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Solidarité intraspécifique- Johanna Paulsen

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AuteurMessage
Isidore Moore
- Isidore Moore -


Messages : 43
Points : 12

- Dossier du Personnel -
Grade : Expert
Rôle: Étudie l'interconnexion des arbres pandoriens.
Relations :

Solidarité intraspécifique- Johanna Paulsen Vide
MessageSujet: Solidarité intraspécifique- Johanna Paulsen Solidarité intraspécifique- Johanna Paulsen I_icon_minitimeMer 7 Juil - 3:35

    T
    oute la matinée s’étaient succédées des vagues de personnel dans la zone pandorienne des serres du quartier Ouest de la Tortue. La plupart des scientifiques n’étaient que de passage et peu s’intéressaient aux travaux que menait Isidore. Les plus curieux ralentissaient à proximité de la petite table de travail pour regarder par-dessus l’épaule du neurobiologiste, puis repartaient aussitôt avant d’être remarquer. Une précaution inutile, l’homme était bien trop accaparé par l’oculaire de son microscope pour détecter une quelconque activité. Cet état de transe ne se manifestait que très rarement. Isidore étant quelqu’un de relativement social, il s’isolait de la sorte lorsqu’il était sur le point de faire une découverte majeure. La révélation que s’apprêtait à lui faire ce prélèvement de tissu végétal (d’une plante locale extrêmement rare) ne manquerait pas de propulser ses études sur les liaisons chimiques de la flore pandorienne à des années lumières. Bon, ce n’était pas si exceptionnel, mais si son hypothèse était fondée, les applications au quotidien étaient nombreuses.

    « Test N°12 avec poison de Bansheba » déclara-t-il à l’intention du petit magnétophone posé sur sa table de travail

    Il ajusta le focus de microscope avant d’y déposer une fine goutte du poison mortel. Le produit toxique ce répandit sur le quart du tissu végétal avant de se stabiliser. Rapidement, il releva ses lunettes et plaça l’œil sur la lentille de l’oculus, il souhaitait constater l’ampleur des dégâts le plus rapidement possible. Comme il s’y attendait, le poison commençait à attaquer les cellules végétales provoquant leur destruction. Quelques interminables secondes passèrent avant que ce forme à la surface du prélèvement un second produit, apparemment secrété par les cellules toujours saines. Lorsque la sécrétion fut en quantité suffisante pour envelopper le poison, celui-ci commença à se dissoudre jusqu’à ce qu’il soit totalement exterminé. La microscopique tuerie n’avait durée que quelques instants.

    « Magnifique. Il semblerait que cette plante est capable de produire un antidote aux poisons locaux précédemment testés. Je suppose qu’il en va de même pour toutes les toxines pandoriennes, un examen plus complet avec une plus grande variété de venin est à envisager. Le fonctionnement de ce système de défense m’est encore inconnu, et nécessitera d’autres tests. J’émets cependant l’hypothèse qu’il y a échange chimique ou électrique des cellules infectées vers les cellules saines. Les premières identifient le poison auquel elles sont confrontées alors que les secondes produisent le contrepoison.»

    S’était tout simplement fascinant à partir de ses données plutôt sommaires, on pouvait extrapoler et supposer que d’une plante à l’autre et même d’une zone de végétation à une autre, le même phénomène pouvait se produire. On assisterait donc à de l’entraide intraspécifique, un genre de solidarité entre végétaux. Sur Terre, ce genre de scénario était tout bonnement impossible, mais l’interconnexion entre les arbres et les plantes de Pandora rendait, théoriquement, ce genre d’association réalisable.

    Satisfait des résultats et de ses propres réflexions – qu’il avait partagées au fur et à mesure avec son enregistreur – il s’accorda une pause. Ses pauvres yeux avaient été épuisés par l’effort et il ressentait une terrible douleur au niveau des lombaires. Il n’était plus assez jeune pour s’autoriser des heures penchés sur un microscope comme il venait de le faire. Évidemment, il refusait de se l’avouer lui qui redoutait par-dessus tout que son âge fasse de lui un fardeau plutôt qu’un atout. D’où cette envie de rester perpétuellement jeune.

    Il laissa donc le tout sur sa station de travail, il comptait bien y revenir bientôt et était persuadé qu’il n’aurait pas à craindre qu’on le vole… ce genre de cleptomanes étaient tous sur Terre à l’heure actuelle. Les rares qui avaient tentés de s’inscrire avait été rejetés dès la première étape de sélection, il pouvait donc avoir toute confiance envers ses collègues.

    En sortant des serres, il ouvrit la porte à une ravissante blonde avant de prendre la direction de la machine à café la plus proche, à quelques mètres de corridor à peine. Ceux qui avaient aménagé la base avaient vraiment pensé à tout. À destination, il s’accorda quelques instants pour siroter la boisson chaude avant de refaire le chemin en sens inverse. Il traversa de nouveau les nombreuses sections de la serre, strictement peuplées d’espèces terriennes. Seule une petite zone, au fond, était réservée à la flore pandorienne. La première fois qu’il l’avait visité, il avait tout de suite compris pourquoi la sécurité y était renforcée. Sur Pandora, la Loi de la Jungle s’appliquait aussi aux plantes. Manger ou être mangé. Isidore s’imaginait bien finir sa vie dans l’estomac d’un navet géant pas si différent de celui qu’il avait repoussé de son assiette toute son enfance.

    Il fut surprit – mais pas le moindrement offusqué – de découvrir une jeune femme penchée devant son microscope, l’œil droit directement sur l’oculus. Il dû faire quelques efforts pour reconnaître la blonde à qui il avait ouvert la porte. Sous cet angle, c'est-à-dire de dos le haut du corps penché vers l’avant – elle se présentait sous toute sa splendeur. Il s’approcha discrètement, sans faire le moindre bruit. Lorsqu’il fut à courte de distance, il déclara, calmement :


    « Fascinant, n’est-ce pas ? »

    Il savait que le phénomène s’était estompé et que ce qu’elle voyait ressemblait à un prélèvement comme un autre, mais, grâce à cette question, il pourrait mieux juger à qui il avait faire.

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