Un après-midi qui aurait pu se terminer autrement... ~ Deborah

Un après-midi qui aurait pu se terminer autrement... ~ Deborah Law-jude-law-11343775-100-100

(c) mosaika & robin221

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Et faites attention la prochaine fois... vous savez que les sécateurs ne sont pas très fiables maintenant !

Ma patiente, la botaniste... elle a déjà filé ?

Apparemment, on l'attendait dans les serres... Son ordonnance est encore là.

Ah ces jeunes !! Ils viennent me voir pour que je leur procure des anti-douleurs et repartent sans l'ordonnance ? A vrai dire, je ne vois pas ce qui ne tourne pas rond dans la tête de ces scientifiques !!

Oh mais comme on se retrouve !

Vous savez, ce n'est pas prudent de marcher dans un couloir en lisant des papiers !

Un après-midi qui aurait pu se terminer autrement
PV Lyord & Debo

▬ La nuit s’en va comme elle est venue, laissant derrière elle les rayons timides du soleil Pandorien. Chaque matin est le même, chaque geste coïncide avec celui effectué la veille, tout se déroule toujours dans le même ordre… rien ne bouleverse cette petite vie… pas pour le moment du moins. Tout semble identique, comme une chanson qu’on remet à chaque fois… tout est orchestré comme les notes de la cinquième symphonie de Beethoven ou le requiem de Mozart. Il n’y a pas cette fausse note qui contraste avec le décor… Il n’y a pas cet instrument qui entre légèrement en retard… non… tout semble se répéter… comme si chaque journée débutait identiquement à celle de la veille. Un cercle vicieux me diriez-vous… Peut-être … Mais ce n’est pas vraiment le cas… Puisque finalement, quand la musique s’arrête, il en vient une autre, qui n’est pas forcément l’identique de celle de la veille… Il y a juste le premier acte de la journée qui est toujours le même… Une monotonie constante dont on ne se lasse quand même pas… Car finalement, l’être humain est rassuré quand il connaît et qu’il arrive à anticiper… après le réveil il y a le levé, puis la douche… et il sait très bien que chaque matin, après cette douche, il s’habillera puis partira grignoter un petit quelque chose… c’est comme un rite en l’honneur d’un dieu quelconque… une cérémonie qu’on se rentre dans la tête et qu’on ne sort plus !
Après la cinquième symphonie de Beethoven commence une musique moins familier, voire inconnue… on anticipe quelques notes mais d’autres nous échappent. Parfois, on oublie un ré ou un mi… on pense juste au do… la partition change alors, l’air aussi… On ne peut pas tout prévoir… sinon à quoi ça servirait de vivre ? Si on connait déjà notre destin on ne prendrait plus plaisir à découvrir les événements qui vont succéder à un geste… Mais passons… vous aurez compris…
Nous disions donc qu’après la cinquième symphonie entrait un air inconnu… ou presque… Deborah Harel, vêtue d’une jupe courte noir et d’une chemise de la même couleur marchait dans les couloirs… La note qui variait comparé à l’air initial, c’était qu’elle ne marchait pas d’un pas dynamique contrairement à d’habitude… et pour cause, elle feuilletait quelques prospectus concernant un rapport sur les Na’Vi fraichement écrit par les possesseurs d’avatars. Ce qui intéressait l’archéologue, ce n’était ni l’aspect nature, ni ce qu’ils avaient fait, c’était la description des humanoïdes bleus, de leurs tenue vestimentaires, de leurs gestes, leurs actions et même leurs paroles… Elle était désireuse d’en connaître toujours plus sur leurs habitudes et sur leurs rites lors de rencontres afin de les comparer à la civilisation terrienne… La jeune femme tenait donc dans ses mains un porte document sur lequel elle avait accroché ces quelques feuilles. Elle revenait du quartier d’habitation et se dirigeait vers son bureau, jetant un premier coup d’œil aux lettres tracées sur ses documents.
Deborah longeait le côté droit du couloir afin de laisser suffisamment de place à quelqu’un d’autre de passer sans la bousculer… elle avait déjà dérangé une certaine personne un certain jour et ne comptait pas se mettre tout le monde à dos juste pour une question de couloirs…

*les Na’Vi se réfèrent souvent à Eywa, leur divinité, comme se réfère l’homme à ses croyances. Ca fait déjà une grosse ressemblance… reste à savoir s’ils ont toujours cru en elle où si leurs croyances changent en fonction du temps qui passe comme l’homme qui est passé de polythéiste à monothéiste dans certaines régions.*

La jeune femme savait déjà que les Na’Vi croyaient en Eywa… mais à chaque fois qu’elle relisait ces rapports elle ne pouvait pas ignorer cette déesse qui y figurait tout le temps, ou presque. Il fallait creuser cette histoire de croyances…
Malheureusement, elle fut interrompue dans sa réflexion par un homme qu’elle aurait préféré ne pas rencontrer mais qu’elle croisa tout de même. Llyod Bradford, le chirurgien qu’elle avait croisé dans les couloirs quelques jours plus tôt et qui avait passé ses nerfs sur elle parce qu’elle l’avait bousculé… Elle remarqua son sourire hypocrite et en fit de même. Elle le regarda droit dans les yeux avant de lui lancer :

Debo ▬ « Ah mais c’est ce cher Docteur Bradford ! » lança-t-elle d’un ton faussement amical.
Et elle enchaîna : « Avec vous, ce n’est pas prudent de marcher dans un couloir tout court. » .

Si le docteur comptait lui fermer le bec avec ses propos il pouvait courir... Debo était peut-être réservée mais elle ne supportait pas se faire marcher sur les pieds.

(c) mosaika & robin221

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Ah mais c’est ce cher Docteur Bradford !

Avec vous, ce n’est pas prudent de marcher dans un couloir tout court.

J'admire votre répartie, j'ignorais que les archéologues en étaient pourvus !

Bon, je n'ai pas envie de vous cacher que ce jeu m'amuse mais ce n'est pas très adulte tout de même. Je préfères m'excuser tout de suite... J'étais exécrable l'autre jour et j'ai passé mes nerfs sur vous. J'aurai croisé une autre personne, ce serait elle qui aurait tout pris alors bon...

Un après-midi qui aurait pu se terminer autrement
PV Lyord & Debo

▬ Le docteur Bradford éclata de rire sous les yeux bleu-gris pâles de l'archéologue. Pourtant, elle n'avait rien dit d'ironique... à moins qu'il n'ai trouvé un penchant comique dans ses paroles... dans ce cas... il ne fallait pas grand chose pour le faire rigoler. Mais non, en réalité, la réponse ne vint que plus tard. Lyrod Bradford, que Deborah nommait Docteur Bradford, semblait ignorer que les archéologues comme elle étaient pourvu d'un sens de la répartie... ce qui fit sourire la jeune femme qui rétorqua :

Debo ▬ « Et bien maintenant vous le savez... » Son regard ne se défilait de celui du chirurgien. Elle ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds par un homme qui passait ses nerfs sur qui le voulait bien... ou plutôt sur qui était là quand il avait besoin de se défouler... Elle enchaîna :
« Bon... » .

Elle allait le quitter pour pouvoir étudier ces fameux rapports quand il commença une longue tirade sans reprendre son souffle entre les mots. Par politesse, elle le laissa finir et partirait quand il terminera sur son dernier mot. Elle s'attendait à une remarque blessante ou je ne sais quoi encore mais il s'avérait que le chirurgien s'excusa à la plus grande surprise de la jeune femme, qui, cependant, n'en démontra rien. Elle le regarda reprendre son souffle et attendit un peu avant de répondre, ne sachant si ces paroles étaient purement ironiques ou, au contraire, sincères. Elle ne décela pas de fausses notes dans les paroles de Lyord mais il pouvait se révéler fort bon acteur en les camouflant.

Debo ▬ « Vous savez... » Elle marqua une courte pose, en profitant pour remettre une mèche de cheveux châtains à sa place avant de continuer : «... je ne suis pas naïve et si ce que vous me dites là est hypocrite je m'en rendrais compte sûrement bien plus vite que vous ne le pensez ! »

Elle s'arrêta sur cette phrase qui voulait dire pas mal de choses. Elle continua tout de même sur un ton légèrement plus amical, ne voulant pas se montrer trop dure et trop froide avec le pauvre chirurgien dont elle ne connaissait ni le passé, ni ce qui l'avait poussé à passer ses nerfs sur elle et ni son mental :

Debo ▬ « Et dans le cas contraire, où vos paroles sont effectivement sincères, sachez que je j'accepte vos excuses... »

Elle le regarda, adoucissant son regard et laissant un léger sourire se dessiner sur ses lèvres pâles. En effet, l'archéologue ne mettait jamais, ou quasiment jamais, de rouge à lèvre. Elle n'en supportait pas le contact et n'en aimait pas trop la couleur... bien que les palettes soient grandes, elle préférait rester assez naturelle. En général, elle se maquillait les yeux et mettait du font de teint pour masquer quelques imputés mais elle gardait néanmoins une certaine légèreté dans son maquillage, n'en mettant pas trop pour ne pas cacher ce qu'elle était vraiment... elle n'aimait pas qu'on cache ce qu'on était... autant niveau mental que physique... elle n'avait pas l'habitude de juger les gens sur les apparences... pas comme certaines personnes... elle montrait donc sa véritable personnalité aux premiers abords...
Qui sait... peut-être que ce qui poussait ce certain Lyord à se montrer dur comme ça remontait à un événement dans son passé qui l'avait marqué... mais quoi qu'il en était, elle n'était pas curieuse et ne lui posa aucune questions sur la raison de son attitude. Elle n'avait pas à s'intéresser à sa vie privée. Parce que si on commençait à s'intéresser à la vie privée d'une personne alors elle n'était plus privée et devenait publique... et parfois... il y avait certaines choses dont on désirait ne pas parler... surtout pas à une inconnue... Et puis de toute façon à quoi ça avancerait Debo de savoir ce qui avait amené le chirurgien à se comporter de la sorte ? ça aurait été une simple explication qu'elle aurait oubliée quelques jours après et qui... dans la construction de sa propre vie, ne lui aurait strictement servi à rien. C'était totalement futile !

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