Oh ! What A Beautiful Morning ? [Pv Ann Vanderwaart]

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Les lieux étaient calmes, fait assez étrange à cette heure de la journée mais qui convenait parfaitement à l'une des seules personnes qui était installée dans cette pièce. Ethan s'était en effet installé dans un coin lecture, assit dans un canapé, dos à toute la pièce, il lisait. Pourquoi s'être installé là ? Parce qu'il avait été agréablement surpris par le calme qui régnait ici et parce qu'il appréciait la vue de l'extérieur que lui donnait sa place. Il ne cherchait pas vraiment à s'isoler, juste un peu de calme pour pouvoir lire les dernières nouvelles venus de Terre. Si plus rien ne le rattachait à cette planète il n'en restait pas moins curieux de savoir ce qui s'y était passé depuis qu'ils étaient partis. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils avaient le droit à des rapports diverses et variées et assez bien concis, de quoi rassasier une bonne partie de sa curiosité. A partir de quel moment Ethan dévia de sa lecture ? Et bien c'est une très bonne question à laquelle il serait bien incapable de répondre. Il arriva juste un instant où ses yeux se dévièrent de l'écran qu'il tenait pour se porter sur la vitre non loin de lui. Son regard pâle se porta sur la forêt de Pandora qui les entouraient et son esprit se fixa à nouveau sur les mercenaires et leurs communications si bien protégées. Il était si rare de se retrouver ainsi sans répons, aucun système de cryptage ne lui avait jamais résisté, ce n'était qu'une question de temps mais il devait bien avouer quand venant ici il ne se serait jamais imaginé de se retrouver face à un tel défi. Enfin il n'allait pas se plaindre, cela lui donnait une occupation bien plus intéressante que prévu même si son échec temporel était quelques peux dérangeant, voir peut-être dangereux car ces messieurs n'étaient de toute évidence pas des saints.

Soudainement, sans aucun prémisse, Ethan posa écran de vision et se remit sur ses pieds direction le bar. Il avait la soudaine envie de boire quelques chose, rien à base de caféine ou d'un de ses substituts bien sûr, ça ne l'aidait jamais et avait un étrange effet sur lui. Quelques secondes plus tard, ses yeux se baladaient sur les différents types de boissons que l'on pouvait trouver dans le coin et jeta son dévolu sur un substitut de chocolat lacté qu'il mit à chauffer. Moins de deux minutes plus tard il était de retour sur son fauteuil avec une tasse fumante. Il posa cette dernière sur la table basse du coin, coinça l'écran entre sa cuisse et l'accoudoir avant de reprendre sa tasse. Aussitôt installé, ses yeux furent attirés par Pandora. C'est fou comme cette vision le captivé, cela faisait un petit moment déjà qu'ils avaient élu domicile là. Il aurait déjà dû s'habituer à la vision des alentours mais cela n'était pas du tout le cas. Il éprouvait une constante curiosité pour cette forêt environnante et son regard était toujours irrémédiablement attiré par l’extérieur. Ethan n'était pas beaucoup sortit de la base, il n'appréciait pas d'être dépendant de ce masque à oxygène et puis il restait méfiant. C'était un univers clairement hostile et pour l'instant il n'avait pas véritablement envie de tenter le diable.

[Désolé c'est court mais moi et les lancement de sujet ça ne marche pas toujours XD]

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Miss you - Enrique Iglesias

Le réveil fut difficile pour mademoiselle Vanderwaart. En effet, elle ne s’était endormie que vers 6h du matin. Non qu’elle soit atteinte d’insomnie, mais simplement qu’elle n’avait pas voulu dormir, son comportement était dangereux, elle le savait, un jour elle recevrait un blâme, et un autre on la renverrait sur Terre, mais cette nuit, la peur de fermer les yeux avait été la plus forte. Et même quand elle avait enfin sombré dans le sommeil, ses angoisses avaient ressurgit, ne la laissant jamais tranquille, et c’est en sursaut, trempée de sueur, qu’elle se réveilla.

Ann était un composé d’extrêmes, et la peur mêlée à l’incertitude étaient deux sentiments qui lui étaient pour le moins inconnus, et elle ne savait y faire face. Alors, quand elle reçut elle aussi son message terriens, signé de la main de son ex-amant, elle avait paniquait. Ce n’était pas lui, pas lui qui aurait dû rédiger ce message, c’était la famille, et seulement la famille, sauf raison exceptionnelle, qui avait le droit de communiquer jusqu’à Pandora. Raison exceptionnelle, voila deux mots qui jouaient à saute-mouton dans sa tête depuis qu’elle avait vu ces lettres, M a r c u s, s’affichaient au bas du mail. Elle n’avait pas prit le temps de le lire, elle avait eut trop peur de son contenu, trop peur d’y voir se confirmer ses craintes.

Lorsqu’elle sortie de sa torpeur agitée, Ann fut incapable de se rappeler, pourquoi elle avait cette impression bizarre de vide intérieur, comme si elle n’était plus qu’une simple enveloppe sans contenance. Comme à son habitude, elle s’était endormie sur la paillasse où elle avait passé la nuit à travailler. Les os de l’animal marin qu’elle n’avait pas encore identifié se trouvaient éparpillaient autours d’elle. Quand elle se frotta instinctivement les yeux, ses doigts rencontrèrent une bosse anormalement douloureuse sur sa pommette droite, et au touché de la croute qui la recouvrait, elle en déduit à une coupure. Le coupable, un scalpel qui lui avait servit à prélever de la matière organique, gisait devant-elle, entourée d’une flaque de sang séché. Ce n’était pas la première fois qu’elle se blessait en tombant de fatigue sur ses instruments, c’était même devenu une habitude depuis l’Accident, ce qui fit qu’elle ne se formalisa pas du fait de devoir éponger les tâches de sang sur la surface en verre de la paillasse, mais le fit avec la même méticulosité qu’elle prit pour ranger les ossements et récupérer ses observations. Une fois le labo net, sans aucune trace de sa présence nocturne, elle se retrancha dans son bureau, où elle transféra les informations récoltées à Athéna.

_ Bonjour Madame ! La salua la machine tout en faisant défiler les fichiers compressés qu’elle venait de recevoir via le réseau interne.
_ Ouvre le message de Marcus.

Bien qu’artificielle, la mémoire et l'intelligence d'Athéna aurait pu faire pâlir d'envie un mathématicien, elle n’eut donc aucun problème à comprendre ce que voulait sa propriétaire, et bien que l’ordre put paraître surprenant après le refus catégorique qu’Ann avait opposé à la vu de ladite lettre le jour précédent, l'IA s’exécuta. Le texte apparut alors sur l’écran tandis que la scientifique appliquait une compresse humide sur sa joue, la coupure, peu profonde se situait juste en dessous de l’œil, et avait par conséquent beaucoup saignée.

Ann parcourut du regard le message, avant de se décider à le lire, une fois, deux fois, trois fois. Elle le relut jusqu’à ce qu’une réaction physique se manifeste, mais rien n’arriva. Elle ne pleura pas, ni ne hurla pas sa douleur, il n’y avait devant-elle que des mots, et elle ne réalisait pas encore leur sens. La seule chose qu’elle comprenait, c’était qu’elle avait visé juste, ce qu’elle avait craint toute la nuit s’était réalisé. Mais elle savait que le calme ne durerait pas, et qu’elle aller devoir faire face à une vague de colère et de tristesse quand le temps sera venue.

_ Neill… murmura t-elle comme pour se rassurer.

Elle avait besoin de changer d’air, de marcher, de bouger, de faire autre chose que de fixer cet écran, elle étouffait ici, entre ces murs. D’un geste sec, elle referma le clapet de l’ordinateur portable, jeta la compressa sans prendre le temps de la mettre dans la poubelle, et elle sortit. Elle marcha, traversa les couloirs, croisa des habitants de la tortue sans les regarder, sans les voir. Ses pas lui firent traverser la base d’ouest en est, jusqu’à arriver dans la salle commune. Les larmes aux yeux, elle s’arrêta à l’entrée, la pièce semblait vide, ce qui plu à la jeune femme, voila une pièce ou elle pourrait faire les cents pas sans qu’on la regarde de travers.

Mais c’était trop beau pour être vrai, il y avait déjà quelqu’un, installé dans un fauteuil. Cette présence soulagea d’un côté, et agaça Ann de l’autre, à la fois contente de ne pas se retrouver seule avec ses noires pensées et à la fois trop fière pour pleurer devant quelqu’un. Son cœur lui disait de se jeter dans les bras du cryptologue et de pleurer jusqu’à en oublier la raison, mais elle n’avait aucunement l’intention de se laisser aller de telle façon, et bien que difficilement, elle se força à sourire.

_ Bonjour Ethan.

Sa voix était tremblante, mais tan pis, pas question d’avouer qu’elle n’avait même plus le contrôle de son propre corps. Elle savait qu’elle jouait un jeu dangereux à vouloir cacher ce qu’elle n’arrivait même pas à encaisser à cet homme aussi observateur qu’elle, mais elle n’avait plus le choix, se retourner et prendre la fuite serait pire que de rester. Aussi, elle se dirigea vers le bar, tournant ainsi le dos au Néo-zélandais.

_ Pas encore occupé à décoder ce joli charabia qu’utilise les mercenaires ? Demanda t-elle pour éviter que la conversation ne se porte sur elle.

Tasse dans une main, tête dans l'autre Ethan se perdait dans sa contemplation de l'extérieur et ainsi que dans ses pensées. Autant dire que son cheminement d'idée n'était plus du tout productif et à cet instant il donnait surtout l'impression d'être totalement ailleurs. Accoudé au fauteuil, quelques-uns de ses doigts soutenaient son menton tandis que son regard pâle était fixement dirigé vers la forêt. Combien de temps s'écoula avant qu'il ne redonne signe de vie ? Très bonne question à laquelle Ethan serait bien incapable de répondre. Il arriva juste un instant où il sentit une présence dans son dos ce qui le tira automatiquement de sa rêverie. Son menton quitta ses doigts, sa main retomba sur l'accoudoir tandis qu'il engageait un pivotement de cou pour voir qui était le nouveau venu. En voyant Ann Vanderwaart apparaître dans son champ de vision, l'homme abandonna son air neutre pour un sourire amicale. Sourire qui trouva quelques instants une contradiction dans son regard lorsqu'il capta une fausse note dans l'apparence de la demoiselle. Un voile d'intérêt et d'inquiétude passa dans ses yeux un court instant avant qu'ils ne s'accordent avec son sourire. Certes elle n'avait pas l'air dans le meilleur de sa forme mais restait à savoir si cela l'aiderait s'il s'en emmêlait ou nom.

▬ " Bonjour Ethan. " Sourire de bienheureux à l'appuie Ethan se remit sur ses pieds en se tournant en même temps vers sa nouvelle interlocutrice.
▬ " Bonjour ! "

Certes il était tout à fait heureux de tomber ainsi sur la demoiselle mais il n'était pas aveugle et voyait bien que quelques choses clochait. Toutefois il jouait les idiots et faisait comme si de rien était. Il était évident qu'il faisait cela pour savoir à quoi il avait véritablement affaire. De la fatigue, un coup de blues ... Mauvaises nouvelles de la Terre peut-être ... Bref plusieurs possibilités avec plusieurs degrés d'inquiétude et sous certain plan il n'arrangerait rien en s’emmêlant. C'est ainsi qu'une fois debout il vissa ses mains dans ses poches en gardant son air bienveillant.

▬ " Pas encore occupé à décoder ce joli charabia qu’utilise les mercenaires ? "

Bien, alors que Ethan réfléchissait à la possibilité de jouer les curieux, il reçut le message de Ann sans aucunes difficultés. De tout évidence la demoiselle ne désirait pas qu'il s'intéresse à son "cas". Même si l'homme ne donnait pas vraiment l'impression de s'occuper des envies des autres, il lui arrivait de les prendre en compte. Surtout que lui revenait à présent à l'esprit l'embêtement qui allait de paire avec les apparitions de la jeune femme. Se préoccuper de son état ne l'aiderait pas à lui faire comprendre que la voie qu'elle semblait de prendre avec lui était sans issu. Enfin il n'était pas homme à laisser de telles préoccupations bloquer totalement une manœuvre destinée à aider une collègue et amie. Totalement dissocié de ses préoccupations le visage d'Ethan prit un air amusé suite à la question de son interlocutrice.

▬ " Ah ! Mais j'y travaille, j'y travaille. Mon inspiration réclamait juste un petit changement d'atmosphère. " Ethan préserva encore quelques temps son air bienveillant avant que ses sourcils ne se décident à contredire légèrement son apparence et se fronçant subtilement. " Les os seraient-ils revenus à la vie ? "

Oui car le regard pâle d'Ethan n'étaient pas non plus passés à côté de la coupure de la pommette qu'arborait Ann. Coupure qui justement monopolisa son attention quelques instants avant d'en revenir véritablement à son interlocutrice. Pour accompagner ses paroles, il sortit une main de sa poche pour faire un signe sur sa propre pommette pour qu'elle comprenne à quoi il faisait allusion avant de laisser retomber sa main le long de son corps.

*

Faire comme si de rien n’était, comme si elle n’avait jamais lu ce message, comme si aucune nouvelle de la Terre ne leurs étaient parvenues… Ann avait beau essayer de faire semblant d’aller bien, de tromper son monde comme elle en avait l’habitude, mais en cet instant, elle en était incapable. Lorsqu’elle tendit la main vers un sachet de lait en poudre, son cœur se souleva et elle constata avec horreur que sa main tremblait. Entendant des bruits de pas derrière elle, elle abandonna toute perspective de boire quelque chose, se sachant de un incapable d’avaler la moindre gorgé, et de deux, que ses tremblements seraient bien trop compliqué à justifier sans se compromettre.

Elle se retourna doucement, craignant de perdre le contrôle d’elle-même si elle faisait un geste brusque. Impossible de se concentrer, impossible de savoir ce que pensait Ethan, elle avait l’impression d’être une enfant n’arrivant pas à savoir si son père était en colère ou bien heureux. Elle avait peur, peur qu’il lui demande si elle allait bien, parce que, fatalement, elle ne pourrait retenir ses larmes. Elle savait aussi, pour utiliser ses connaissances intuitivement en psychologie qu’elle n’irait pas mieux tant que ces gouttes d’eau salée ne seraient pas tombées, elle avait besoin de pleurer, de crier, de frapper quelques choses, mais sa discipline l’enfermait dans un carcan d’apparences psychorigides qu’elle n’arrivait pas à percer.

Elle écouta le cryptologue sans vraiment saisir le sens de ses paroles, elle écoutait sans écouter, elle était bien trop occupée à contrôler sa respiration saccadée pour fournir un effort d’attention. Elle était si peu attentive qu’il fallut que son interlocuteur désigne sa joue pour qu’elle comprenne. En temps normal, elle aurait compris de quoi il retournait dès le froncement de sourcil, mais là, c’était comme de lui demander de soulever la lune.

_ Accident de scalpel… murmura t-elle.

Ce furent les seuls mots qu’elle réussit à prononcer avant qu’un nœud ne s’installe au fond de sa gorge. Sa coupure était bien le cadet de ses soucis, mais le mot « scalpel » avait réveillé en elle un souvenir qui à lui seul fit volé en éclat toute sa retenue. Et tandis que son regard se perdait dans les abimes de sa mémoire, une larme rebelle s’échappa de ses yeux. Elle se souvint de la fureur qu’avait pu abriter le regard si pâle de son grand-père la première fois qu’il l’avait vu avec un scalpel, elle avait alors six ans, et venait de se servir du prochain discours de William comme de planche de dissection pour son premier squelette. Elle avait mit la tablette informatique hors d’usage, rayée et pleine de sang, et William avait dû retaper un autre discours d’urgence sur une tablette neuve. Malgré qu’elle l’ai déçu, désapprouvé, critiqué, et même abandonné, il avait toujours était là pour elle, lui avait toujours manifesté un amour sans bornes, qu’elle n’avait jamais su lui rendre. Et voilà maintenant qu’il était mort, et elle n’avait même pas était là pour lui dire au revoir. Elle l’avait abandonné, et elle ne se le pardonnerait jamais.

_ Il est mort Ethan, mon grand-père est mort. Dit-elle en revenant peu à peu dans son corps.

Ses yeux émeraudes restaient encore empreint d’une détresse sans nom tandis que les larmes ne cessaient désormais de ruisseler, mais elle n’eut pas le courage de tourner la tête vers Ethan. Elle avait honte de pleurer pour une chose qu’elle considérait comme une gangrène, une vie humaine, elle était ainsi devenue ce qu’elle avait toujours fuit, une esclave de ses sentiments, de ce qu’elle ne pouvait contrôler.

Et puis la fatigue la rattrapa, et elle s’effondra sur le sol, le dos appuyé contre le bar, les bras sur les genoux et la tête dedans. Son corps était parcouru de soubresauts, elle n’était plus la scientifique forte qui dirigeait d’une main de fer des chercheurs souvent plus expérimenté qu’elle, ni la jeune femme qui nageait avec les requins blanc sans avoir peur de leur servir de repas, à ce moment, elle n’était plus qu’une petite fille orpheline.

*

Durant les instants qui suivirent directement sa question, Ethan oublia son air serein pour s'accorder à ses sourcils légèrement froncés. Ann était là sans véritablement l'être, elle semblait en proie à un mal apparemment psychologique car, à part la légère coupure à sa pommette, il n'avait rien décelé d'anormale. Si ce n'est les tremblements qui s'emparaient de ses mains. Intrigué et maintenant inquiet, Ethan observait avec un regard soucieux la demoiselle qui ne semblait plus vraiment le voir.

▬ " Accident de scalpel … " De scalpel ... Et bien c'est à ce demander comment elle avait fait et elle avait eu de la chance que cela n'aille pas plus haut car cette coupure était tout de même non loin de son œil. Perplexe, Ethan réfléchissait à la meilleure conduite à adopter.
▬ " Je vois ... "

Pour le coup il perdit totalement son attention, sa perplexité aurait put grandir s'il n'avait pas vu une larme s'échapper des yeux de la jeune femme. Et là pour le coup l'homme fut terriblement gêné, Ann n'était pas femme à pleurer pour la première contrariété venu, elle intériorisait tout. Le fait qu'elle perde le contrôle ne lui disait rien qui vaille d'autant plus que s'il y avait bien une chose à laquelle Ethan ne voulait pas faire face, c'est à la peine d'autrui. Cela le mettait face à des démons dont il ne voulait plus entendre parlé mais il ne bougea pas. Quoiqu'on puisse penser de lui, il n'était pas homme à abandonner quelqu'un dans la détresse. Car c'était bien là que semblait être plongé la demoiselle: en plein dans une tristesse qui avait l'air profonde. Cependant ses propres craintes l'empêchaient de dire quoi que ce soit, il se sentait incapable de dire quelques choses de perspicaces qui pourrait aider Ann. D'autant plus qu'il ne connaissait pas la source de ces pleures.

▬ " Il est mort Ethan, mon grand-père est mort. "

Ethan resta quelques peux interdit devant la nouvelle et il fallut que la demoiselle disparaisse de son champ de vision pour qu'il commence à assimiler ce qu'elle lui avait dit entre deux sanglots. Attristé par la nouvelle et dérangé par ses propres souvenirs qui remontaient, Ethan se retrouvait pour une fois la bouche clouée, dans l'incapacité temporaire de savoir quoi faire. Ses yeux pâles se baissèrent vers Ann qui était à présent au sol, la tête entre ses bras. Doucement, comme s'il craignait de faire une erreur, il posa un genoux au sol pour se mettre à la hauteur de la jeune femme. Et après avoir hésité quelques instants, la main en l'air, il finit par poser cette dernière sur l'épaule qui subissait les soubresauts des sanglots d'Ann. Il était certes attristé par la nouvelle mis surtout de voir ainsi la jeune femme, pour avoir traversé pleinement, en long, en large, et en travers une telle chose, Ethan préféra ce taire. Son soutient il ne l'offrait que physiquement car lui n'avait personnellement jamais supporté la compassion de son entourage, qui s'était tant plié aux rites immuables des mines tristes et des condoléances. Il ne connaissait pas le grand-père de Ann, sa mort ne lui causait aucunes peines, non ce qui le peinait c'était la demoiselle qui était devant lui. Une demoiselle si forte et qui était littéralement en train de craquer, certes ces pleurs étaient nécessaire, il n'était pas bon d’intérioriser ce genre de chose, mais ces larmes touchaient d'une manière terriblement déstabilisante Ethan qui était muré dans le silence. L'idée de l'attirer dans ses bras le temps qu'elle s'apaise passa dans son esprit mais il n'osa pas et garda sa main sur son épaule. Il jeta un coup d’œil derrière lui pour voir s'ils étaient toujours seuls, il savait qu'Ann ne craquait pas là de son plein grès juste pour qu'il la réconforte. Il était peut-être même fort possible qu'elle n'apprécie pas l'avoir près d'elle alors autant s'assurer qu'il n'y avait pas de spectateur. Son regard ne trouva personne et ce recentra sur la demoiselle.

▬ " Ann je ... "

Non rien à faire il n'arrivait pas à trouver les mots. Il était incapable de gérer une telle chose, cela le touchait et le gênait bien trop. A défaut de mot, Ethan ce décida à l'attirer contre lui. Du moins à lui suggérer avec sa main qui était en contact avec elle. Il ne savait pas s'il pouvait l'aider ainsi mais il n'avait rien contre le fait de lui offrir l'asile de ses bras si elle pensait que ça pouvait l'aider ou peut-être l'apaiser.

Pas véritablement à l'aise avec la situation à cause des réminiscences de son propre passé qui s'invitaient. Ethan essayait de se concentrer sur le présent et seulement sur celui-ci. Il n'était pas certain de ses gestes, ou du moins il n'était pas sur de faire ce qu'il fallait pour l'aider et/ou la soulager. Néanmoins il eu l'impression que la main qu'il posa sur son épaule fut assez bénéfique. Il déduit cela grâce à une impression car visuellement il n'était pas certain de capter un changement véritable. Enfin ce fut avant que Ann ne vienne poser sa main sur la sienne et là il fut assez rassuré par ce qu'il avait fait. Elle ne lui renvoyait pas sa main, c'est bien qu'elle l'acceptait ce qui était déjà un point positif. Les yeux pâles d'Ethan s'attardaient sur la jeune femme, l'observant, clairement attristé par ce qu'elle traversait. Ethan essaya de trouver quelques mots perspicaces à utiliser dans cette situation mais rien ne vint. C'était assez inédit comme situation, il était bien rarement à cours de mot. Mais cette incapacité résultait simplement du fait que la situation le touchait un peu trop et qu'il ne pouvait pas s'en tirer avec une pirouette humoristique sans blessé la demoiselle. C'est pourquoi il finit par se résoudre à garder le silence à défaut de savoir quoi dire. Ethan finit par croiser le regard embué d'Ann et en oublia son sourire. Elle semblait vraiment perdu dans sa tristesse et s'était impressionnant à voir.

▬ " Je sais. "

Ethan se permit un légère sourire histoire de remercier Ann qui, par ces simples mots, lui épargnait le calvaire de s'exprimer dans une telle situation. A sa grande surprise, la jeune femme accepta de venir se réfugier contre lui. S'il le lui avait implicitement suggéré, il était bien loin d'être certain qu'elle accepte cela. Elle n'était pas vraiment du genre tactile et le fait qu'elle accepte ainsi de venir là, lui fit un peu peur car cela le renseignait tout de même assez bien de la nature de l’estime qu’elle avait de lui. Enfin ce n'était pas le moment de céder à ses craintes et après quelques secondes de flottement, Ethan referma ses bras autour d'Ann et baissa son visage vers elle. Si les sanglots l'avait quitté, il n'avait aucun mal à savoir qu'elle pleurait toujours en silence et il décida de la garder près de lui jusqu'à ce qu'elle se sente un peu mieux. C'était assez étrange de se retrouver avec une demoiselle éplorée dans les bras, s'il restait un homme tactile une telle situation ne s'était pas présenté très souvent et cela restait une sensation étrange pour lui.

▬ " Excuse moi, c’est égoïste de ma part… " La voix qui émergea tout contre son torse l'étonna. Il ne voyait pas vraiment où était l’égoïsme ici, c'était assez étrange qu'elle pense cela.
▬ " Ce n'est pas égoïste ... " Il ne voyait pas vraiment ce qui pouvait la pousser à dire ça. Ethan remonta une de ses mains vers l'arrière du crane de la jeune femme et la posa là, sur ses cheveux. " Il n'y a rien d'égoïste. "

Si ses bras et ses mains gardaient près de lui la jeune femme, ils ne se faisaient pas prison car à tout moment il était prêt à relâcher la demoiselle. Si ce contact, quelques part en lui, lui faisait plaisir, il restait totalement conscient de la tristesse d'Ann et que c'était uniquement dans le but de l'aider un peu, à sa manière, qu'il la gardait près de lui. Il ne savait pas si, sur le long terme, ce contact était une très bonne idée, mais au diable les prévisions, il ne pouvait pas l'abandonner dans un instant pareil, il n'était pas cruel.

[J'ai écris ça depuis un petit moment mais je n'en étais pas satisfait. Mais j'ai beau y réfléchir je n'arrive pas à faire ce que je veux et à rallonger donc j'espère que ça te conviendra ^^' Avec toutes mes excuses]

*

Si Ann avait toujours été observatrice et manipulatrice, l’âme humaine ne l’avait jamais intéressée. Peut-être était-ce cette facilité à lire en l’être humain qui l’en avait dégouté, toujours était-il que si elle était capable de décrypter une personne en moins de 5 minutes, elle ne s’en amuse plus comme elle l’avait fait avant, comme le faisait encore Ethan. La vérité, c’est que plus rien à par son travail n’arrivait à intéresser la jeune femme, elle avait perdu espoir, perdu cette pulsion de vie dont son pourvu les êtres vivants, et à défaut de chercher une raison de vivre, elle cherchait une raison de mourir. Elle soupçonnait d’ailleurs le psychologue avec lequel elle avait passé son entretient aux Texas d’avoir comprit cela. D’avoir comprit qu’elle voulait mourir pour quelques chose, pour quelqu’un, et que c’était pour cela qu’il avait approuvé sa candidature malgré le danger que la jeune femme pouvait représenter sur le terrain. En effet, quoi de plus rassurant que de savoir qu’elle sera toujours prête à se sacrifier en cas de besoin ? La scientifique accordait très peu de crédit à la vie humaine, et la sienne ne faisait pas exception…

Mais cette capacité était toujours été instinctive chez elle, elle ne luttait pas contre, se contentant de s’en servir uniquement quand elle en avait besoin. Et elle avait passé assez de temps en la compagnie du cryptologue pour penser qu’il en était de même pour lui, bien que lui s’amusait à en jouer. Aussi, elle fut surprise quand il tenta de la rassurer en lui disant que sa réaction n’était pas du tout égoïste. En temps normal, elle aurait eut un mouvement de recul assez brutal manifestant son incompréhension, mais aussi sa peur. Car elle était là, dans les bras d’un homme comme une petite fille sans défenses, et elle était bien trop fière pour avouer être faible, et encore moins pour le paraître. Ann était fière, elle était la paléontologue la plus réputée, la meilleure, celle qui n’avait pas eut peur de s’attaquer au projet dangereux qu’avait entreprit l’ONU, et la voila maintenant, en train de pleurer à des milliers de kilomètre de chez elle. Elle avait tout abandonné pour une chimère, l’espoir idiot de retrouver un peu de ses chers dinosaure disparus dans la faune pandorienne. Mais la vérité, c’est que les animaux terrestre lui manquaient affreusement. La maison lui manquait.

Ses muscles ne répondaient plus, toute énergie avait quitté son corps. Bien évidement, sa tristesse n’était pas la seule responsable, le fait qu’elle n’ait pas dormit normalement, ou même mangé depuis 24 heures étaient bien plus responsable que son coups de déprime dans sa faiblesse passagère. Ann était en proie à un cruel dilemme, elle voulait rester là, s’endormir dans les bras du jeune homme et ne jamais se réveiller, mais en même temps une force inexplicable l’attirait au dehors de ce foyer accueillant. Elle avait peur, peur de ce sentiment qui faisait qu’elle ne voulait plus jamais partir de ses bras, peur de cette main dans ses chevaux qui la calmait bien plus que n’aurait pu le faire un somnifère.

_ Si, ça l'est, murmura t-elle en s’écartant d’Ethan. Par ce que je suis au courante.

Et voila, elle venait encore une fois de franchir la limite, elle n’avait pas pu s’empêcher de faire marche arrière, comme si elle avait se besoin impérieux de souffrir, comme si c’était le seul moyen de réparer ses erreurs passées. D’un geste brusque, elle se releva, si vite, qu’elle dû s’appuyer contre le bar pour ne pas tomber. Des étoiles virevoltèrent devant ses yeux, tandis qu’elle regrettait déjà son geste. Mais il fallait qu’elle le fasse, il valait mieux qu’elle souffre maintenant plutôt qu’elle ne prenne le temps de s’attacher à cette homme et qu’elle le perde ensuite, comme tout ce qu’elle avait pu avoir dans sa vie, ou pire, qu'il la repousse. Finit la gentille petite fille éplorée, finit le tact et les excuses, le masque glacé de la mante religieuse était de retours.

_ Qui ? Qui as-tu perdu ? L’accusa t-elle finalement en plantant ses yeux verts dans ceux du quadragénaire.

Qui ? Oh, elle avait déjà une petite idée là-dessus, c’était forcement de la famille, sa femme, et surement ses enfants, dans quelles conditions ? Ça, c’était nettement plus dur à dire… Ethan s’en voulait, c’était certain, mais quelque chose persuadait Ann que ce n’était pas de sa faute.

Aussitôt sa question posée, elle s’en voulut, elle venait de faire mal à la personne qu’elle aimait le plus dans cette base, c’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle dresse un mur de protection entre son cœur et les autres, et c’était d’autant plus vrai que la perte de sa seule famille venait de rouvrir le gouffre qu’elle avait peu à peu refermé depuis son arrivée sur Pandora…

*

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