son idée que son métier était utile, chose que depuis qu’elle côtoyait physicien, chimiste ou mathématicien elle avait tendance à oublier. Elle secoua la tête pour chasser ses idées philosophiques sur l’importance et la place des personnes dans le monde, de toute façon elle avait une vision très noire des choses, peut être était-ce pour cela qu’elle se noyait dans le travail, pour oublier qu’elle ne croyait pas l’humanité, en la vie. L’américaine finit par se lever et alla s’appuyer contre le rebord de la fenêtre bien évidement condamnée.


_ Athéna, envoie un message à Seth Sullivan, dis lui que Ann Vanderwaart a des difficulté avec un logiciel de son ordinateur.
_ Dois-je lui indiquer le numéro du bureau ?
_ Oui, demande lui de venir voir le PC et aussi si j’ai reçu un message de la Terre.

Ann plongea son regard dans le bleu profond du lac qui côtoyait le vert émeraude et le mauve de la végétation. Elle savait que l’ordinateur ferait très bien son travail et mettrait correctement en page le message, après tout, il avait été conçu pour ça. Non, ce qui l’inquiétait, c’était ce message de la part de son grand père, elle n’aurait jamais cru dire ça, mais il lui manquait énormément. C’était un vieux borné et jamais content mais elle l’aimait, c’était le père qu’elle n’avait jamais eut. C’était son grand-père qu’elle n’avait jamais accepté de partager, faisant fuir toutes ses conquêtes depuis qu’elle avait cinq ans. Un sourire se profila sur son visage quand elle repensa à ça.

_ Mise en page terminée madame.

La paléontologue sortie de ses pensées et retourna s’asseoir en face de l’écran sur lequel s’affichait désormais un petit billet à l’adresse de l’informaticien de la base :

Bonjour, suite à des problèmes rencontrés avec l’utilisation du logiciel Estimlior (estimation de taille, de poids et autres données concernant un animal à partir de photographies) je me permets de demander vôtre aide. De plus, j’aimerais savoir si j’ai reçut un quelconque message en provenance de la Terre, n’ayant pas accès à la messagerie interstellaire moi-même, je me vois dans l’obligation de vous demander de vérifier pour moi.

Merci d’avance,
Ann VanderWaart
Laboratoires scientifique
Bureau A section 4

_ Parfait, envoie le. Approuva la jeune femme.

Sur l’écran, une fenêtre annonçant l’envoie du mail apparut, puis disparut en même temps qu’une nouvelle annonçait que ledit mail avait bien été reçut. Ann hocha la tête d’approbation puis retourna vers la fenêtre.
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Seth Sullivan
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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeLun 5 Juil - 22:55

    Seth pestait contre son ordinateur de travail, cette vieille guimbarde aux puces récalcitrantes. Un charme en soit. Toujours est-il que l’informaticien s’était levé de sa chaise – un acte pour le moins insolite – pour adopter une position nettement moins confortable. Étendu à même le sol, ces membres pliés et repliés qui tentaient désespérément de rejoindre la commande d’ouverture du boitier dissimulée derrière l’engin. De là, il pourrait ouvrir le caisson et changer le composant défectueux. La chose aurait pu être relativement aisée s’il n’avait pas sécurisé ladite commande avec une plaque de métal fixée par trois vis de protection. Tournevis en main, il s’appliquait à retirer ce bouclier qu’il avait installé pour prévenir d’éventuels vols de matériel. Spécialement conçues, les fixations avaient été forgées de sorte que seul cet outil pouvait les desserrer.

    « Seth ! annonça la voix robotique de l’IA centrale, tu as un nouveau message de la part d’Ann Vanderwaart. »


    Cette soudaine interruption le fit sursauter si fortement qu’il se cogna la tête sur le rebord de son meuble de travail. Il ne pu retenir un juron, mais, à l’exception de Mnémosyne, il n’y avait personne pour l’entendre. Vanderwaart… même si le prénom ne lui inspirait strictement rien, le nom lui disait quelque chose. Il l’avait sans doute déjà entendu, mais quand ? Normalement, occupé comme il était, il n’aurait pas daigné ouvrir ce mail, mais sa curiosité fut la plus forte.

    « Mnémosyne, mon poste est H.S. peux-tu me lire le message, s’il vous plait ? »

    Si n’importe quel autre IA aurait supporté un simple ordre, Mnémosyne était un être pensant très évolué, plus que tout autre système du genre. Seth le savait bien, c’est lui qui l’avait conçu. Ce statut quasi humain lui donnait l’incroyable capacité de reproduire les émotions humaines, risquer de la mettre en colère était hors de question, d’où cet excès de politesse. Il surévaluait sans doute sa susceptibilité. Elle était d’un naturel pacifique, mais préférait la ménager, surtout après ses récents déboires.

    Une fois que l’IA eut lu l’ensemble du message, il demanda un relevé technique complet du poste ainsi que de l’ordinateur portable de sa collègue. Son poste d’informaticien lui donnant accès à tous les périphériques et ordinateurs connectés au réseau de la Tortue. Il questionna l’IA sur quelques points du rapport. Satisfait des résultats qu’elle lui avait communiqué, il hocha la tête et attrapa sa tablette tactile et prit la direction du bureau indiqué par le message. De sa main libre, il ouvrit le petit congélateur placé dans le coin de la pièce et en sortit une compresse glacée qu’il déposa sur son crâne endolori par se rencontre avec le meuble.

    Seth ne connaissait pas très bien la section 4 du Quartier Ouest et dû se fier sur la carte affichée sur sa tablette tactile pour trouver le Bureau A. Une fois qu’il eut atteint l’entrée, après avoir heurté une demi-douzaine de personnes tellement il était concentré sur son écran, il s’immobilisa. Poing fermé, il cogna trois fois à la porte, puis trois fois de plus. C’est qu’il n’avait pas que ça à faire !
    On l’invita à entrer, il mima la bonne humeur en adressant un grand sourire hypocrite est des salutations cordiales à son hôte : une très belle femme à l’allure impeccable chez qui on devinait un certain sentiment de supériorité et une détermination implacable.


    *Je sens que ça va être une belle journée* pensa Seth, sarcastique.

    En réalité, il s’imaginait déjà devoir débattre avec sa collègue et subir ses railleries sur la qualité du matériel et du logiciel. Trop souvent il avait dû écouter les jérémiades de soi-disant experts qui n’étaient pas fichu de vérifier si le câble d’alimentation était branchée avant de l’appeler à la rescousse. Certains continuaient même à argumenter après coup. Rien de moins que des imbéciles diplômés comme il aimait les appeler. Il était persuadé que son interlocutrice se classait, elle aussi, dans cette catégorie.

    « Comme ça, vous éprouvez des difficultés techniques avec Estimlior ? »

    Son ton qui se voulait poli, cachait une teinte de sarcasme, juste assez pour témoigner de son mécontentement. D’ordinaire, il détestait discuter technique avec des novices, mais cette mademoiselle Vanderwaart pourrait encore le surprendre.

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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeJeu 15 Juil - 21:18


*


Les scientifiques sont connus pour leur patience, cette même patience qui fait qu’il passe des années entières à travailler sur un même sujet sans jamais trouver de réponses à leurs interrogations. Ann Vanderwaart ne faisait pas partie de ses scientifiques là. Elle ne disposait d’aucune patience, tout devait aller très vite, elle ne supportait pas les questions sans réponses, et ne pas savoir pourquoi ce foutu ordinateur refusait de fonctionner normalement l’énervait profondément. Enervée, oui mais pas hystérique. Elle contemplait la luxuriante végétation de la planète, essayant tant bien que mal de se vider l’esprit, entièrement, jusqu’à la dernière pensée. Peu à peu, elle y arrivait, à cet état de léthargie mentale qui lui avait fallut apprendre pour pouvoir face aux requins tigres particulièrement hargneux. Soyez distrait un millième de seconde, et ils vous arrachent le bras.

Oui mais voila, la biologiste n’était pas pleine de patience, et ne rien faire pour ne rien faire, ce n’était pas dans son domaine de compétence. De plus, elle n’avait aucune idée de quand l’informaticien viendrait, si il venait. Demain ? Maintenant ? Bref, encore des questions sans réponses.


_ Préviens moi quand si j’ai une réponse Athéna.
_ Je connais mon travail Madame.

Ann coula un regard où l’amusement se mêlait à l’agacement à la machine.

_ Bien, je n’en attends pas moins de toi. Lui lança t-elle, plus par défit que par approbation. Et selon toi, une humaine ayant finit sa journée de travail fait quoi ?

La paléontologue entendit l’ordinateur ronronner, et elle l’aurait juré, c’était de mécontentement. Reportant son attention sur le PC posé à même le sol, délaissant la fenêtre, elle avança prudemment, et observa la machine de loin. Beaucoup de fichiers semblaient s’ouvrir en même temps, et se refermer aussitôt, un phénomène plutôt inhabituel.

_ Athéna ?

L’ordinateur vrombit avant de laisser tomber un voile noir sur son écran.

_ Fouille de l’IA, s’expliqua la machine. Monsieur Sullivan a reçut le message, et sauf erreur d’interprétation de ma part, il devrait venir bientôt.

La jeune femme hocha la tête, pensive. En effet, si il y avait eut incursion de l’IA dans son ordinateur, c’est que quelqu’un l’avait demandé, un relevé des états de service du PC dans le cadre d’une réparation de matériel semblait assez cohérent pour émettre l’hypothèse d’une visite proche. Elle se demanda un instant si elle devait déposer Athéna sur un support plus adéquat que le sol, puis décida que non, c’était son bureau, et si elle préférait travailler à même la moquette, c’était ses affaires.

Elle quitta le bureau par la porte qui menait aux laboratoires de la section 4 avec l’intention de se trouver de quoi passer le temps, un dossier à lire, un compte-rendu à annoter et un café à boire par exemple. Du café, elle en trouva facilement, dans la machine à café, la plus part de ses collègue de section étaient encore à s’affairer devant leurs microscopes, ordinateur ou dictaient leur observation sur un dictaphone. Elle s’adossa nonchalamment au mur près de la machine à café et observa, c’était une très bonne observatrice, et elle ne doutait pas qu’en moins d’une minute elle aurait trouvé un sujet intéressant à étudier. Et encore une fois, elle avait raison. Deux tours de pièce du regard plus tard, elle avait repéré un jeune scientifique un peu trop sûr de lui, le jeune homme se trouvait à 4 mètres de la paléontologue, sur sa droite, de l’autre coté du distributeur de boisson. L’air de rien, elle pencha la tête pour écouter ce que disait le biologiste à son PC. Il était en conférence vidéo, avec quelqu’un qui ignorait tout des animaux pandorien, sinon les énormités qu’il débitait aurait été relevées… Il faudra que je pense à la remettre à sa place celui-là, et le plus vite sera le mieux, nota mentalement la jeune femme.

Interrompant le cours de ses pensées, son portable se mit à vibrer. C’était Athéna. La pause était finit, les affaires reprenaient. Sortant d’un pas rapide du laboratoire n°4, elle retourna dans son bureau où son premier réflexe fut de regarder l’écran d’Athéna, mais elle n’en eut pas besoin, trois coups frappés à la porte lui indiquèrent la raison qui avait poussé l’ordinateur à la biper.


_ Entrez !

Elle regarda l’informaticien entrer sans réagir d’aucune façon. Elle ne le connaissait pas, et de ce fait tentait de dresser un profil du personnage, savoir quoi dire pour lui faire plaisir ou quoi faire pour le fâcher. Dans une vie antérieure, elle aurait pu être profiler au FBI, mais dans cette vie là, les êtres humains n’intéressent pas la demoiselle, jouer au profilage psychologique n’était qu’un reflexe défensif, rien de plus. Elle réprima un sourire quelque peu sadique, l’homme en face d’elle faisait son boulot, mais cela n’avait pas l’air de lui plaire de se trouver en face d’elle.

_ Bonjour, vous devez être Seth Sullivan ? Demanda t-elle en lui tendant la main. Ann VanderWaart, la paléontologue qui s’est permise de demander vôtre aide.

Elle agrémenta le tout d’un sourire reconnaissant, mais cela n’empêcha pas son interlocuteur de rester sarcastique. En effet, elle avait des problèmes avec ce logiciel, et si elle n’appréciait guère le ton employé, elle ne le montra pas.

_ En effet, mais je pense que le problème vient de cette ordinateur. Expliqua t-elle en désignant la machine d’un geste vague de la main. Le logiciel est configuré correctement et fonctionne très bien sur mon PC personnel. Le logiciel n’est donc pas en cause, mais n’utilisant que très peu l’ordi d’expédition, je ne suis pas rentré en détail dans sa programmation. Cependant, les problèmes survenant qu’avec les problèmes mathématiques, je pencherais pour une erreur dans le code d’interprétation numérique. Enfin, c’est l’idée d’Athéna.

Elle lui offrit le sourire de celle qui avance des hypothèses dont elle n’est pas certaine tout en désignant le portable à terre du menton.

_ Il s’agit de l’hypothèse la plus plausible, se justifia la machine.
_ Mais après tout, c’est vous l’expert, pas moi, ni elle. Trancha la paléontologue avec un regard noir braqué sur la machine électronique trop bavarde.

Puis avisant le gobelet biodégradable qu’elle tenait dans sa main, elle en bu le fond avant d’ajouter :

_ Athéna, allume-le. Puis se retournant vers le jeune homme venu l’aider : Monsieur Sullivan, désirez-vous un café en attendant que toutes les données soient chargées ? Je peux vous proposer du thé, du chocolat ou un soda frais aussi.

Un sourcil haussé, les bras entre-ouvert, elle attendait une réponse.


*
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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeMar 27 Juil - 11:30

En route vers le bureau de sa collègue, Seth avait pris la peine de consulter son dossier ainsi que son évaluation psychologique. « Simple curiosité » avait-il affirmé pour se justifier. Si en temps normale cette documentation était confidentielle et strictement contrôlée, il avait pu – par des moyens plus ou réglementaires – y accéder. Son rôle de concepteur de l’IA lui donnant quelques officieuses prérogatives. Toujours est-il qu’Ann Vanderwaart possédait un brillant curriculum vitae et des expériences de travail plus qu’exceptionnelles. Il passa, sans le moindre malaise, à la partie psychologique de son dossier d’embauche. Y était attachés les résultats des tests mentaux. Même s’il ne comprenait pas grand-chose à l’amas de chiffre et de lettres qui composait le rapport, il parvint à cerner les principaux traits de la personnalité de sa « cliente». Ironique, sarcastique et impatiente, voilà qui promettait.

Une fois à l’intérieur, il avait pu constater qu’Ann n’était pas tout à fait conforme au profil qu’on avait dressé de sa personne – ou, du moins, elle ne le montrait pas. Après les salutations d’usage et quelques sourires hypocrites, elle lui exposa sa théorie sur le problème technique auquel elle était confrontée. L’idée que Seth se faisait d’elle changea du tout au tout.

« Théorie intéressante », admit Seth, bien plus surpris qu’il ne le laissait paraître par les connaissances techniques de sa collègue.

Il venait à peine de mettre les pieds dans le Bureau A que son occupante ne cessait de l’impressionner. Ces connaissances techniques semblaient adéquates pour une scientifique. En plus, elle possédait un système IA personnel qui semblait répondre parfaitement aux caprices de la scientifique et qui interagissait adéquatement aux stimuli de l’environnement. Une petite merveille de programmation qui, sans être aussi performante que Mnémosyne, devait être tout à fait capable, selon les premières observations, d’accomplir les tâches courantes. L’ancien hacker ne manquerait pas de s’introduire dans l’ordinateur portable et les données de l’IA pour une analyse plus complète de ces performances.

Qu’il était difficile de se débarrasser de ses mauvaises habitudes. Dans une autre vie, Seth avait été redouté des grandes institutions Terriennes. Ses qualités de pirate informatique lui avaient permis de s’infiltrer dans les réseaux hautement sécurisés d’une demi-douzaine de gouvernements, d’une vingtaine de banques, d’une centaine de multinationales et de milliers d’ordinateurs personnels. Au fil des années, il avait développé une technique de piratage infaillible. Cette astuce, nommée simplement « L’Anti-réseau », consistait à infecter un nombre considérable de PC en dissimulant la présence du virus. Pour passer à l’attaque, on envoyait un ordre aux ordinateurs atteints qui, par la suite, s’appliquaient à attaquer le réseau sécurisé ciblé. L’enquête du FBI révélait alors des centaines de coupables avant que la plupart ne soient innocentés par manque de preuves.

« Je prendrais bien un café, merci. » répondit Seth qui n’en était pas à son premier de la journée.

Gobelet en main, il prit place devant la machine et entendit patiemment qu’elle démarre. Il détestait ces moments d’attente pourtant si courant en informatique. Il y avait toujours un chargement pour ci et un délai pour ça, l’horreur. Pour meubler le silence et témoigner de son impatience, il commença à pianoter frénétiquement sur le bureau. Quelques secondes plus tard, cette petite distraction ne lui suffisant plus, il entreprit d’engager la conversation. Un jeu dangereux, Seth se savait très bavard, une fois qu’il sur la lancée, impossible de l’arrêter.

« Vous nous présentez ? » questionna Seth en pointant du menton l’IA personnelle d’Ann.

Il fallut plusieurs minutes à l’ordinateur pour terminer son processus de démarrage. Ce délai exagérément long était un signe révélateur d’un problème technique au niveau du processeur et du traitement mathématique des données. Sans attendre davantage, il établit la connexion sans-fil entre sa tablette tactile et le poste de travail. Entre deux gorgés de café, il procéda à plusieurs tests et contrôles techniques de base avant de pouvoir cerner, avec exactitude, la nature même du problème. Les résultats brutes étaient très complexes, aussi Seth s’appliqua à traduire le jargon technique pour que ça collègue, qui semblait intéressée à son travail, puisse comprendre.

« On dirait que vous – ou plutôt Athéna – avez vu juste. Une mauvaise connexion entre le processeur et la carte mère provoque un disfonctionnement des unités de calcul, ce qui renvoie de faux résultats. Ça reste cependant une erreur matérielle, un problème de conductibilité au niveau électrique… il va falloir opérer,
dit-il à la blague, le sourire aux lèvres. »

Sans davantage de cérémonie, il se pencha pour débrancher le câble d’alimentation et préparer le poste de travail pour la réparation. Comble de la maladresse, il happa, au passage, son gobelet de café resté sur le bureau. Le liquide brûlant qui se déversait sur ses pantalons lui arracha un cri entre la surprise et la douleur.

« Charmant. » articula-t-il non sans difficultés.

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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeLun 23 Aoû - 20:36


*




Un café, bien évidement. D’ailleurs elle en reprendrait bien un autre elle aussi. Non qu’elle soit accro à la caféine, seulement c’était une des rares chose qu’elle arriver à avaler sans avoir le sentiment de perdre son temps et de bâcler son travail. Elle hocha la tête d’approbation.

_ Bien, installez-vous en attendant. Dit-elle en tendant la main vers la chaise de bureau.

Elle se retourna et se dirigea vers la fameuse machine à café. Pendant un bref instant elle avait eut envie de lui dire d’aller le chercher tout seul son café, qu’il avait le temps parce que cette foutue machine mettait toujours trois plombe à s’allumer, mais elle s’était retenue, car elle avait besoin de l’informaticien. Juridiquement, elle n’avait pas le droit de brancher Athéna sur le réseau de la base, et encore moins de l’utiliser pour des expériences scientifiques en laboratoire, les données enregistré sur l’ordinateur portable n’étant pas en accès libre pour les directeur de section. Parce que, dans un souci de sécurité et de respect de la lune pandorienne, toute données numérisées devait être consultable par les autorités supérieures, afin d’éviter que cette nouvelle expédition ne donne lieu à un nouvel échec. Or, les données stockées dans les cartes mémoire d’Athéna étaient protégé par un système de sécurité assez performant pour empêcher un bon hacker d’y avoir accès. De plus, l’intelligence artificielle de la machine lui conférait une loyauté sans faille à la scientifique, ce qui excluait tout contrôle d’information non autorisé. En gros, elle était possiblement dangereuse, c’est pourquoi aucun appareil personnel n’était toléré dans les quartiers scientifiques comme défensifs, considéraient comme des zones à risques. Bien sur, Ann n’était pas une révolutionnaire venue faire des expériences douteuses et laissait ses résultats en libre accès à son responsable, seul les animaux lui importait, l’avenir de l’humanité, elle n’en avait cure. L’astéroïde pouvait bien s’écraser sur Terre, la seule chose qu’elle regretterait serait la perte des savoirs scientifiques, et de ses tant aimés ossements reptiliens.

Lorsque les deux cafés furent prêts, la demoiselle revins sur ses pas, non sans accorder un regard réprobateur à tout les scientifiques qui osaient abandonner leurs recherches sous prétexte que leur service était finit, et ils étaient assez nombreux.

Ses talons arrêtèrent de claquer, le carrelage des labos laissant place à la moquette des bureaux. Le tintement des doigts de Seth Sullivan sur son bureau l’amusa, elle se trouvait à peu près dans le même état lorsqu’elle attendait la mise en route d’un séparateur de particules. Elle déposa le café devant l’informaticien sans un mot, puis s’adossa au mur, à côté de la fenêtre. Quand Seth lui demanda quelques explications sur Athéna, l’américaine pencha la tête et lui coula un regard inexpressif. Elle croisa les bras et prit une bonne inspiration avant de se lancer dans une présentation condensée.


_ Athéna est une version miniature de Jarvis, mon ordinateur central, ou IA de niveau 3 avec capacité de conversation, réflexion, analyse et initiative autonome. Elle est équipée d’un micro-processeur Beta avec MAJ automatique et correction des défaillances repérables. Elle a aussi un très mauvais caractère.

La remarque n’était ni méchante, ni un reproche, mais une simple constatation, cela fit tout de même bondir la machine se défendant d’une voix mécanique, accusant son grand-frère.

_ C’est vrai, une fois Jarvis a coupé le courant au musée sur sa propre initiative, depuis il est branché chez moi, ou c’est moi qui ai le contrôle de courant. Comme ici Athéna…

C’était comme une piqure de rappel pour l’ordinateur. C’était Ann qui décidait, c’était Ann qui parlait, et la machine se taisait. Enfin, elle ronflait de mécontentement, mais ne contestait plus. La paléontologue se souvenait très bien de cette journée, enfin, de la nuit. Elle était rentrée trois jours avant l’incident, ramenant avec elle des ossement de Shonisaurus portant des marques suspectes. Elle aurait mis quatre jours à en trouver l’origine si Jarvis n’avait pas mis son grain de sel dans ses affaires, refusant d’abord d’alimenter la machine à café, puis les tablettes de commande à distance et avait finit par couper le courant, se raccordant au groupe électrogène de secours, parce que, selon lui, Ann qui était encore à l’époque que la directrice de la section marine, travaillait trop. La biologiste avait bien faillit lui démonter chaque puce une par une éclairé par son téléphone portable à cette satané machine, seule l’idée de perdre toute les données enregistrées l’avait retenue. Par la suite elle avait obtenue le changement d’IA, recyclant Jarvis dans son appartement et imposant sa loi à Vulkania, nouvelle gérante du muséum. L’idée qu’elle se faisait des machines avait depuis ce jour radicalement changé, avant c’était pour elle des amis, maintenant elle les traitait avec la même distance et froideur qu’elle réservait aux humains.

Mais elle chassa ce souvenir dérangeant, car elle gardait encore rancune du retard pris dans l’étude à Jarvis. Regarder l’informaticien déchiffrer des lignes de chiffres était beaucoup plus intéressant… La biologiste avait une passion pour les complications, aussi moins elle comprenait, plus elle persévérait, notant mentalement chaque point incompris pour pouvoir demander des explications quand elle en aurait le temps, ou bien archiver dans sa mémoire les informations acquises. Aussi, quand Seth lui déclara qu’elle avait raison sur l’origine du problème, elle ne fut que très peu satisfaite, presque déçue que ce ne soit qu’une question de mécanique.

Quand le geste maladroit du jeune homme fit jaillir le café de son gobelet, la première pensée qu’eut la scientifique se résuma à « quel mauvais biologiste il ferait… ». Elle l’écouta pester tout le regardant d’un œil vide. Elle ne se serait pas arrêtée de travailler pour quelques goutes de café, certes brulant, mais Jarvis avez l’habitude de lui dire qu’elle n’était pas humaine. Aussi, elle se rendit vite compte que ce détail méritait son attention.


_ Enlevez vôtre pantalon si vous voulez éviter qu’il fonde sur vos cuisses.

Elle lui adressa un sourire amusé, avant de se retourner et de partir vers le fond du labo, laissant son hôte seul. Elle aurait pu lui expliquer où elle allait, et ce qu’elle aller chercher, mais elle ne fit pas. Elle revint quelques minutes plus tard, un pantalon blanc sur le bras.

_ Les giclées d’acide ont fréquente ici, il y a toujours des vêtement aseptisé dans la remise, expliqua t-elle en lui tendant avec désinvolture le carré de tissus.



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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeSam 28 Aoû - 14:34

    En tant qu’administrateur et concepteur de Mnémosyne, l’IA embarquée de la Tortue, Seth jugeait qu’il était de son devoir de s’informer sur les systèmes intelligents qui pourrait faire obstacle au bon fonctionnement de la base. Aussi, il écoutait avec une attention quasi professionnelle la brève présentation que lui faisait Ann de son IA, chaque information pouvait être cruciale pour procéder au piratage de l’IA sans se faire remarquer. L’informaticien avait lui-même insisté auprès du Conseil pour que soit instauré une réglementation visant à contrôler ces IA individuelles. Pour appuyer sa cause, il avait prit la peine de dresser un tableau, à peine dramatiser, des conséquences si l’une de ces machines devaient entrée en conflit avec Mnémosyne. En gros cela se résumait à : destruction totale de l’entité moindre par l’entité supérieure et, donc, perte des données stockées par l’entité moindre. Comme sa conception était nécessairement plus puissante que tout autre Intelligence Artificielle sur Pandora, l’issu du combat était déjà certain. Il avait réitéré le fait que, malgré les performances limitées de ces systèmes privés, ils pouvaient contenir des informations essentielles à la survie de l’expédition Pandorienne, des données de premier ordre qu’on ne pouvait risquer de perdre au courant d’un heurt virtuel. Son discours terminé, c’est sans davantage de questions que Seth obtint ce qu’il désirait : un contrôle strict des IA personnelles.

    Seth ne fut pas surpris d’apprendre qu’elle avait eut à faire à un IA récalcitrant, le manque d’obéissance était un problème relativement commun chez ces systèmes intelligents et autonomes. Pour éviter que ce genre de déboires n’affecte l’ensemble de la Tortue, Seth avait doté Mnémosyne de systèmes limitant ce genre libertés. Mettre en place ces brides virtuelles demandait une certaine expertise, autant dans leur implantation que dans leur entretien, et nécessitaient de constantes mises à jour pour éviter que l’IA ne s’adapte au code et ne dépasse les limites imposées. Bref, asservir un système intelligent était si complexe que la plupart des IA actuel ne possédait qu’une version très sommaire de cette fonction de sécurité.

    Toujours est-il qu’Ann Vanderwaart ne se soumettait visiblement pas au contrôle imposé pour les IA de ce type. L’informaticien ne lui en tenait pas rigueur, il savait les scientifiques assez secrets en se qui attrayait à leurs recherche, lui-même prenait la peine de crypté chaque kilooctets de son disque dur. Seulement, cette règlementation lui permettait de pénétrer ses systèmes privés sans risquer les foudres de l’administration. Même si Ann ne souhaitait pas partager ses informations avec ses collègues, elle finirait par le faire bien malgré elle.


    *Les règles sont les règles, Mademoiselle Vanderwaart, personne n’y échappe.* pensa-t-il, amusé

    Aussitôt cette phrase traversa son esprit, comme si le Ciel se portait à la défense de la scientifique, le gobelet de café chaud se renversa sur les cuisses de Seth, lui arrachant au passage un petit gémissement entre la surprise et la douleur, mais plus près de cette dernière. En maître du sarcasme, il lâcha le premier mot qui lui vint à l’esprit :

    « Charmant »

    Il poussa quelques jurons supplémentaires, nettement plus adaptés à la situation, tout en guettant, du coin de l’œil, la réaction – ou, plutôt, l’absence de réaction – de sa collègue. Elle semblait ne pas s’alarmer outre-mesure de la situation et Seth commença à ce demander si Ann Vanderwaart n’était pas, en fait, un robot ultra-perfectionné. Il fallut quelques secondes pour que celle-ci se décide à agir en prononçant, un sourire espiègle aux lèvres, la phrase qu’il avait le plus redoutée :

    Citation :
    Enlevez vôtre pantalon si vous voulez éviter qu’il fonde sur vos cuisses.

    Il n’eut pas le temps de signifier son malaise qu’Ann se leva de son siège. Elle l’abandonna quelques instants pour revenir avec une paires de pantalons blancs dans les mains. Seth n’avait pas encore retiré son jeans comme elle le lui avait conseillé, un petit détail, qui avait pourtant son importance, l’empêchait de se dévêtir. D’un ton presque trop naturel pour l’être réellement, elle lui expliqua que les déversements étaient courants dans les laboratoires et qu’il fallait s’équiper en conséquence. Il prit une teinte écarlate avant de lui avouer, non sans gêne :

    « Euh… comment dire… c’est que… c’est que je c’est jour de lessive aujourd’hui et que mon garde-robe était vide de sous-vêtements… euh… je n’en porte pas. Pourriez-vous vous retourner ? »

    Comme si le fait qu’elle ne le voit ne pas faire suffirait à calmer son embarras. La situation l’obligeait à se mettre nu, au t-shirt près, en plein milieux des bureaux rattachés aux laboratoires de la Tortue. Même si, à cette heure, les occupants avaient tous fini leur service, il s’imaginait que trop bien les problèmes qu’il aurait et les explications qu’il devrait fournir, si quelqu’un arrivait dans le labo sur ces entrefaites.


    *Il y a de ces journées, des fois … Je savais que j’aurais dû rester couché ce matin. Ça m’apprendra à sortir de mon bureau.*
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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeVen 10 Sep - 16:40

*





Ann n’eut aucun mal à trouver un pantalon qui irait sans doute à l’informaticien. Elle avait l’impression de ne faire que des allers-retours entre son bureau et les labos ce soir, et elle devait avouer que l’agencement de ceux-ci était assez bien pensé. La machine à café à l’entrée, les affaires de rechange au bout, c’était bien pratique, voila deux éléments qui faisait défaut au NY Museum, surtout les cafés…

Toujours est-il qu’elle ne traina pas, prendre son temps n’était pas dans ces habitudes, et puis, un homme ne souffrait donc pas le martyr dans son bureau ? Elle sourit à cette pensée tout en ouvrant le placard à vêtement. « Blouse, tee-shirt, gants… Ah ! Pantalon ! » Chaque chose à sa place, c’était la devise du labos, et les tiroir étiquetés de cette armoire n’aurait pas dis le contraire. En jetant un coup d’œil, la paléontologue vit même l’inscription « drap & couverture » à coté de « chiffon & serviette », chose bonne à savoir et qui lui serait certainement utile plus tard. Elle s’agenouilla, et posa le pouce sur le bouton d’ouverture digital, son nom apparu sur l’écran central, elle choisit un pantalon avant de refermer le tiroir manuellement.


_ Un jean blanc pour Seth Sullivan, énonça t-elle en se relevant.

Elle vérifia que l’écran avait bien enregistré les informations et les avait transmise à Mnémosyne. Une fois les opérations effectuées, la porte à doubles battants se referma toute seule après validation, et Ann repris le chemin de la maison. Cette obsession de vouloir tout contrôler sur la base, voila quelque chose qui l’agaçait profondément. On ne pouvait même pas prendre un bécher sans devoir le consigner… Il y avait certes une logique à cela, les béchers ne poussaient pas spontanément sur Pandora, mais tout de même, ce n’était pas ici que les batailles de tube à essais étaient les plus fréquentes !

Elle haussa les épaules par résolution et franchit de nouveau la moquette duveteuse du bureau A. Elle vit de suite la gêne de Sullivan, mais n’y prêta en apparence seulement pas attention. Ann avait su instinctivement dès son plus jeune âge comment manipuler les autres, et la première règle qu’elle se fixait, c’était de toujours paraître un cran en retard. Et cette légère gêne se confirma quand elle lui tendit le jean blanc.


_ Les giclées d’acide sont fréquentes ici, il y a toujours des vêtement aseptisé dans la remise.

Elle eut du mal à cacher son intérêt quand son interlocuteur vira au rouge écarlate, et quand il lui annonça qu’il ne portait aucun sous-vêtement, elle réprima si fort son sourire qu’elle fut persuadée qu’il aurait pu se lire dans ses yeux. La situation l’amusait

_ Et bien, c’est plutôt embêtant en effet… Athéna, verrouille la porte couloir.

Une fois le pantalon cédé à Sullivan, elle traversa la pièce pour reprendre l’IA miniature, et appuya sur entrée avant de refermer le clapet.

_ La porte est fermée, je vais surveiller la porte d’accès aux labos, même si, à l’heure qu’il est, il n’y a plus personne dedans…

Ann prit le temps de poser Athéna sur le bureau, assez loin des gouttes de café répartient sur le plan de travail. Elle tourna enfin le dos à l’informaticien. Elle repassa la porte par laquelle elle venait d'entrer et la laissa entrebâillée. L’horloge murale affichait 19h24, le quartier ouest était presque désert, elle baissa alors les yeux et son regard accrocha une paillasse où se trouvait une éponge.

_ Il me semble qu’il vous est arrivé assez de désagrément pour la soirée, je comprendrais que vous préféreriez aller manger au réfectoire et finir la réparation demain. Lança t-elle en revenant sur ses pas.

Elle se posta près de la porte dos au mur, et fit tourner vaguement l’éponge entre ses doigts en attendant que l’occupant de son bureau ait finit de se changer.




*
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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeMer 15 Sep - 21:01

    Le ridicule ne tue ne pas. Quel proverbe idiot ! L’égo de Seth, blessée, invalidée et dépecée pouvaient en témoigner. Alors que lui avait constaté, désespéré, l’éclat furtif d’amusement qui avait illuminé, ne serait-ce que quelques fractions de secondes, l’expression d’Ann. Juste avant qu’elle ne s’empresse de redonner à son visage sa neutralité habituelle. Trop tard, le mal avait été fait. Seth avait certes commis des erreurs de parcours, des fautes de débutant, des mauvais choix desquels il n’était pas particulièrement fier, mais jamais il n’avait eut à subir les moqueries, même contenues, d’autrui. D’ordinaire, s’était lui qui ridiculisait, lui qui blessait, lui qui riait. Il n’aimait pas voir les rôles s’inversés. C’était d’ailleurs une de ses pires craintes : devenir la victime. Si dans le faits les choses ne semblaient pas si dramatiques, aux yeux de Seth c’était un véritable cauchemar que d’être la risée, ne serait-ce que d’une seule personne.

    Cependant, même si l’estime qu’il avait de lui-même avait prit un coup, il savait qu’Ann avait fait de véritables efforts pour masquer ses rires, lui, n’en aura pas fait autant pour un collègue. Il la respectait pour ça : avoir épargné ce qui restait de son égo. D’autres que lui, même victime, se serait amusé de la situation, parce qu’après tout, elle avait un certain potentiel comique. Seth, lui, n’y voyait que le résultat de sa stupidité.


    Citation :
    _ Et bien, c’est plutôt embêtant en effet…

    Embêtant, le mot était faible. Complètement absurde, convenait davantage. La scientifique eut le réflexe, le bon, d’ordonner à son IA de verrouiller la porte donnant sur le couloir, au moins, il n’aurait pas à craindre une intrusion de ce côté. Il lui fut doublement reconnaissance lorsque cette dernière choisie de quitter la pièce plutôt que de lui tourner le dos pour éviter de la regarder. L’informaticien était déjà assez mal à l’aise comme ça, au moins, il n’aurait pas à se dévêtir en présence d’une vulgaire connaissance.

    Il se changea si vite qu’il n’eut le temps que t’entrapercevoir l’inflammation, étendue et colorée, qu’avait laissé le liquide bouillant. Lorsqu’il eut terminé de l’enfiler, il constata avec horreur que le jean était trop serré. Le tissus lui collait à la peau provoquant une douloureuse friction sur sa brûlure. Il se mordit la langue et retint quelques gémissements. Lui qui préférait son café brulant avait été plus que satisfait.

    L’informaticien tâcha de se rendre plus présentable en replaçant ses vêtements et en peignant ses cheveux de ses doigts avant d’inviter Ann à le rejoindre :


    « Mademoiselle, j’ai terminé. Vous pouvez entrer. »

    Quelques secondes plus tard, la scientifique regagna son bureau. Seth avait beau être vêtu et sec, son soulagement ne fut pas totalement complet. Premièrement, il ne pourrait s’empêcher de repenser aux récentes péripéties à chaque fois qu’il croiserait Ann dans les corridors. Et deuxièmement, son pantalon trop ajusté lui donnait une allure sexy et provocatrice qu’il détestait au plus au point.

    Comprenant son malaise, sa « cliente », parce que essentiellement il était ici pour un dépannage et non pas pour un défiler de monde, eut la gentillesse de lui proposer de reprendre le travail le lendemain. L’idée était plutôt tentante, mais il préféra refuser :


    « Pour ma propre santé mentale, j’aimerais que le dernier souvenir de notre rencontre soit autre chose que moi nu dans votre bureau. Alors, si toutefois vous désirez rester, je reprendrais bien mon boulot là ou je l’ai laissé. »

    Même après moins d’une heure passée en sa compagnie, Seth pensait connaître assez la paléontologue pour savoir qu’elle n’était pas du genre à remettre les choses au lendemain. C’est sans vraiment attendre de réponse qu’il se dirigea vers l’ordinateur. Il débrancha le câblage qui la reliait aux différents périphériques ainsi qu’à l’alimentation murale. Puis éloigna l’engin du bureau toujours souillé par le liquide brunâtre, responsable de tous ses malheurs de la journée. À la manière d’un spécialiste, parce qu’après tout il en était un, il exécuta une série de gestes précis. De l’extérieur, quiconque aurait assisté à son aventure avec le gobelet de café aurait eut de la difficulté à croire que le même homme bougeait avec autant d’assurance.

    La coque protectrice ouverte, les composantes internes de l’ordinateur étaient maintenant exposées. Un vrai dédale de fils et de pièces aux formes insolites si complexe qui en aurait fait fuir plus d’un. Seth, lui, n’était manifestement pas impressionné, il n’était pas à sa première expérience. Il attrapa sa tablette tactile de diagnostique et commença à tester, un à un, les connecteurs du processeur. À chaque fois qu’il posait l’engin de test, il esquissait une légère expression de déception. Expression qui se muta en jurons lorsqu’il posa l’outil sur le dernier connecteur. L’air lugubre, il releva la tête :

    « Les connecteurs sont bons, le problème n’est pas matériel. Mon autre hypothèse que j’ai à soumettre est infiniment plus complexe. »
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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeMar 21 Sep - 16:06

Ann n’avait jamais été doué de patience, et le fait de devoir attendre à la porte de son propre bureau, était une expérience assez inédite dont elle se lassa vite. Le dos appuyé contre le mur, elle ne pu s’empêcher de jongler avec l’éponge humide qu’elle tenait en main. Aussi, quand Seth l’invita à le rejoindre, elle ne se le fit pas prier deux fois, pénétrant dans le bureau comme si sa vie en dépendait, mais en gardant la classe et le détachement qui la caractérisait. Et bien que cela fasse bien longtemps qu’on ne l’avait plus appelée « mademoiselle », elle se contenta de ranger cette tournure de rhétorique dans un tiroir de sa mémoire qui n’était rien, sinon qu'un banal signe de respect de la part de son réparateur informatique, sans s’en formaliser davantage.

Il ne lui fallut qu’un seul coup d’œil pour remarquer qu’elle avait prit une taille trop petite pour le jeune homme, mais elle se garda bien d’en faire la remarque ou de lui laisser penser qu’elle l’avait remarqué. En effet, il ne lui avait pas fallut plus d’une minute pour se rendre compte que Seth Sullivan était un perfectionniste doté d’un égo à la mesure de ses capacités pour être politiquement correct, Ann l’aurait mis en pièce sans effort ni remords, par simple plaisir de lui enseigner la défaite telle qu’elle la connaissait, mais son ordinateur ne se réparerait pas spontanément, aussi elle tu ses pensées et offrit son sourire numéro un, mi-sarcastique, mi-agacé qu'il prenne lui même des initiatives sans attendre son avis alors qu'il était dans son bureau à elle :


_ Bien évidement.

Ce n'était pas le fait de poursuivre ce qu'ils avaient commencé qui la dérangeait, mais le fait qu'il s'installe sans attendre sa réponse. La proposition de remettre l'entretient au lendemain n'avait été qu'une formalité, mais elle n'en avait pas pour autant perdue son pouvoir décisionnaire, elle était chez elle, et le fait que Sullivan anticipait ses réactions signifiait deux choses, soit qu'il n'était qu'un pompeux idiot, soit qu'il avait mis le doigts sur un trait de sa personnalité, et l'une comme l'autre, ces explications étaient dérangeantes.

Elle observa alors du coin de l’œil l’informaticien démonter minutieusement l’unité principale du PC. Toute cette mécanique ne l’intéressait guère, pour la simple raison qu’elle ne saurait pas le refaire seule, et que ce n’était pas son job. Ann aimait la recherche, pas ses applications. Aussi, elle délaissa Seth et se mit à éponger la surface en polyuréthane affin de faire partir les dernières traces du liquide caféiné. Les tâches de café avaient séché, et il lui fallut frotter si fort qu’elle raya la surface vernie. Elle étouffa un juron de colère mais ne pu s’empêcher de frapper le coin du bureau du poing, ce n’était pas vraiment la rayure qui la mettait dans un tel état, mais surtout ce qu’elle signifiait, la paléontologue avait toujours vécu dans un monde d’apparence où aucun faut pas n’était toléré, alors forcement elle en gardait des séquelles, à l’image de ses tailleurs toujours impeccablement repassé, de ses cheveux le plus souvent relevé en chignon strict et de son bureau soigneusement irréprochable. Ce n’était que de tous petits accrocs dans le plastique, mais c’était comme si on l’avait accusé d’être maladroite, c’était insupportable.


Contenant sa colère, elle rouvrit le clapet d’Athéna tout en terminant de nettoyer la surface tactile servant de clavier d’ordinateur. Une fois l’écran de l’IA initialisé, Ann s’assit dans le siège pour les invités, tenant toujours l’éponge synthétique à la main, ne pouvant s’empêcher de serrer et desserrer les muscles de sa main autour de la matière spongieuse.

_ Journal des tâches, dicta –t-elle tout en surveillant l’écran, tâche numéro 27 : revernissage du plan de travail par vernis cellulosé. Priorité : moyenne.

Elle vérifia que la machine avait bien enregistré les informations qu’elle lui avait données avant de redonner toute son attention à l’informaticien, qui en venait visiblement à bout de ses tests. Elle se cala sur sa chaise et observa les gestes précis du jeune homme, mis plus que ses gestes, ce furent ses expressions du visage qui captèrent la curiosité enfantine de l’américaine. Petit à petit, au fil des composants dont la fiabilité étaient confirmé, elle vu la déception se mêler à la frustration sur le visage de Seth, apparemment, il s’était trompé, et si Athéna avait vu juste, il ne restait plus comme possibilité qu’une erreur dans les codes des algorithmes de calcul…

_ Complexe ? sourit-elle, je n’aime pas les choses simples, expliquez-vous donc ! Le pressa la jeune femme.

Sa curiosité était de nouveau piquée au vif, tous ces composant, ce n’était que de la pure mécanique avec un soupçon d’électronique, mais rien de très cérébrale, rien qui ne puisse donner des migraines à un novice en tout cas. Mais l’hypothèse complexe, voila qui était nettement plus intéressant, voila la réponse qu’elle aurait voulu entendre dès le début.
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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeDim 26 Sep - 16:01

    Pour le compte du gouvernement américain, Seth avait dû réaliser, en plus de ses tâches courantes, un certains nombre travaux de recherches dans le domaine de l’informatique. Sur les trente-trois thèses qu’il avait soumises, la plus controversée concernait les limites des calculs informatiques et leurs conséquences sur le fonctionnement d’un environnement virtuel complexe. Trois-cents pages de pur plaisir traitant du système binaire et de la représentation des nombres au sein d’un ordinateur. Ses conclusions impliquaient tant que le Pentagone avait préféré ne pas consigner les résultats les jugeant : « Susceptible de provoquer un bouleversement majeur dans le domaine de l’informatique ». L’informaticien n’avait pas particulièrement apprécié cette censure mais n’avait eu d’autres choix que de s’y soumettre. Selon l’accord qu’il avait du signer pour éviter la prison, la moindre insubordination n’aurait eut d’autres conséquence que son renvoi immédiat en détention. Ces supérieurs avaient même souvent prétendu que sa cellule était déjà réservée et que son « copain de chambre » avait les mains un peu trop baladeuses…

    Toujours est-il que ces arguments convaincants l’avaient fait taire des mois durant, avant qu’il ne soit affecté à l’expédition pandorienne. Mais, maintenant, à des milliards de kilomètres de sa planète natale et de son futur colocataire pervers, il n’était plus vraiment tenu au silence. Seth prit donc le temps de choisir ces mots pour expliquer à Ann sa théorie, qui dans les circonstances n’était plus qu’à la seule envisageable.


    « C’est assez complexe, Seth se ravisa se rappelant que le coup de poing qu’Ann avait donné à son bureau pouvait se retourner contre lui s’il insultait son intelligence, mais je suis sûr que vous parviendrez à comprendre. »

    Seth jaugea la réaction de la scientifique avant de se lancer dans les explications techniques, qui étaient en fait un bref résumé de l’introduction de sa thèse.

    « Prenons, par exemple, un calcul simple : 3471,4 auquel on soustrait 3471,2. Le résultat logique est de 0,2. Cependant, l’ordinateur ne fonctionne pas sur une base décimale, mais uniquement sur une base binaire. Elle doit donc réinterpréter le nombre en utilisant que des 0 et des 1. Dans la conversion puis la reconversion du nombre, s’ajoute une donnée parasite, ainsi, le résultat renvoyé par l’unité de calcul sera de 0,2000000000000001. D’ordinaire, le calcul est arrêté avant d’en arriver là et l’écran affichera simplement 0,2. »

    Il accorda quelques secondes de silence à Ann pour qu’elle absorbe ces nouvelles connaissances complexes. L’élaboration de sa thèse et la compréhension du phénomène avait demandé des mois de réflexion à l’informaticien, il ne s’attendait pas à ce qu’Ann comprenne les implications énormes qu’entraînaient ce bit parasite.

    « Cette marge d’erreur existe depuis l’apparition des premiers ordinateurs, il y a quelques siècles déjà. Par contre, avec les technologies actuelles, la situation tend à s’empirer : les ordinateurs traitent les données de manière plus rapide, certes, mais les algorithmes utilisés provoquent la multiplication de ce « surplus ». Si les avancés technologiques continuent en ce sens, j’estime que dans 103 ans d’ici 3471,4 moins 3471,2 donnera, très approximativement et selon PC, 0,3. »


    Cette conclusion expliquait la réaction du pentagone à lecture de la thèse de Seth. Si ce qu’il y affirmait était exact, et ce l’était toujours, trois options s’offraient à eux : Cesser immédiatement les avancées en matière d’informatique, concevoir et installer des ordinateurs fonctionnant sur une base décimal, enseigner à l’humanité à fonctionner sur une base binaire. Dans tous les cas, des milliards de dollars à investir et des centaines de millions de changements à effectuer aux ordinateurs du monde, pour un dixième et des poussières. La mention « Top-Secret » ne s’était pas fait attendre.

    Seth, qui s’était laissé emporter par l’excitation durant ses explications, reprit, d’un ton beaucoup plus calme :

    « Comme l’erreur peut diverger d’un poste à l’autre et d’un logiciel à l’autre, je suppose que quelque chose dans le code source d’Estimlior est entré en conflit avec la configuration particulière de cet ordinateur provoquant la multiplication prématurée de cette… nuisance. En considérant certains éléments de ce logiciel se chargent automatiquement lorsqu’on démarre l’ordinateur, ça expliquerait les problèmes que vous rencontrez. Cependant, je me sens obligé de spécifier que les probabilités que ça arrive étaient... d’une contre un milliard. »


[N.B.: Le phénomène décrit existe réellement. Cependant, toutes les conséquences décrites n'en sont qu'une extrapolation fictive.]
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MessageSujet: Re: Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Un clic, et c'est finit. [PV Seth] I_icon_minitimeDim 17 Oct - 18:40

*



Depuis leur arrivé sur Pandora, les seuls calculs qu’Ann avait eut l’occasion de faire, c’était de compter les cachets d’ibuprofène qu’elle pouvait ingurgiter par jour. Certes, ce n’avait jamais été la chose la plus facile qu’elle n’ait jamais eut à faire, car ne se préoccupant pratiquement pas de sa propre santé, Ann n’avait jamais expérimenté le rationnement, c’était une première pour elle. Sur Terre, elle était une Van Der Waart, l’héritière d’un nom, d’une famille, et d’une des plus grosses fortunes au monde, sur Pandora, elle n’était qu’une scientifique comme une autre, ce qui lui imposer de ne pas prendre plus que la dose prescrite, chose, qu’elle n’avait jusqu’alors, jamais fait, avalant cachet sur cachet tant que la douleur n’avait pas totalement disparut. Car si, la demoiselle était résistante à la douleur, ses abus de caféine lui provoquaient régulièrement des migraines, qui à son grand dam, l’empêchaient de travailler, seule raison valable selon elle pour franchir le pas d’une pharmacie, ou plutôt de l’infirmerie dans le cas présent.

Aussi, quand Seth Sullivan lui proposa une explication au combien plus complexe que la simple défaillance mécanique, elle eut la même réaction qu’un enfant un matin de noël, mais sans se départir de son air théâtrale habituel. Tête penchée sur la coté, et demis-sourire trahissant son intérêt, elle n’avait qu’une seule envie, courir déballer ses paquets cadeaux ! Bien qu’elle fronça les sourcils quand l’informaticien laissa entendre qu’elle n’arriverait pas à comprendre, son enthousiasme ne la quitta pas. Cependant, c’était là un détail fort intéressant, un détail qui révélait beaucoup de chose sur la personnalité du jeune, et même si Ann n’était pas comme son manipulateur de politicien de grand-père, elle était intelligente, très intelligente, et ne pu s’empêcher d’en déduire la présence d’un égo assez fort et d’une peur relative du danger. C’était là un jugement assez dur, mais Ann ne faisait jamais dans la dentelle…

_ Je vais donc me concentrer…

C’était une remarque sarcastique, pas méchante, juste une phrase anodine censé exprimer l’ironie de la situation. "Réparer un ordinateur, c’est complexe ? Et bien qu’il essayer donc de donner le sexe d’un tyrannosaure rien que par l’écartement de son bassin pelvien !" Bon ok, là elle commençait à s’énerver pour rien, et c’était exactement ce qu’on lui avait toujours reproché, de s’énerver pour de petits détails. Oui, mais voila, les petits, ça avaient toujours été son boulot, alors même si ce n’était pas une excuse, c’était une explication logique à ses réactions parfois vives.

Citation :
« Prenons, par exemple, un calcul simple : 3471,4 auquel on soustrait 3471,2. Le résultat logique est de 0,2. Cependant, l’ordinateur ne fonctionne pas sur une base décimale, mais uniquement sur une base binaire. Elle doit donc réinterpréter le nombre en utilisant que des 0 et des 1. Dans la conversion puis la reconversion du nombre, s’ajoute une donnée parasite, ainsi, le résultat renvoyé par l’unité de calcul sera de 0,2000000000000001. D’ordinaire, le calcul est arrêté avant d’en arriver là et l’écran affichera simplement 0,2. »

Même si Ann n’était pas une pro en informatique, elle avait appris quelques petits trucs au contact des deux IA, Jarvis et Athéna, et la présence de code binaire en faisait partie Mais, elle devait avouer ne jamais s’être intéressée aux méthode de calcul, ce qu’elle voulait c’était les résultats.

_ Jusque là, pas de grandes découvertes…

Mais une fenêtre venait de s’ouvrir dans l’esprit de la jeune femme, elle commençait à voir ou voulait en venir le jeune homme, une chose restait cependant hors de sa porté. Comment, une telle défaillance pouvait produire une erreur d’environs 7 mètre, toute en sachant que le logiciel fournissait toutes ses données en centimètre, l’erreur était donc de 700 unités. Beaucoup trop pour ce que tentait de lui expliquer Seth.
En bonne élève, elle écouta sans un mot les explication que lui donnait l’informaticien de la base, mais sans une attention digne de l’enthousiasme que son professeur montrait. Ses pensées, étaient plutôt dirigées vers le thanator qui l’avait résolu à demander de l’aide pour le PC. Elle avait faillit écraser littéralement du poing l’écran quand elle y avait lu les 1 013 cm de hauteur, 1013 au lieu de 153, Ann aurait jurait que la machine l’avait fait exprès pour se moquer d’elle…

Quand Seth eut finit sa démonstration, la paléontologue ne pu s’empêcher de laisser un blanc. Les bras croisés sous sa poitrine, la tête penchée en diagonale et les lèvres pincées, elle donnait l’impression de ne rien avoir comprit, mais quiconque la connaissait, pouvait y deviner un mauvais présage. C’était exactement la même posture qu’elle prenait quand elle s’apprêtait à démonter point par point les hypothèse de ses subordonnés.


_ Vôtre hypothèse est assez tentante, mais avec la nuisance sera forcément supérieure à 0,1 près.

En temps normal, elle aurait relevé la tête pour observer la réaction de son interlocuteur, mais elle venait de se lancer dans les calculs qu’aurait pu réaliser l’ordinateur. En effet, la paléontologue avait toujours mis un point d’honneur à être capable de réaliser tous les rapports de tête, elle était capable de donner la hauteur, l’envergure et le poids de plus d’une vingtaine d’espèces terrienne différente rien qu’a partir d’un seul os, ce qui avait d’ailleurs beaucoup amusé ses collègues, qui pour s’amuser, lui demandaient des estimations en la chronométrant. Ce fut donc sans surprise qu'elle apprit les calculs nécessaire pour ses sujets pandoriens.

_ Plutôt plausible, mais il faudra prendre une valeur supérieur à 0,2. Avec une marge d’erreur de 4% et une valeur parasite de 0,2 au départ et sans ajout par la suite, j’arrive à un résultat de 175 cm. Avec 0,2 en plus après chaque calcul, j’arrive à du 846 cm, mais avec cette fois-ci….Environs 10% de marge.

Une telle différence pouvait paraître énorme, mais elle se justifiait par le fait que la biologiste travaillait sur des empreintes, et non sur des os, il y avait donc nettement plus d’opérations à effectuer, notamment pas mal de multiplication.

_ Mais j’aurais personnellement penché pour une inversion de virgule dans une conversion, conjugué au problème que vous venez d’expliquer, dit-elle en relevant la tête. Ceci expliquerait la différence entre les 1013cm du PC, et les 153 d’Athéna.

« Ah tiens, voila je sais ce que j’ai oublié de lui dire, que sur des estimations, je n’aurait jamais remarqué une différence de 0,1 cm, mais que 860 cm, ça se remarque… Oups ! »


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Un clic, et c'est finit. [PV Seth] Vide
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Un clic, et c'est finit. [PV Seth]

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