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Rencontre caféinée <pv Max>

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Jóhanna Paulsen
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MessageSujet: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeSam 25 Sep - 21:54

Rencontre caféinée <pv Max> 38 Rencontre caféinée <pv Max> Kristen-kristen-bell-15155564-100-100

Quand une tasse de café exprime ce qu'on veut vraiment


La journée avait commencé comme d’habitude…enfin comme d’habitude… Tout le monde s’attend à de grands événements quand on se trouve sur Pandora et bien non, la plupart du temps, c’était d’une routine affligeante ou alors de petits écarts de routine qu’on regrettait plus tard. Ainsi ce matin là Jóhanna décida de faire un petit jogging. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes, car en général elle préférait dormir jusqu’à ce que ce ne soit plus possible, ce qui faisait qu’elle était souvent en retard. Heureusement pour elle son supérieur n’avait pas encore remarqué ses quelques minutes de retard, et elle se demandait parfois comment elle arrivait à se débarbouiller en 4 minutes 45. Bon il fallait dire qu’elle n’avait pas décidé de faire un jogging, un cher ami de sa connaissance avait insisté, tambourinant à sa porte jusqu’à ce qu’elle cède, rien que pour avoir sa paix. C’est en mode mi-zombie, mi-sportif qu’elle le suivait en maudissant à chaque foulée d’être aussi peu adepte du non. Elle sentait déjà les courbatures arriver, certes elle entretenait son corps en faisant du sport, mais les joggings du matin étaient pour les militaires, ce n’était pas un rythme relaxe où on regarde le paysage, non c’était une véritable marche militaire. Après le 2ème tour de la base, elle s’arrêta, se sentant comme le coyote après avoir poursuivit bip bip. Son ami s’arrêta et rebroussa chemin pour la rejoindre sans s’arrêter dans ses foulées.

« Allez cocotte…encore 2 tour »


« Att….tt…QUOI…. » S’indigna la scientifique en tentant de récupérer un rythme cardiaque plus ou moins normale. Elle lui fit un signe de la main d’avancer. « Passe….devant….j’arrive….. » poursuivit-elle avant d’ajouter dans un murmure dès que son ami fut hors de portée,« L’année prochaine »

Elle prit quelques minutes pour reprendre sa respiration et comme un soldat retournant du front, elle tituba vers ses quartiers pour prendre une douche. L’eau chaude la ressourça quelque peu, ayant un effet relaxant et massant sur ses muscles. Plus jamais elle n’accepterait de faire un jogging à 4h du matin. D’ailleurs elle se demandait si elle n’allait pas retourner dans son lit et faire comme si de rien était. Mais souvent quand une journée commence par quelque chose qu’on n’aime pas, cela fait comme un effet domino. A peine avait-elle terminé de s’habiller qu’on l’appela pour une question importante concernant certains médicaments. Les pharmaciens étaient rares sur la base, ils n’étaient pas beaucoup à être actifs dans cette branche, et bien que son boulot était plus accès sur le travail de la conception de médicaments, elle devait parfois aider les médecins. Ce coup –ci c’était pour un scientifique qui s’était blessé lors d’une manipulation d’une plante pandorienne assez toxique, mais pas mortelle. Une affaire qui combla le trou de liberté qu’elle aurait eu si rien n’était venu perturber les 2 heures qu’il restait entre la sortie de sa douche et son petit-déjeuner.

C’est en mode complètement arrachée qu’elle sortit de l’aile médicale. Aucune drogue n’aurait pu la déconnecter aussi efficacement que le mélange entre sport excessif et appel en urgence. S’ajoutait à cela une répétition tardive. Ses musiciens étaient plus occupés qu’elle et pour trouver des heures qui allaient à tout le monde, il fallait user de patience et de stratégie. C’était encore pire que de placer la famille et la belle-famille pour le diner de mariage. Mais il y avait 3 nouvelles chansons qu’il fallait absolument qu’ils maitrisent avant le prochain concert. Jóhanna avait parfois tendance à mettre la musique au dessus de sa vraie mission, mais un peu de musique radoucirait les mœurs et c’était toujours mieux que ces parties de pokers qui s’organisaient ci et là.

Le seul remède qu’elle connaissait pour ce coup de moue matinal c’était un café bien noir et beaucoup, beaucoup de fibres et sucres lents. D’ailleurs en entrant dans le mess, elle alla droit au but et chercha une place au calme. L’islande passa ses mains sur sa nuque et se massa les tempes avant d’entamer un petit-déjeuner qu’elle ne prendrait pas tous les jours. Sa ligne en pâtirait sinon. Elle réalisa qu’elle était en manque de café quand elle tourna la tasse pour réaliser qu’elle était vide, levant un surcil , elle finit par soupirer. N’étant pas vraiment concentrer, elle avait oublié de mettre du café dans sa tasse. Résultat, elle se leva pour aller se servir et voulant être prévoyante, elle remplit la tasse à ras bord pour ne pas revenir tout de suite au buffet. Seulement voilà, en se retournant, elle heurta un homme qui eut la malchance d’être le support d’arrivée d’un café chaud.

« Oooooh merde….ooooh pardon….olalala attendez …. »
lança la jeune femme confuse et génée en attrapant des serviettes pour éponger le café. « Je suis vraiment désolée…je ne vous avais pas vu…..je…. »


…Et là ce fut le drame quand elle réalisa deux choses. Premièrement qu’elle épongeait une partie sensible et que deuxièmement l’homme en question était Max.

*Eeeeeet merde….*
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Max Willsdorff
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeDim 26 Sep - 14:30

Rencontre caféinée <pv Max> Wv39g7 Rencontre caféinée <pv Max> 11

    Une matinée comme une autre pour le sud-africain. Réveil 5 heures du matin, son premier réflexe est d’allumer une cigarette, laissant la nicotine envahir doucement ses poumons. Le temps de fumer sa cigarette qu’il est déjà en tenue de sport pour un petit footing matinal, à l’heure ou la plupart du personnel est encore endormi. Il serait tranquille, au moins. Et puis il fallait avouer que ces derniers temps, Max cherchait plutôt à éviter les gens. Sa petite séance de sport se déroula tranquillement. 45 minutes de course à pied à travers les couloirs de la Tortue ou il n’avait croisé que les éléments de garde, ou quelques badauds réveillés. Et pour conclure le tout, un petit réveil musculaire avec quelques séries de pompes, d’abdos et de tractions dans ses quartiers. Rien de tel pour commencer une bonne journée. Enfin, pour se réveiller, c’est l’idéal ….

    La longue douche qui s’en suivit et qui s’imposait conclut de réveiller le militaire, qui en profita pour se remémorer les derniers évènements. Assis à son petit bureau, Max relisait une énième fois la lettre de sa mère qui lui était parvenue de la Terre, lettre ou elle lui explique le décès de son père et celui de ses anciens frères d’armes. Nouvelles difficiles qui lui étaient arrivées, et qui lui faisait se remettre perpétuellement en question quant à sa place et à son rôle dans cette expédition. Peut-être que s’il était resté là-bas, dans son Afrique du Sud natale, les choses auraient été différentes. Son regard s’attarda sur une photo de son ancienne équipe, du temps ou il faisait partie des ‘Recce’, les forces spéciales sud-africaines. De cette équipe, il ne restait aujourd’hui plus que lui et un autre homme ….

    Il ne manquait plus qu’au militaire qu’une énorme tasse de café noir pour débuter sa journée. Se plongeant dans le travail, il avait accepté de remplacer l’un de ses collègues pour une revue d’inventaire dans l’armurerie, revue de matériel qui lui prendrait une bonne partie de la journée, et il enchaînait la soirée avec un tour de garde. Sanglé dans son treillis impeccablement repassé, Max avait fière allure lorsqu’il se dirigea vers le réfectoire pour récupérer sa dose quotidienne de caféine. Le Sud-Africain n’était généralement pas du matin, et tant qu’il n’avait pas bu son café ou bien qu’il l’avait lui-même décidé, ce n’était même pas la peine d’essayer de lui parler. La seule que vous obtiendrez, ce ne serait qu’une bordée de grognements et de jurons…. Allumant une autre cigarette, Willsdorff marchait d’un pas rapide et décidé vers le réfectoire.

    Il s’arrêta quelques instants à l’entrée du réfectoire pour terminer sa cigarette. Il avait beau être fumeur, mais il comprenait parfaitement que les gens présents ne voulaient pas forcément être dérangés par la dite fumée. Terminant sa cigarette, il pénétra dans le réfectoire à la recherche du précieux liquide qui le réveillerait. Songeur, il pensait aux différents problèmes qu’il aurait à affronter aujourd’hui. Plusieurs des armes nécessitaient un sérieux entretien dû à un temps prolongé dans la jungle pandorienne. Certains mécanismes se trouvaient affectés par l’humidité ou la chaleur, et il fallait leur porter une attention particulière. Aussi ne prêta-t-il aucune attention aux personnes qui mangeaient paisiblement leurs petits-déjeuners. Et encore moins à la personne qui se trouvait juste devant lui et qui se servait du café. En temps normal, rien que la vision lointaine de sa chevelure blonde ou de ses iris bleutés aurait suffi pour lui arracher un sourire et pour lui donner le moral. Perdu dans ses pensées, Max attendait patiemment que la jeune femme se soit servie, avant de pouvoir se délecter du précieux nectar.

    Lorsque tout à coup, une furieuse sensation de chaud, de trop chaud même, lui envahit son abdomen, et le haut de ses jambes. Le temps que l’information lui monta au cerveau, il était déjà en train d’essayer d’enlever le liquide brûlant avec ses mains, de maudire tous les saints en se demandant qui pouvait bien être l’abruti qui ne faisait pas attention à ce qu’il faisait.


    « Jò’ ? » Les deux personnes semblaient découvrir au même moment qui leur faisait face. Et la surprise semblait se lire sur les deux visages. L’Islandaise avait entrepris d’éponger la tâche de café à l’aide de serviettes. La zone que la jeune femme avait commencé de sécher rendait la situation encore plus gênante … « Euuh .. ? » Le temps de réagir qu’elle avait encore la main sur la partie sensible du corps du militaire. Max lui prit la main, et planta son regard dans le sien. Le contact avec sa main était doux, et il aurait voulu ne jamais la lâcher …

    « Laissez .. ce n’est rien, je vais le faire … » lui lâcha-t-il en se servant des serviettes pour s’éponger. Etrangement, il n’avait toujours pas lâché sa main, et ses yeux ne quittaient pas les siens.



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Jóhanna Paulsen
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeDim 26 Sep - 21:47

Il y a de ses moments où l'on espère, prie même pour que l'on soit sauvé par un gong, une catastrophe, une alarme, peu importe du moment que cela empêche de faire face aux conséquences d'une action aussi stupide. Mais bien entendu quand on attend le plus un sauveur, il n'arrivait pas et ainsi Jòhanna devait faire face à un grand moment de solitude. Elle ne pouvait nier qu'elle s'était surpassée niveau connerie. Depuis son arrivée elle en avait déjà fait des bêtises, soit par maladresse, soit par pur esprit tordu. Dès sa première mission elle avait attiré l'attention sur elle en passant pour Dieu sait quoi devant les Na'vis qu'ils avaient croisé, et qui plus est sur le chemin du retour elle avait réussi à trébucher sur une racine et percer son tube d'oxygène. Heureusement pour elle, rien ne lui était arrivée et elle s'en sortait avec une frayeur, mais avec le recul elle réalisait que la cause de sa chute était dû au fait qu'elle regardait le postérieur de Willsdorff au lieu de regarder où elle marchait, car aux tests de coordination, elle avait obtenu d'excellents résultats. Enfin tous ses moments pénibles, que ce soit se casser la figure sur une branche ou un câble ou causer un court circuit en se trompant de prise, avaient en commun que cela se passait dans un lieu plus ou moins privé sans grande audience. Hors là en plus d'avoir presque brûlé la fierté de Max, elle l'avait fait devant une grande partie de l'expédition. Le petit déjeuner restait sacré pour beaucoup et ce fut une 50taine de pairs d'yeux qui s'étaient arrêté sur la scène. L'islandaise serait sans doute au centre des ragots des futurs jours. Quand on vit dans un endroit comme la Tortue, tout le monde sait tout sur tout le monde et garder un secret est une mission très délicate.

Elle avait eu l’espace d’un instant la crainte qu’il lui hurle dessus, qu’il la traite de tous les noms et lui lance un discours sous la colère comme la majorité des personnes l’auraient sans doute fait, mais au contraire, il n’éleva guère la voix, le seul geste pour la repousser, ou la sauver de sa situation ou juste mettre un terme à une chose embarrassante, fut qu’il lui prit la main. Les contacts physiques étaient rares, du moins parce qu’elle ne forçait pas les rencontres, elle n’agissait pas comme elle agissait d’habitude, elle se torturait en se languissant de lui, en imaginant certaines choses. Ce contact était bien réel, comme ce regard plongé dans le sien. Ils partageaient le même coloris. Celui d’un ciel d’hiver, clair et bleu cristallin. Celui de Max avait une propriété tout à fait surprenante. Jóhanna oublia complètement ce qui l’entourait pour simplement rester un instant en admiration. Peut-être était-ce aussi le « choc » de la situation. Mais elle était passée en mode collégienne….encore une fois. Elle déglutit, s’accrochant à la tasse vide dans son autre main pour ne pas faire une autre erreur. La pharmacologiste resta muette, préférant ne pas ouvrir la bouche, car elle avait peur de briser ce petit moment magique. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être aussi passif avec un homme qui lui plaisait. Elle avait tendance à en faire trop ou aller trop vite, ou même jouer à attrape-moi si tu peux, mais peut-être que sa passivité s’expliquait par sa fatigue et le fait qu’elle ne s’attendait pas à voir Max de si bon matin. Ils ne pouvaient aisément pas rester comme ça , surtout que leur location dérangeaient ceux qui voulaient se servir. Les bons moments terminent toujours trop vite, enfin bon, Jó aurait préféré que cette rencontre se fasse autrement. Elle n’osait pas imaginer la tête qu’elle faisait. Elle devait avoir les pommettes rouges de honte ou un truc du genre. Elle déglutit à nouveau. Il fallait qu’ils bougent, du moins c’est ce que le plan « raison » de son cerveau lui dictait, car la partie « passion » de son cerveau lui intimait de garder autant que possible cette main dans la sienne. Elle finit par l’observer terminer l’estompage. A son humble avis, il devait repasser par la case quartier pour changer d’uniforme, à moins de vouloir sentir le café et avoir une jolie tâche picassonienne. Sa main libre finit par se mettre devant sa bouche. C’était sans doute nerveux, mais elle commença à pouffer de rire. La situation était tellement grotesque, tellement cliché de film qu’elle ne trouvait qu’à en rire. Plus les secondes avançaient, plus elle devait se mordre la lèvre pour ne pas rire aux éclats.


«Je suis….franchement ….désolée Max» réussit-elle à articuler.

Quitte à être dans un moment de solitude, autant se laisser aller jusqu’au bout. Elle se rapprocha de lui, posant sa tête contre son bras pour avoir un appui, et pouvoir évacuer un peu de son fou rire.

« Est-ce que…..l’honneur….est…encore indemne ?… demanda-t-elle en essuyant des larmes qui perlaient au coin de ses yeux.
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Max Willsdorff
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeMar 28 Sep - 19:58

    Vite. Il fallait agir vite pour éviter l’inacceptable. Le liquide brûlant s’était répandu partout au niveau du bas ventre du militaire, et bien qu’il était accro à la caféine, Max préférait toutefois qu’elle emprunte le chemin traditionnel. Il avait beau éponger du plus rapidement qu’il pouvait, le café était désormais passé à travers les fibres du tissus et faisait quand même ses dégâts. La situation était pour le moins .. burlesque. Néanmoins, le tissu du treillis qui était censé être « imperméable » avait tout de même absorbé la majeure partie du café, ce qui rendait la chaleur plus .. disons plus supportable. Même si ça ne faisait pas un bien fou, évidemment.

    Le Sud-Africain n’avait évidemment pas pensé au spectacle qu’il venait de donner pour la cinquantaine de personnes présentes dans le réfectoire. Nul doute que l’épisode qui venait de se dérouler allait se trouver au centre de quelques conversations dans la journée. Voir pendant plusieurs jours. Dans un espace aussi confiné que la Tortue, les secrets restaient des secrets que très peu de temps. Et tout finissait par se savoir, à un moment ou un autre. D’ailleurs, Willsdorff avait déjà pu entendre quelques rumeurs à son encontre, au sujet d’une liaison avec la charmante pharmacologue. Faut dire qu’ils s’étaient laissés surprendre plusieurs. Entre la première fois ou un des soldats sous les ordres de Max les avaient croisés et la seconde ou ils s’étaient fait surveillés par un sous-officier, les ragots avaient de quoi être entretenus. Mais il fallait avouer que Max et Jó’ ne faisaient rien non plus pour se cacher. Le militaire n’en avait strictement rien à faire de ce que les autres pouvaient penser de sa vie privée : il était majeur et vacciné, et aux dernières nouvelles, c’était encore lui qui choisissait la conduite à tenir.

    Son travail terminé, ses yeux revinrent vers l’Islandaise qui avait tout d’abord rougi devant la situation. Ce pourpre qui lui montait aux joues lui allait très bien, mais il se transforma très rapidement en un fou rire contagieux. D’abord incrédule de la voir rire ainsi de la situation –à croire que c’était fait exprès- Max s’était laissé emporté également et avait préféré en rire plutôt que d’en pleurer. Toutefois , il ne s’expliqua pas le geste qu’eut la jeune femme en posant sa tête contre l’épaule du militaire, pour mieux laisser évacuer son rire. Willsdorff crut toutefois entendre des excuses entre deux éclats de rire. Elle finit par relever la tête, lui demandant difficilement comment il allait. Ou plutôt, comment « il » allait ….


    « Merci pour le café, Jóhanna … » Max finit par jeter un coup d’œil à la partie concernée. La douleur était soutenable, mais il fallait avouer que la tâche de café était du plus bel effet sur son treillis …. Il était bon pour se changer ! « L’honneur est indemne, comme vous dites .. mais il a quand même pris un sacré coup … » conclut-il d’un ton mi figue, mi raisin, affichant toutefois un sourire sincère et qui se voulait légèrement enjôleur.

    « Attention … » la prévint-il en la prenant par l’épaule et en la décalant légèrement sur le côté pour laisser passer les gens qui attendaient l’accès à la cafetière. Autant éviter de réitérer « l’exploit » précédent. Surtout qu’ils bloquaient l’accès aux différentes boissons depuis quelques bonnes minutes, et bien que la situation se trouvait fort cocasse, les autres membres de l’expédition qui attendaient derrière n’avaient pas forcément la patience de l’Islandaise et du Sud-Africain. Portant sa main vers le visage de la pharmacologue, Max lui sécha une des larmes qui avait perlé de ses yeux, plantant son regard dans le sien. Après ce qui venait de se passer, Willsdorff n’avait pas vraiment envie de se cacher. En tout cas, il en avait surtout rien à faire de ce que pouvaient bien penser les autres personnes.

    « Vous savez quoi ? Il doit me rester encore un peu de café dans mes quartiers. Je vous invite à venir le prendre là-bas … si vous avez le temps, bien entendu. »

    Complètement accro’ à la caféine, Max avait bien évidemment une cafetière dans ses propres quartiers. Cafetière qui tournait souvent à plein régime, d’ailleurs, et ce, tout au long de la journée. A vrai dire, la caféine que contenait le précieux nectar ne lui faisait plus aucun effet. A tel point qu’il pouvait piquer un roupillon juste après avoir bu un demi-litre de café. Mais ce n’était pas vraiment pour le café, qu’il avait invité la jeune femme dans ses quartiers. C’était surtout pour avoir un peu plus d’intimité avec l’Islandaise, et pour briser le carcan qu’il s’abstenait de mettre entre eux. Bien qu’il n’avait aucun problème concernant les autres, après tout il se foutait royalement de ce qu’ils pouvaient bien penser, il n’avait aucune envie d’étaler son reste de vie privée devant eux.

    Fait étrange, Max la vouvoyait encore. C’était plus par habitude qu’autre chose, et à vrai dire, il n’y faisait pas vraiment attention. C’est comme si avec ce vouvoiement, il voulait lui prouver qu’elle était quelque chose d’important à ses yeux.

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Jóhanna Paulsen
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeMar 28 Sep - 21:07



« Cool »

Jó passa à la demande de Max devant lui. La tête haute, sourire sur les lèvres, sa chevelure se balançait au rythme de sa marche, légère et presque sautillante. Elle avait toujours cette petite pointe d’arrogance, rien de bien méchant, elle aimait juste se montrer et montrer que la minceur était tout à fait agréable à l’œil à part d’être aussi très bon pour la santé. Heureusement que Max n’avait pas encore entamé de discussion sur l’échange de passé, car elle se voyait mal se poser en victime en lui racontant qu’elle était une ancienne anorexique. De ces dépendances l’on ne guérit jamais vraiment, elles vous suivent comme une ombre, attendant le moment de revenir dans votre vie. Jó avait jusqu’à présent très bien réussi à maitriser sa bête intérieur, en alliant son travail à son obsession pour trouver un équilibre certain.

En sortant du mess, elle resta à hauteur de Willsdorff. Cela était plus agréable pour parler et niveau blabla Jóhanna avait bien retrouvé sa langue. L’adrénaline sans doute. Quoiqu’il en soit, elle lui livrait de ces détails sur ses récentes trouvailles concernant une plante semi-maritime qui avait des propriétés tout à fait fascinantes pour les crises d’asthmes quand on l’alliait à un composant chimique au nom imprononçable pour un non calé en pharmacie. Elle lui confia aussi déplorer le fait de trouver un peu de tout pour à peu près toutes les pathologies, sauf celle qui l’intéressait vraiment, sans pour autant préciser son projet. L’islandaise réussit néanmoins aussi durant ce court trajet à se mettre à jour concernant Willsdorff. Elle savait à peu près ce qu’il faisait, mais elle fut surprise d’apprendre qu’il était volontaire pour un passage en revue du matériel et de l’armement. Comment peut-on avoir le courage de contrôler tout cela ? Elle avait déjà du mal quand il s’agissait de faire l’inventaire de la pharmacie. Un point où ces deux membres d’expédition différaient sans doute. Mais cela aurait été ennuyant d’avoir 2 fois le même modèle de personne dans une relation.

Ils arrivèrent aux quartiers justement quand Jó sentit sa bouche sèche à force de tant parler. Elle avait l’art de la rhétorique, mais il fallait bien une pause dans ce long discours que fut le sien. Et puis , elle se trouvait devant une étape majeure, franchir le pas de la porte des quartiers de Max. Ce n’était pas la première fois qu’elle y entrait, mais c’était sans doute la première fois qu’elle y entrait sobre et sans arrière pensée que celle de boire un café…du moins c’est ce dont elle essayait de s’en persuader. La porte s’ouvrit et elle mit une seconde avant de faire un pas, puis un deuxième pour rentrer. Regardant autour d’elle, elle découvrait les lieux. C’était des quartiers typiquement masculins. Il y avait sur une table basse une arme en morceau, dans un coin un sac de golf négligemment posé là. Jóhanna ne savait pas en jouer, et elle ne voyait pas l’intérêt d’en faire, c’était un sport pour riches, selon le clichés et elle n’avait de toute façon pas la patience pour se concentrer sur ce jeu. Dans une observation plus poussée, elle vit ci et là un paquet de cigarette, de vieilles tasses, des habits plus ou moins rangés et pour finir un fauteuil sur lequel elle fut invitée à s’asseoir. Dans l’ensemble les quartiers de son ami étaient bien plus rangées que les siens. Autant était-elle chaotique dans sa vie, autant l’était-elle dans son organisation. La seule chose qui était organisée dans son petit mode, c’était sans doute son ordinateur ou du moins ce qu’il contenait. Ce fut agréable de voir un homme à son service, même si cela était juste pour mettre une dosette dans une machine à café, il fallait bien commencer petit.

« D’accord » répondit-elle en suivant Max des yeux.

L’angle que formait la porte laissée légèrement entrouverte et le fauteuil ne lui permettait pas de tout voir. Poussée par un élan de voyeurisme, elle se pencha, tendant le cou pour mieux voir ce que Max faisait. Elle vit une bottine quitter son propriétaire et aussi un bout de jambe. Elle s’avança un peu plus en avant.

*Meeeerde*

Elle perdit l’équilibre et tomba de tout son long par terre en emportant quelques pièces de l’arme posée sur la table. Dans une expression de merdise , semi paniquée , semi je fais quoi maintenant, elle jeta un coup d’œil vers la salle de bain et remit rapidement les pièces à leur place avant d’entendre que Max avait fini.

*Remeeeeerdeuuuu*

Ni de un ni de deux, elle avait filé en cuisine, notamment pour se réarranger la figure. Elle souffla un bon coup et fut tout juste prête quand le militaire débarqua dans la cuisine. Elle avait en effet trouvé une tasse….pas sure que cela ait été une tasse propre, elle l’avait prise pour faire genre. Elle sursauta en sentant les mains du militaire s’infiltrer pour l’enfermer dans une magnifique prison. Il commençait à devenir plus entreprenant. Cela n’était pas pour lui déplaire. Elle appréciait son corps chaud et ferme contre son dos, ses lèvres sur sa nuque la firent frissonner et bizarrement, la combinaison avait un effet relaxant très efficace. La jeune femme posa ses mains sur ses bras, les caressant doucement. Elle se laissa aller encore plus contre lui et ferma les yeux. Jó se sentait en sécurité, et ça c’était un sentiment qu’elle n’avait plus eu depuis très longtemps. Même avec d’autres conquêtes, elle n’avait pas ressenti cela. Elle parvenait à baisser sa garde de quelques centimètres avec Willsdorff.

« Tu m’as manqué » finit-elle par murmurer, consciente qu’elle lui délivrait une information très claire en employant le « tu » au lieu du « vous »


Dernière édition par Jóhanna Paulsen le Mer 29 Sep - 20:28, édité 1 fois
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Max Willsdorff
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeMer 29 Sep - 19:04

    Le temps que mit l’Islandaise à répondre à l’invitation parut au militaire interminable. De ce genre d’attente ou une boule se met en place dans votre ventre, nouant vos tripes et qui vous semble indélogeable. Max craignait le refus de la jeune femme, craignait qu’elle comprenne l’invitation sous un autre sens. Après tout, Willsdorff avait peut-être été un peu direct. Trop, peut-être même. Pourtant, l’enthousiasme et l’impatience que Jó véhicula par le biais de sa réponse –positive- le remit tout à fait d’aplomb, lui rendant cette sensation d’être complètement sûr de lui, comme s’il pouvait déplacer des montagnes. A la question « On y va ? », Max l’invita à passer devant lui, en bon gentleman.

    « On y va. » lui lâcha-t-il dans un grand sourire satisfait.

    Le petit « couple » sortit du réfectoire ensemble, sur les regards de certains. Mais Max, lui, ne les avait même pas vu. Il n’avait d’yeux que pour la pharmacologue. La revue du matériel et de l’armement pourrait certainement l’attendre quelques temps, d’autant plus que c’était le Sud-Africain qui avait pris l’initiative de cette revue, et qu’il devait l’assurer seul. Alors une heure ou deux de retard sur son planning, vu comme il bossait depuis ces dernières semaines, c’était vraiment chipoter. Le chemin jusque les quartiers de Max se déroulèrent dans une conversation intéressante. Le militaire et Jóhanna discutaient de leurs boulots respectifs. Enfin, surtout Jó’ en fait …. Willsdorff appréciait cette énergie qui débordait de l’Islandaise, et comme il avait pu le remarquer une fois, la jeune femme était passionnée par son travail, et mettait une telle ardeur à le décrire que l’on se délectait de ses paroles. Elle y mettait tant de conviction qu’on ne pouvait que l’écouter en silence.

    Plusieurs questions traversèrent néanmoins l’esprit du militaire durant le court voyage qui le menait vers ses quartiers. Du genre « Est-ce que mes quartiers sont rangés ? » , ainsi que d’autres broutilles du même acabit. Théoriquement, ce devait être le cas. Même si Max paraissait nonchalant, ou prenait ses dispositions vis-à-vis de certaines règles ou de certains fondements de la discipline militaire ou générale, il restait toutefois une personne très ordonnée, et qui aimait peu le désordre. De toute manière, ils arrivaient devant la porte des quartiers du militaire, le verdict tomberait bientôt. Max fit jouer son pass pour ouvrir la porte, et la tint, afin de laisser passer la jeune femme en première, en galant homme qu’il était. Et tout était comme il l’avait imaginé. Enfin, c’était pas trop le bordel quoi. Son sac de golf traînait dans un des coins de la pièce, et mis à part les pièces d’un pistolet automatique défectueux démonté qui trônaient sur le genre de table du coin cuisine, il n’y avait rien de dérangeant. Les quartiers du personnel étaient plutôt spacieux. C’était nécessaire lorsque des gens partaient ainsi dans un autre univers. Il leur fallait leur petit confort et ce n’était pas négligeable de pouvoir disposer de son chez-soi et de son petit confort personnel.


    « Installez-vous, je vous en prie .. » lui avait-il tout simplement dit en montrant le genre de coin salon du bras, l’invitant à prendre ses aises. Lui, entre temps, s’était déplacé vers la cuisine pour lancer la cafetière. Rapidement, un subtil arôme vint envahir l’espace des quartiers. Max repassa en vitesse devant l’Islandaise, lui adressant un sourire, avant d’ouvrir une étagère et d’en retirer un treillis propre. C’est qu’il en aurait presqu’oublié de se changer. « J’en ai pour deux minutes, désolé de vous laisser ainsi … Faites comme chez vous ! »

    Max passa rapidement dans ce qui lui servait de salle de bain, et entreprit en premier de délacer ses Rangers. Le Sud-Africain essaya d’être le plus rapide pour se changer, et mit aussitôt à étendre son ancien treillis tâché de café. Devoir laisser Jóhanna seule le gênait, et après un rapide instant à regarder dans le miroir si tout allait bien avant de sortir de la salle de bain.

    Le militaire fut surpris de ne pas retrouver la jeune femme assise dans le « salon ». Entendant un bruit provenant de la cuisine, il la retrouva rapidement. Ainsi elle avait écouté ses conseils et fait comme chez elle. La cafetière ayant fini de se remplir, Jó était ainsi occupée à remplir deux tasses de café, qu’elle avait trouvée en fouillant probablement dans les petites étagères, ou bien dans l’évier. Cette vision le toucha au plus haut point. Max se sentait défaillir et se sentait prêt à faire le pas de trop. Bien qu’il ait passé déjà quelques bons moments ensemble, il ne savait toujours pas comment définir leur relation affective. Etaient-ils ensemble ? L’aimait-il ? Ca, il ne le savait pas. Mais ce qu’il ressentait pour l’Islandaise était plus que suffisant. La situation était ambigüe et le Sud-Africain, à cet instant précis, semblait en avoir assez d’être aussi indécis.

    L’officier pénétra dans la cuisine, derrière la pharmacologue. Max passa doucement ses bras autour de la jeune femme, la bloquant contre le rebord du plan de travail. Il ne savait pas ce qu’il faisait, c’est comme s’il agissait en spectateur, et que sa passion avait pris le dessus. En parlant de passion, le voilà qui avait commencé à poser délicatement quelques baisers sur la nuque de l’Islandaise, effleurant légèrement sa peau.

    Malgré ses airs vindicatifs, il restait complètement effrayé aux réactions que pouvaient bien avoir Jóhanna.

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Jóhanna Paulsen
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeMer 29 Sep - 20:29

HJ: douée comme je suis...j'ai édité mon avant dernier message au lieu de poster un neuf....donc tu ne vois pas double XD



« Cool »

Jó passa à la demande de Max devant lui. La tête haute, sourire sur les lèvres, sa chevelure se balançait au rythme de sa marche, légère et presque sautillante. Elle avait toujours cette petite pointe d’arrogance, rien de bien méchant, elle aimait juste se montrer et montrer que la minceur était tout à fait agréable à l’œil à part d’être aussi très bon pour la santé. Heureusement que Max n’avait pas encore entamé de discussion sur l’échange de passé, car elle se voyait mal se poser en victime en lui racontant qu’elle était une ancienne anorexique. De ces dépendances l’on ne guérit jamais vraiment, elles vous suivent comme une ombre, attendant le moment de revenir dans votre vie. Jó avait jusqu’à présent très bien réussi à maitriser sa bête intérieur, en alliant son travail à son obsession pour trouver un équilibre certain.

En sortant du mess, elle resta à hauteur de Willsdorff. Cela était plus agréable pour parler et niveau blabla Jóhanna avait bien retrouvé sa langue. L’adrénaline sans doute. Quoiqu’il en soit, elle lui livrait de ces détails sur ses récentes trouvailles concernant une plante semi-maritime qui avait des propriétés tout à fait fascinantes pour les crises d’asthmes quand on l’alliait à un composant chimique au nom imprononçable pour un non calé en pharmacie. Elle lui confia aussi déplorer le fait de trouver un peu de tout pour à peu près toutes les pathologies, sauf celle qui l’intéressait vraiment, sans pour autant préciser son projet. L’islandaise réussit néanmoins aussi durant ce court trajet à se mettre à jour concernant Willsdorff. Elle savait à peu près ce qu’il faisait, mais elle fut surprise d’apprendre qu’il était volontaire pour un passage en revue du matériel et de l’armement. Comment peut-on avoir le courage de contrôler tout cela ? Elle avait déjà du mal quand il s’agissait de faire l’inventaire de la pharmacie. Un point où ces deux membres d’expédition différaient sans doute. Mais cela aurait été ennuyant d’avoir 2 fois le même modèle de personne dans une relation.

Ils arrivèrent aux quartiers justement quand Jó sentit sa bouche sèche à force de tant parler. Elle avait l’art de la rhétorique, mais il fallait bien une pause dans ce long discours que fut le sien. Et puis , elle se trouvait devant une étape majeure, franchir le pas de la porte des quartiers de Max. Ce n’était pas la première fois qu’elle y entrait, mais c’était sans doute la première fois qu’elle y entrait sobre et sans arrière pensée que celle de boire un café…du moins c’est ce dont elle essayait de s’en persuader. La porte s’ouvrit et elle mit une seconde avant de faire un pas, puis un deuxième pour rentrer. Regardant autour d’elle, elle découvrait les lieux. C’était des quartiers typiquement masculins. Il y avait sur une table basse une arme en morceau, dans un coin un sac de golf négligemment posé là. Jóhanna ne savait pas en jouer, et elle ne voyait pas l’intérêt d’en faire, c’était un sport pour riches, selon le clichés et elle n’avait de toute façon pas la patience pour se concentrer sur ce jeu. Dans une observation plus poussée, elle vit ci et là un paquet de cigarette, de vieilles tasses, des habits plus ou moins rangés et pour finir un fauteuil sur lequel elle fut invitée à s’asseoir. Dans l’ensemble les quartiers de son ami étaient bien plus rangées que les siens. Autant était-elle chaotique dans sa vie, autant l’était-elle dans son organisation. La seule chose qui était organisée dans son petit mode, c’était sans doute son ordinateur ou du moins ce qu’il contenait. Ce fut agréable de voir un homme à son service, même si cela était juste pour mettre une dosette dans une machine à café, il fallait bien commencer petit.

« D’accord » répondit-elle en suivant Max des yeux.

L’angle que formait la porte laissée légèrement entrouverte et le fauteuil ne lui permettait pas de tout voir. Poussée par un élan de voyeurisme, elle se pencha, tendant le cou pour mieux voir ce que Max faisait. Elle vit une bottine quitter son propriétaire et aussi un bout de jambe. Elle s’avança un peu plus en avant.

*Meeeerde*

Elle perdit l’équilibre et tomba de tout son long par terre en emportant quelques pièces de l’arme posée sur la table. Dans une expression de merdise , semi paniquée , semi je fais quoi maintenant, elle jeta un coup d’œil vers la salle de bain et remit rapidement les pièces à leur place avant d’entendre que Max avait fini.

*Remeeeeerdeuuuu*

Ni de un ni de deux, elle avait filé en cuisine, notamment pour se réarranger la figure. Elle souffla un bon coup et fut tout juste prête quand le militaire débarqua dans la cuisine. Elle avait en effet trouvé une tasse….pas sure que cela ait été une tasse propre, elle l’avait prise pour faire genre. Elle sursauta en sentant les mains du militaire s’infiltrer pour l’enfermer dans une magnifique prison. Il commençait à devenir plus entreprenant. Cela n’était pas pour lui déplaire. Elle appréciait son corps chaud et ferme contre son dos, ses lèvres sur sa nuque la firent frissonner et bizarrement, la combinaison avait un effet relaxant très efficace. La jeune femme posa ses mains sur ses bras, les caressant doucement. Elle se laissa aller encore plus contre lui et ferma les yeux. Jó se sentait en sécurité, et ça c’était un sentiment qu’elle n’avait plus eu depuis très longtemps. Même avec d’autres conquêtes, elle n’avait pas ressenti cela. Elle parvenait à baisser sa garde de quelques centimètres avec Willsdorff.

« Tu m’as manqué » finit-elle par murmurer, consciente qu’elle lui délivrait une information très claire en employant le « tu » au lieu du « vous »
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeJeu 30 Sep - 17:13

    Max sentit l’Islandaise se laisser complètement aller dans ses bras. Les caresses qu’elle prodiguait sur ses avant-bras ne lui déplaisaient absolument pas, et le militaire s’enivrait littéralement du parfum subtil que dégageait la nuque de Jóhanna. Lui, poursuivait tranquillement l’exploration de sa nuque et le début de son cou, baiser après baiser. Les trois mots qu’elle prononça : « Tu m’as manqué » placèrent le Sud-Africain sur son petit nuage. Il était tout simplement heureux de constater que les sentiments qu’il éprouvait envers la petite blonde semblaient être réciproques. Il s’en doutait déjà un peu, vu l’étrange marivaudage auquel ils se livraient depuis quelques jours, mais Max préférait toujours avoir des certitudes plutôt que des doutes. Ses bras quittèrent le plan de travail pour venir s’enrouler doucement contre le ventre de Jóhanna, le militaire venant se blottir de tout son corps contre celui de la jeune femme.

    « Toi aussi, Princesse … » lui avait-il chuchoté au creux de l’oreille, de son accent sud-africain inimitable, avant de déposer un ultime baiser au-dessous de son oreille.

    Max finit par retourner délicatement la pharmacologue pour lui faire face. Ses bras restèrent dans son dos, la serrant légèrement comme s’il ne voulait pas qu’elle s’échappe. Il se sentait parfaitement bien, comme pouvait en témoigner le sourire de satisfaction qu’arborait son visage. Sa main vint replacer une mèche rebelle de la jeune femme, doucement, comme si ce qu’il tenait entre les doigts était la chose la plus précieuse qu’il n’avait jamais tenu. Cette même main vint ensuite épouser délicatement la joue de l’Islandaise, plantant son regard dans les iris azurés de Jóhanna. Il la dévorait du regard. Nul besoin de lui dire à quel point elle pouvait être belle à ses yeux, l’expression de son visage devait être suffisamment claire pour comprendre que Max était subjuguée par la beauté fatale de la pharmacologue. Son visage s’avança doucement pour finir par poser doucement ses lèvres sur celles de la jeune femme.

    Les lèvres de Jóhanna avaient un étrange goût sucré, agréable au demeurant. Max l’avait d’abord embrassé doucement, ce genre de baisers posé lorsque l’on découvre une première fois son partenaire. Mais la douceur fit bientôt place à la passion qui dévorait le Sud-Africain depuis qu’il fréquentait la pharmacologue. Max se surprit à se redresser, collant encore plus son corps contre le sien, tandis que ses mains partaient à l’aventure. Aucune partie de son corps n’était à l’abri de la curiosité dévorante des mains du militaire. Néanmoins, Willsdorff dut se faire violence pour arrêter ce qu’il avait commencé. Il resta ainsi avec son front posé contre le sien, yeux fermés, avec un arrière-gout sucré sur ses lèvres. Ses deux mains finirent par épouser le visage de Jó’ avant de poser un dernier baiser, un baiser plus doux que le précédent, un baiser annonciateur d’un bel avenir. Max rouvrit les yeux, un énorme sourire au coin des lèvres. Lui caressant doucement la joue du dos de la main, le Sud-Africain ne put s’empêcher de la complimenter.


    « Tu es magnifique… » Au moins on ne pouvait pas dire qu’il n’était pas sincère…. « Tu devrais aller t’installer, je vais finir de préparer le café .. » insista-t-il. Après tout, c’était bien elle l’invitée.

    Max saisit deux tasses dans l’évier, qu’il entreprit de laver et de sécher rapidement. Le café était en train de refroidir, et c’était pour ça qu’ils étaient venus ici au départ. Quoique …. Jóhanna terminait de s’installer dans le salon, et le militaire était en train de verser la boisson chaude dans les deux tasses propres. Un vrai homme à tout faire. Installée dans un des fauteuils du coin salon, Max déposa la tasse sur la petite table basse.


    « Fais attention, c’est chaud. Tu veux peut-être grignoter quelque chose avec ? »

    Son coin salon était assez petit, et il n’y avait certainement pas la place de mettre un canapé ou un clic-clac. En attendant sa réponse, le Sud-Africain était retourné dans la cuisine pour ramener un peu de sucre, au cas ou si Jóhanna en voudrait. Lui n’en prendrait pas (il a une sainte horreur du sucre dans le café, qui dénature l’arôme, selon lui). Max revint vers la jeune femme pour s’installer dans le fauteuil d’en face, à défaut de pouvoir se mettre à côté d’elle. Néanmoins, ce n’était pas l’envie qui lui manquait, mais le militaire ne voulait pas non plus paraître trop insistant ou bien trop étouffant. C’était tout nouveau pour lui ce genre de situation, et il préférait d’abord l’analyser correctement plutôt que de faire de fausses estimations. Encore une déformation professionnelle qui lui provenait de sa spécialité : la reconnaissance et l’acquisition de renseignements, ou la phase de recueil d’informations pouvait parfois prendre plusieurs jours ou semaines, afin de disposer de tous les éléments, garantissant ainsi la sécurité de tous.

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Jóhanna Paulsen
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeJeu 30 Sep - 19:48

HJ: 100ième mess youhyu

Jó devait se l’avouer, elle n’avait plus aucun plan. Elle était partagée entre céder et rester en arrière. La relation qui s’était instaurée entre eux lui avait conférée une certaine routine qu’elle trouvait rassurante, voire même nécessaire. Etre aussi proche de quelqu’un lui faisait peur. La dernière en date était morte avant son départ pour Pandora , et elle n’avait plus l’habitude de pouvoir rester ouvert comme un livre sans avoir peur d’être jugée ou abandonné. Elle se forçait à ne pas penser à de telles choses en étant avec Max. Il fallait se concentrer sur l’instant présent, sur ses mains qui se posaient sur son ventre, sur ces paroles chuchotées au creux de son oreille et qui la faisait frissonner. Elle allait sans doute commettre une erreur, car elle ne considérait pas être quelqu’un de bon pour une autre personne. Peut-être une autre raison pour chercher un moyen de se racheter aux yeux de l’humanité. L’islandaise sourit au surnom que Max lui avait donné. Un sourire emplit d’une certaine tristesse que son amant ne pouvait pas voir, étant donné qu’elle lui tournait le dos. Elle ferma un instant les yeux, ayant un flash rapide d’un passé qui lui paraissait tellement loin. Une époque où elle était encore une enfant insouciante et où son papa rentrait le soir avec une poupée en l’appelant sa petite princesse. Elle rouvrit les yeux, s’interdisant de comparer Max à son père. Ils n’avaient rien en commun, rien.

Elle s’humecta les lèvres quand il lui intima un nouveau geste. A croire qu’elle devenait un simple pantin sans volonté. Elle n’en avait pas en sa présence. Il pouvait très bien faire d’elle ce qu’il voulait sans qu’elle oppose la moindre résistance. Pourquoi ?....Il n’y avait pas de raison. C’était comme le test de confiance. Tomber en arrière et se faire rattraper par l’autre. Willsdorff ne la laisserait pas tomber. Troublée par ce qui lui arrivait et surtout le fait qu’elle n’avait aucune ascendance sur les événements, elle l’observa. Ce regard, ce sourire protecteur, attendri et satisfait. Elle pouvait admirer celui qu’elle avait en face d’elle sans aucune interruption. Elle était une aventurière qui partait à la conquête de nouvelles contrées. Inclinant légèrement la tête quand le militaire lui remit sa mèche de cheveux en place, elle se fit silence. Etrangement les éléments de la pièce semblaient aussi garder un certain silence. Comme si le temps s’était arrêté l’espace d’un instant. Jóhanna avait l’expression typique de la femme complètement accro, elle n’arrivait pas à le cacher, pas devant autant de tension. La jeune femme posa un baiser dans la paume de la main de Max, avant de poser sa main sur la sienne. Tout était terriblement lent. Comme si quelqu’un s’était amusé à appuyer sur slowmotion depuis plus d’une minute.

Tel le pôle négatif et positif, elle entra finalement dans un contact plus direct avec le militaire. Il y avait l’introduction, demandant la permission d’investir les lieux. Elle se redressa légèrement sur ses pieds, étant plus petite que son compagnon, elle devait faire un léger effort pour tenir la cadence. Elle était aspirée dans un tourbillon de sensation, et demandait plus, toujours plus. Leur échange gagna en passion, en brusquerie. Si seulement il savait combien elle en avait besoin, combien ce baiser signifiait pour elle. Oh bien sûr elle ne l’avouerait jamais. Elle n’avait pas l’habitude de se montrer trop fragile ou de s’attarder sr des détails à l’eau de rose, mais parfois cela faisait du bien de savoir que quelqu’un était là. Les lèvres de Max étaient des plus délicieuses. Pour définir le goût qu’avait Max, il fallait associer un goût amer de café et de cigarette à quelque chose que Jó avait du mal à comparer à une autre chose. Peu importait d’ailleurs, du moment qu’elle aimait ça. Malheureusement toutes les bonnes choses à une fin et bien qu’ils soient sur Pandora, leur réserve d’oxygène était limitée. La fin du baiser laissa Jó un peu dans les vapes. Elle avait posé ses mains sur le torse du militaire, respectivement sur sa joue qu’elle caressait doucement du pouce. On aurait dit qu’elle avait couru le marathon le plus long du monde.
*Wow* fut sa seule pensée avant de reprendre un contact visuel avec son militaire.


« La flatterie ne t’emmènera nulle part monsieur Willsdorff »

Elle ne voulait pas casser ce beau moment, où dévalorisait son compliment, c’était juste un besoin de revenir aux normes normales. Enfin normales. Ils avaient fait un grand pas dans ce qu’on qualifiait de relation amoureuse. Jóhanna quitta à regret le cocon maxénien pour aller s’installer à sa place. Elle n’était jamais restée assez longtemps pour discuter après un baiser. Mais dès que son hôte avait le dos tourné, elle se passa les doigts sur ses lèvres avec un sourire satisfait. Il était réellement a good kisser comme disait les anglo-saxons.

« Euh non….je viens de prendre mon petit déjeuner …et j’évite de grignoter, c’est mauvais pour…la santé » se rattrapa-t-elle.

La jeune femme prit la tasse entre ses mains. Celui là, elle le prendrait noir. En fait elle n’avait pas de préférence de café, cela dépendait fortement de son humeur et du moment où elle prenait un café. D’ailleurs son contenu fut très intéressant à regarder pendant un long moment. Peut-être aurait-elle dû prendre du sucre, cela aurait permis de regarder sa tasse en ayant l’excuse de tourner la cuillère. Elle n’aimait pas les discussions sérieuses de grandes personnes. Surtout dans le domaine relationnel. Elle se remémora une histoire. Un homme lui avait un jour raconté que pendant 30 ans il avait parlé un dialecte et que du jour au lendemain ce dialecte était devenu une langue. Il avait donc en l’espace de 24 h changé de langue, du moins politiquement, car pour lui, il parlait toujours avec les mêmes phrases, le même vocabulaire et les mêmes expressions. Pour une relation c’était la même chose non ? Même si c’était officiel, ils pouvaient toujours s’entretenir comme avant ? Elle leva son regard vers la baie vitrée. Elle se sentait « obligée » de se confier. Enfin , elle montrait tous les signes de vouloir le faire et pour un interrogateur ou psychologue, c’était aussi clair que de l’eau de roche.


« Tu sais….quand on a reçu des nouvelles de la Terre….j’ai cru….l’espace d’un instant avoir ….quelque chose de mon père….mais….je ne sais pas pourquoi je te raconte ça »
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeSam 2 Oct - 22:40

    Max s’installa à son tour le plus confortablement possible dans son petit fauteuil en cuir, faisant face à la jeune femme. Il préféra poser sa tasse de café sur la petite table basse, ce dernier étant encore beaucoup trop chaud pour lui. Ses yeux vinrent se poser sur la silhouette de l’Islandaise, la contemplant sous toutes ses coutures. Elle était vraiment magnifique, tout comme il avait pu le dire avant, bien que la flatterie n’ait pas eu l’effet escompté. Seulement, Jóhanna restait bien silencieuse, fait que le Sud-Africain trouvait particulièrement bizarre. Elle qui d’habitude était si énergique, elle restait sans dire un mot, regardant son café. Avait-il fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? Se sentait-elle coupable de ce qu’il venait de passer entre eux, ou bien mal à l’aise ? Toujours est-il que ce silence était contagieux. Et Max détestait ce genre de blancs, plein de questions commençaient à fuser dans sa tête sans toutefois trouver de réponses. Il s’imaginait le pire, peut-être avait-elle quelqu’un qui l’attendait sur Terre, et qu’elle se rendait compte qu’elle venait de faire une bêtise. Il ne savait pas. Quand il y pensait, il ne savait rien d’elle. Son regard ne la quittait pas, le sien était perdu vers l’extérieur.

    Max but une gorgée de son café, manquant presque de se brûler le palais. Il réprima une petite grimace, avant de vouloir prendre la parole. C’est l’instant que choisit la pharmacologue pour briser le silence. Elle lui parla brièvement de son père, lui expliquant qu’elle pensait recevoir de ses nouvelles. Max sentait que Jóhanna avait besoin de parler, mais le militaire était un piètre psychologue. Il ne savait jamais trouver les mots qu’il fallait pour essayer de réconforter une personne. Oh, il était une bonne épaule sur laquelle pleurer –façon de parler- mais il pensait à chaque fois que ce qu’il pouvait bien dire derrière était tout simplement dénué de sens. Or, ici, il ne connaissait absolument rien de Jó et encore moins des relations qu’elle pouvait entretenir avec sa famille. Il releva juste qu’elle employa l’expression « son père ». Cela voulait-il dire que ses parents étaient divorcés ? Que sa mère était peut-être morte. Willsdorff commença à parler, assez faiblement, comme s’il ne voulait pas briser le silence environnant.


    « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, comme on dit … Et vlan ! Les deux pieds dans le plat ! Le Sud-Africain n’était décidément pas doué pour essayer de trouver les mots justes. Conscient qu’il avait peut-être fait une boulette, Max entreprit de fouiller les poches avant de son treillis, afin d’en extirper une cigarette, qu’il s’empressa d’allumer. Il se leva en silence, et se mit à la recherche d’un cendrier, qu’il ramena à table avant de se réinstaller dans son fauteuil. Il aspira deux ou trois bouffées de sa cigarette, mélangeant le goût âcre du tabac à celui plus subtil du café, savant mélange qu’appréciaient bien des fumeurs.

    « Tu sais .. des fois, ce n’est pas plus mal de ne pas avoir de nouvelles. Ca peut peut-être même être plus réconfortant. Les seules nouvelles de la Terre qui me sont parvenues, j’aurai préféré ne pas les avoir, et apprendre tout ceci de vive voix à mon retour. » Max marqua une pause dans son discours, reprenant une gorgée de café et tirant à nouveau sur sa cigarette. « Une lettre m’est parvenue. Une seule. Elle venait de ma mère. Et la seule chose qu’elle a réussit à me raconter fut de me faire connaître le décès de mon père, et le décès de la quasi-totalité de mon ancienne unité. De me raconter également comment la situation avait empiré dans mon pays, et comment l’Afrique du Sud avait dû changer à tout jamais …. Alors ce genre d’informations, sincèrement, j’aurais préféré m’en passer. Je ne te dis pas ça pour que tu t’apitoies sur mon sort, non .. juste que .. peut-être que des fois, c’est mieux de rien savoir. »

    Le militaire avait l’impression de s’embourber complètement, de se ridiculiser devant Jóhanna. Au moins, maintenant elle était au courant de ce qui n’allait pas chez le militaire depuis quelques jours. Enfin, si elle s’était doutait de quelque chose ou bien si elle avait remarqué quelque chose de différent dans son comportement. Peut-être qu’il était moins souriant que d’habitude. Max repensa brièvement à son père, à ses anciens frères d’armes. Il les connaissait par cœur. Et savoir qu’il les avait laissé là-bas, que peut-être que la personne qui l’avait remplacé à la tête de son ancienne unité était un incompétent, le rendait fou de rage. Willsdorff tira une dernière fois sur sa cigarette avant de la poser sur le rebord du cendrier, la laissant se consumer d’elle-même. Il but une nouvelle gorgée de son café, avant de se lever et de se diriger vers Jóhanna. Il s’accroupit devant elle et lui prit la main, plantant son regard dans ses yeux bleus. Max déposa un baiser sur la main de l’Islandaise.

    « En tout cas, sache que .. que si tu veux me parler de quoi que ce soit, de ce que tu veux .. sache .. sache que je suis là…. »

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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeLun 4 Oct - 21:04



Dès qu’elle avait ouvert la bouche, elle avait su qu’elle commettait une erreur. Elle n’était pas du genre à se confier et même si elle parlait beaucoup, elle était très douée pour omettre les détails sur sa vie privée. Ainsi donc, elle paraissait ce qu’elle n’était pas toujours Comme avait écrit un auteur, l’on met un caractère comme un habit, pour recevoir. Etant jeune, Jó avait déjà eu énormément de difficulté à s’ouvrir à son psychologue. A pouvoir mettre des mots sur son mal et l’accepter. Max n’avait rien d’un psychologue. Elle ne devait pas sentir obligée de lui raconter certaines choses. Inconsciemment elle voulait se sentir proche de lui, et quoi de mieux que de livrer ses entrailles. Il fallait une profonde confiance et du courage pour pouvoir se livrer. Mais la jeune femme regretta d’avoir voulu aller si vite sur ce terrain plus que glissant. Elle avait encore été égoïste, oubliant que peut-être Willsdorff avait aussi une vie avant Pandora. Elle baissa la tête quand il énonça ses nouvelles. Elle ne voulait pas lui rappeler de mauvais souvenirs, ou lui causer un mal moral quelque conque. Elle releva sa tête, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser. Encore une maladresse, il avait fallu qu’elle mette les pieds dans le plat, comme d’habitude.

« Oh Max…je suis désolée …toutes mes condoléances pour ton père »

Elle détestait ces mots. Elle les trouvait tellement impersonnels, tellement hypocrite. Et pourtant ces mots étaient sortis de sa bouche, presque comme un automatisme. Elle était bien l’enfant de la grande industrie terrienne. On lui avait implanté ces phrases, codes, savoir vivre de la société occidentale, pour faire d’elle un bon pantin. Cela l’avait presque tuée avant qu’elle ait réussi de rentrer dans ce moule. Elle se plongea dans le silence. Regardant le militaire et son petit échange régulier entre sa cigarette et son café. Ces gestes avaient quelque chose d’envoutant et plus elle s’attardait sur lui, plus elle semblait voir une tristesse cachée. Il était encore en train de faire son deuil, cela se voyait au coin de son œil. Plus elle y pensait, plus elle réalisait que son comportement avait été étrange depuis les nouvelles de la Terre. A ce moment précis, elle se sentit idiote. Les fois où elle lui avait parlé, elle avait cru que c’était juste de la fatigue, où une journée un peu plus stressante que les autres. Les militaires avaient un train de vie bien plus rythmé et rempli qu’une simple pharmacienne.

L’islandaise n’avait aucune idée de ce que Max traversait dans sa tête pendant cette discussion. Et heureusement d’ailleurs, parce que la sienne était un véritable chaos. Elle ne savait pas si elle devait continuer ou se taire ou changer carrément de sujet et parler comme d’habitude de choses du présent ou du passé proche, tout ce qui était sous la barre des 5 ans en somme. Mais à force de fuir, l’on arrive à un certain moment à un cul de sac, et alors faire demi-tour est la seule façon d’avancer. Revenir en arrière pour mieux avancer, était un concept peu utilisé et pas très apprécié. Cependant la façon dont Max l’aborda la plongea dans une certaine certitude. Le voir agenouillé devant elle, tenant ses mains, l’incitant à se livrer était tout à fait nouveau pour elle. Elle caressa sa joue avant de monter pour la laisser glisser dans ses cheveux en se mordant la lèvre. Elle posa sa tasse sur la table basse et se leva pour s’asseoir à même le sol, utilisant le fauteuil comme dossier. Dans cette position, elle pouvait en même temps profiter de la proximité de Max. Jó s’humecta ses lèvres et regarda ses mains avant de finalement commencer à parler.

« J’étais une fille à papa…il m’adorait, j’étais sa petite princesse….jusqu’au jour où …je ne sais pas ce qui est arrivé en fait…il a changé…et j’ai perdu mon père à jamais….la boisson me l’a pris…et tout ce qu’elle m’a laissé, c’est un homme hagard, amer, qui préférait de loin me rabaisser, me gueuler dessus et une fois ou deux lever la main sur moi….je ne l’ai plus revu depuis que j’ai 17 ans…il ne me reste que lui Max…c’est ma seule famille et je ne sais même pas s’il est encore en vie ou pas…je ne sais rien sur mon pays…j’aurai préféré avoir des nouvelles…même mauvaises….cette pensée que quelqu’un est sur Terre…cette lointaine attache qu’on pourrait un jour retrouver….je ne connais pas ce sentiment….parce que je crois que mon père ne sait même pas que je suis ici…enfin…il a dû lire la liste….mais…peut-être il est dans une ruelle, mourant de froid…ou peut-être il est en train de faire la manche ou …j’étouffe de ne pas savoir Max….même avec tout ce qu’il a fait, dit, pas fait…il reste mon père….l’héros de mon enfance ….je lui en veux et je suis inquiète et ça me ronge….et…j’aimerai qu’il soit fier tu vois….qu’il puisse voir ça…. »

C’était sorti comme un bloc qui la laissait sans force. Elle avait réussi à ne pas pleurer, mais sa voix serré trahissait l’émotion qu’elle enfouissait. Elle était d’habitude tellement douée pour cela. Vider son sac pour ce sujet là , c’était comme l’écorcher à vif. Car tout ce qu’elle ne disait pas, tous ces blancs, étaient des problèmes gravitant autour du sujet de son père et si Max ignorait tout de son épisode de dépression et d’anorexie, elle avait cela en arrière tête.
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Max Willsdorff
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeMar 5 Oct - 22:14

    Le Sud-Africain faisait face à Jóhanna, en silence. Il ne fallait pas être psychiatre, psychologue ou devin pour savoir que l’Islandaise en avait gros sur le ventre. L’abcès devait être percé, et il semblait que le temps était venu. Max ne disait rien, ses yeux ne quittaient pas les deux perles azurées qui le fuyaient, indécises. De toute façon, le militaire avait tout son temps devant lui. Il fallait probablement du temps, avant de se décider à verser dans les confidences, et ce temps, l’officier le lui accordait volontiers. Plutôt deux fois qu’une même. Max l’observait, analysait chaque émotion ou moue qui pouvait se lire sur le visage de la jeune femme. Elle semblait hésiter. Cela se comprenait. On ne se livrait pas à n’importe qui ainsi, même si le militaire l’avait encouragé quelques minutes plus tôt. Après tout, ils ne se connaissaient pas. Ils commençaient à peine à se connaître. Il la laissa lui caresser la joue avec un sourire qui se voulait réconfortant. Doucement, avec délicatesse, la jeune femme vint poser la table sur le meuble du salon, avant de s’asseoir au même niveau que Max, à même le sol.

    Ses yeux évitaient les siens. Willsdorff écoutait en silence la confession que Jó’ lui faisait. Même s’il ne le montrait pas, le militaire se révéla surpris par l’ampleur de ce que venait de lui avouer la jeune femme. Après tout, c’est vrai que ce n’était pas marqué sur le visage de chacun le passé qu’on avait pu avoir. Et Jó’ qui paraissait si énergique tous les jours, si joyeuse et gaie que le Sud-Africain ne s’imaginait guère qu’elle pouvait bien avoir ce genre de problèmes, elle, la bonne humeur incarnée. Mais tout le monde avait ses démons. Par exemple, pour Willsdorff, on considérait toujours qu’il était né avec une cuillère en or dans la bouche et tout ce qui en découlait. Certes, fils de diplomate, Max avait eu une enfance aisée, pourtant les relations familiales n’étaient pas sa priorité. Il eut très vite un désir d’indépendance accru, et de nombreuses disputes avec son père lorsqu’il atteint l’adolescence. Comme bons nombres de garçons, me direz vous. C’était certes moins grave que ce qu’avait bien pu vivre la jeune femme. Le Sud-Africain comprenait néanmoins le désarroi de Jóhanna. La méconnaissance était le pire des maux. Ne pas savoir ce qu’il advenait de l’autre, se remettre sans cesse en question et se poser toujours les mêmes : « Que fait-il ? Ou est-il ? Que devient-il ? »

    La voix de l’Islandaise tremblait, serrée par l’émotion. Visiblement, elle n’avait pas l’habitude de se confier autant, et son père était vraisemblablement un sujet sensible, à ne pas trop aborder. De toute manière, Max n’était pas de ce genre de curieux qui tenaient à savoir absolument tout sur tout. Pas le moins du monde. C’était plutôt l’inverse à vrai dire. Même s’il était très sociable, il préférait attendre que les personnes qui désiraient se confier à lui, soient tout d’abord en confiance et viennent d’eux même lui parler. Et c’était précisément ce que venait de faire Jóhanna. Les mains de Max quittèrent les siennes. Se levant brièvement, le Sud-Africain vint se placer aux côtés de la jeune femme, s’adossant contre le fauteuil. Le militaire passa son bras par-dessus son épaule, venant le serrer doucement contre lui. Comme s’il voulait la réconforter, il déposa un baiser sur sa joue, avant de presque murmurer à son oreille.


    « Je pense que ou qu’il soit, c’est l’image qu’il voudrait que tu gardes de lui. Cette image de « héros de ton enfance ». Comme lui doit sûrement garder l’image de sa « petite princesse » gravée profondément dans son esprit. Et à mon avis, il a été mis au courant de ton succès dans l’expédition pandorienne. Et puis c’est ton père, tu l’as dis. Ce genre de choses, ça se ressent .. et puis de toute manière, quoique tu fasses, je suis persuadé qu’il doit être fier de toi. »

    Max espérait sincèrement lui remonter le moral. Mais il ne savait jamais, ou du moins il le pensait, trouver les mots qu’il fallait dans ce genre de situations. Le militaire avait toujours l’impression d’être à côté de la plaque, et cette fois-ci il ne voulait pas se tromper. Malgré le début récent de leur aventure, Max tenait sincèrement à l’Islandaise, comme ce lui était rarement arrivé au cours de sa vie. En même temps, au vu de sa carrière, il n’eut que peu de relations amoureuses, étant donné le nombre de jours, de semaines ou de mois qu’il a passé à crapahuter dans le bush sud-africain. Ce genre de sentiments étaient donc nouveaux pour l’officier, qui ne voulait pas décevoir la pharmacologue, chose qu’il redoutait par-dessus tout à cet instant-ci. Willsdorff tendit le bras pour attraper la tasse de la jeune femme, avant de la lui amener.

    « Tiens, bois une gorgée, ça te fera du bien … » avait-il une nouvelle fois presque chuchoté.

    Chacun avait ses démons. Jóhanna, elle, avait cette incertitude vis-à-vis de la situation de son père ainsi que des problèmes de poids et de grave anorexie qu’elle eut dans le passé, chose que le militaire ignore. Mais il ne faut pas croire que le Sud-Africain est blanc comme neige, lui aussi a ses fantômes dans ses placards, et notamment une sérieuse tendance à l’alcoolisme, bien que depuis son arrivée sur Pandora, il ait réussi à maîtriser un peu ce défaut-ci de sa personnalité, étant donné le peu d’apport en alcool de l’expédition. Mais il avait ses réserves personnelles, qui avaient bien diminué depuis l’annonce du décès de ses proches.

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Jóhanna Paulsen
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeMer 6 Oct - 22:10

Se confier était décidément un exerce des plus fatiguant pour la jeune femme, qui n’allait pas le faire de sitôt. Elle était comme un énorme réservoir, elle pouvait stocker beaucoup de chose, mais parfois il fallait évacuer. Pour que le niveau de cette mer de merde de sa vie soit à un niveau acceptable et supportable. Ainsi va l’être humain, qui comme un parachutiste cherche quelles ficelles tirer pour voler plus ou moins droit et atterrir sans se blesser. Cependant Jó était fière d’elle, elle qui ne parlait jamais d’elle, avait fini par réussir à se rapprocher de quelqu’un auquel elle tenait sincèrement. Elle ne voulait pas encore voir d’amour là – dedans, cette notion restant tout de même inconnue pour la blondinette qui n’avait jusqu’à présent basé ses relations que sur de mauvaises raisons, comme par exemple un simple plaisir ou une faveur. O elle n’était pas une pratiquante du service promo canapé, mais elle avait une façon très particulière de sortir avec un homme.

Avec Max, elle se voulait différente, elle ne voulait pas de mensonges, du moins, pas trop. Elle n’était pas prête à lui livrer ses entrailles comme ça, mais qui sait, peut-être un jour elle pourra. Pandora l’avait rendu meilleure qu’elle ne l’avait été sur Terre. Peut-être bien parce qu’elle avait laissé derrière elle toute cette pesanteur terrienne. Un nouveau départ, une nouvelle chance de tout recommencer, et une malédiction aussi. Jóhanna était quelqu’un qui avait besoin de son entourage, besoin d’être soutenue par une solide base, ce qui lui avait manqué en étant adolescente, elle l’avait rattrapée à l’âge adulte. Sur Pandora, ce bras réconfortant et souteneur était très réduit, alors elle avait tendance à être peut-être un peu chiante, voire collante avec les gens qui lui étaient proches. Mais le social était bien tout ce qui lui restait, vu que comme Max l’avait sous-entendu en parlant de l’Afrique du Sud, la Terre allait de mal en pire. Elle n’était pas idiote. Ce projet de Pandora était bien plus qu’une simple retrouvailles avec une terre légendaire. C’était un souffle d’espoir, une prière muette de toute une nation, de peut-être retrouver refuge ici avant la destruction de la Terre. Était-ce vraiment une bonne idée ? Même l’homme le plus attentionné peut causer une catastrophe derrière lui. Pourquoi se faire tant de soucis, cela ne la concernait plus. Quel égoïsme…mais quel égoïsme nécessaire pour pouvoir continuer à vivre.

Toutes ces pensées parasitaires devaient cesser. Son père, la Terre, son ancienne vie…à quoi bon se tourmenter alors qu’on ne pouvait rien y changer. Le passé était comme une trace qui appelle à la mémoire. Jó n’avait pas assez de recul pour apprendre de ses erreurs ou éviter de commettre les mêmes. Elle essayait juste de vivre avec ce qu’elle avait. Et en ce moment ce qu’elle avait était Max. Max qui la tenait dans ses bras, l’empêchant de glisser vers les abymes de son être. Un territoire qu’elle évitait comme la peste, car il était associé à tellement de chose. Il était bien plus simple d’être cette fille sans histoire, qui souriait, rigolait, était gauche et savait chanter, que l’anorexique déprimée qui écrit des poèmes suicidaires. L’on ne guérit jamais vraiment d’une dépression, on espère juste pouvoir la garder dans une boite grâce à l’environnement positif. La jeune femme posa sa tête contre l’épaule de son militaire et ferma les yeux. Sa respiration calme, régulière, sa chaleur, son odeur particulière. Elle pouvait rester éternellement dans ses bras. Il l’avait rendu accro à ce contact, à ce sentiment de sécurité. Elle se sentait tellement fragile entre ses mains.

« J’aimerai tellement pouvoir le croire Max…mais au fond de moi je sais ce qu’il en est…se mentir est tellement plus simple… » Chuchota-t-elle.

Ivre, elle était ivre sans avoir bu une goutte d’alcool. Elle ne se reconnaissait pas en cet instant. Depuis quand était-elle si pessimiste, si noire dans ses paroles. Le changement de position lui fit ouvrir les yeux pour mieux voir ce que Max faisait. La tasse qu’elle avait posée lui fut ramené et sans vraiment questionner le choix de son interlocuteur, elle s’exécuta. Le liquide tiède trouva son chemin dans sa gorge serrée. Elle avait cet impression d’avoir des sanglots coincés dans l’œsophage, mais elle ne verserait pas de perles salées, pas aujourd’hui. Cette journée avait un goût de célébration, elle était enfin là où elle voulait être, sans jouer, sans faire de sous-entendus, sans être la séductrice. Elle garda la tasse entre ses mains.

« Qu’est-ce qu’elle t’a fait cette arme pour terminer dans cet état ? »

Grosse manie de l’islandaise, le changement de sujet. Elle était une championne dedans, bien qu’elle ne faisait pas dans le subtil, le discret ou le bien formulé pour le faire. Elle n’avait jamais appris à formuler autrement qu’une discussion était terminée, même si elle avait l’art de la rhétorique pour des conférences, en privé, elle préférait ne pas perdre de temps. Elle se pencha légèrement pour prendre une des pièces. Elle avait reçu une formation élémentaire pour s’en servir. Mais elle n’aimait pas les armes, et n’en avait pas pris depuis son arrivée ici, ni ne s’était entrainée à tirer comme on le demandait. Il se trouvait qu’elle connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un….enfin bref, avec le gros fiasco qu’elle avait causé lors de sa dernière mission, elle n’était pas prête à ressortir de sitôt de toutes façons.
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Max Willsdorff
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeLun 18 Oct - 22:43

    Bien que tout le monde voulait faire paraître le contraire, il semblait que les nouvelles provenant de la Terre ont également apporté leur lot de désagréments. Même si tout le monde, y compris Max, voulait faire croire que tout allait bien, il n’en était rien. Certains avaient simplement reçu de mauvaises nouvelles, d’autres se rendaient tout simplement compte de la distance qui les séparait de leur planète d’origine. D’autres encore, enfin, n’avaient rien reçu, et Jóhanna faisait partie de cette catégorie. Ne rien savoir sur les êtres qui nous sont chers est une des pires situations que l’on peut vivre. Et Max comprenait parfaitement ce que devait endurer la jeune Islandaise. Bien qu’il ait été très vite un jeune homme autonome, et désireux d’acquérir une certaine indépendance, le sud-africain s’émancipa très rapidement du foyer familial. Il n’eut jamais aucun problème à couper les ponts, mais il y avait quelques personnes auxquelles il tenait réellement. Ses anciens camarades des forces spéciales sud-africaines, il les considérait comme ses propres frères, et même s’il savait qu’il y aurait un écart de 5 ans à son réveil, il ne se doutait pas une seconde de ce qui avait pu arriver. C’était tout bonnement impossible, mais pourtant c’était bel et bien arrivé. Max voulait donc se montrer présent avec la pharmacologue, se montrer le plus rassurant possible. Ce sentiment de sécurité pouvait être extrêmement réconfortant, et c’est ce qu’il essayait d’être. Willsdorff n’aurait certainement pas fait avec n’importe qui, mais à cet instant-ci, avec Jóhanna au creux de ses bras, il ne possédait rien de plus cher.

    Silencieusement, il l’observait, décortiquait le moindre de ses mouvements, de ses expressions et tâchait de les analyser. Il voulait qu’elle aille mieux. Elle devait aller mieux. Commencer ainsi un long séjour « à l’étranger » sans avoir de nouvelles de la Terre ou pouvoir faire quelque chose et ainsi se miner le moral, c’était saboter de longues années de préparation. La jeune femme exécuta l’ordre du militaire, avalant doucement une gorgée du précieux liquide. Max la regardait du coin de l’œil et en profita pour remettre une de ses mèches derrière l’oreille. Un petit geste d’attention pour lui rappeler sa présence, et ne pas la laisser s’enfoncer dans les limbes de son passé. La jeune femme semblait avoir compris le message et changea radicalement de sujet pour revenir sur l’arme de poing démontée qui trônait sur l’une des tables des quartiers du militaire. Après tout, ce n’était pas plus mal de changer de sujet. Cela permettrait de se changer les idées et quoi de mieux qu’un sujet « neutre » pour repartir de plus belle dans une conversation ?


    « Il y a une fêlure sur l’extracteur qui empêche le bon fonctionnement de l’éjection des étuis … » Du charabia, pour une personne qui n’y connaissait pas forcément grand-chose. Max s’avança un peu pour se saisir de la dite pièce avant de montrer une fêlure quasi-microscopique aux yeux de l’Islandaise. Il fallait être un expert dans le domaine de l’armement, ou du moins en avoir manipulé pendant presque quinze ans pour se rendre compte du problème. « Tu vois, là ? » lui avait-il demandé tout en pointant l’endroit indiqué avec son doigt. Cependant, il ne put s’empêcher de rire. « Enfin … je ne veux surtout pas t’embêter avec ça ! » lâcha-t-il dans un sourire, avant de déposer délicatement un baiser sur la joue de la jeune femme.

    Max reposa la dite pièce sur la table, faisant attention à la remettre à sa place. Il resta un instant silencieux, repensant à la conversation qu’ils venaient d’échanger. Le Sud-Africain s’en voulait. Il pensait qu’il était responsable de l’état de Jóhanna, pensait qu’en l’invitant dans ses quartiers, cela l’aurait forcé à se confier sur son passé, puis sur leurs passés respectifs alors qu’ils ne connaissaient rien de l’autre. Il se sentait mal à l’aise vis-à-vis de ça. Bien qu’il tenait énormément à l’Islandaise, sentiment qui le tiraillait depuis plusieurs semaines, c’était désormais sûr et certain, il ne voulait pas non plus précipiter quoi que ce soit, ou essayer de la forcer à révéler quelque chose qu’elle ne voulait pas forcément dire. Sûrement pour éviter que cette situation ne se retourne, et que Max ait à expliquer certains de ses méfaits. Qu’il ait à expliquer son alcoolisme notoire, lorsque personne ne le voyait ou bien lorsqu’il était seul dans ses quartiers. Ou bien encore à expliquer les différentes marques que son corps portait. Marques qui attireraient probablement l’attention de la pharmacologue, qui bien si elle n’était pas médecin, saurait sûrement déceler dans ces marques les vestiges d’une séance de torture, infligée au sud-africain lorsqu’il fut capturé par les rebelles du SWAPO il y a quelques années déjà, rebelles qui sont désormais au cœur de la tourmente qui déchire le pays du militaire.

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Jóhanna Paulsen
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MessageSujet: Re: Rencontre caféinée <pv Max> Rencontre caféinée <pv Max> I_icon_minitimeDim 24 Oct - 1:07

Jòhanna appréciait ce moment. C’était un de ces meilleurs depuis son arrivée ici et elle commençait à se demander pourquoi elle n’avait pas céder plus tôt aux avances de Max. La peur sans doute. Elle n’était pas prête de gérer une relation foireuse, mais parfois il faut savoir sauter, même si les connaissances en natation sont très basiques. Elle restait la tête hors de l’eau pour le moment. Max ne la jugeait pas, et semblait même comprendre son désarroi. En serait-ce de même quand elle parlerait de cette honte qui tachait son passé et lui pourrissait encore l’existence ? Même en étant au siècle où ils étaient, certaines choses restaient tabous, notamment l’anorexie. Les gens ne comprenaient plus du tout comment on pouvait l’avoir, avec tous les médicaments et les moyens d’éviter ce genre de dérangements. On le lui avait d’ailleurs fait sentir cela après sa cure, enfin pour ceux qui savaient, car officiellement, il n’y a jamais eu de thérapie. Elle aurait définitivement perdu le peu d’amis qu’elle avait à l’époque. Oui, elle ne donnait pas de grande valeur à l’amitié. Enfin, elle commençait, grâce à des gens comme Naminé ou Ingrid, mais elle était loin d’avoir des rapports normaux avec elles. Toute une éducation sociale à refaire. Elle savait très bien passer du temps avec les gens, discuter, rire, divertir, mais pour les garder plus longtemps, là était son challenge.

« Ah oué c’est embêtant »

Elle n’y comprenait pas grand-chose, mais c’était un peu normal. Si elle commençait à décrire d’un point de vue scientifique la composition de cet arme en utilisant tous les mots compliqués et les formules pour designer les molécules, Max n’y comprendrait sans doute aussi pas grand-chose. Cependant, étant curieuse, cela intéressait la jeune femme de savoir ce que c’était une fêlure. Peut-être était-ce le même phénomène que pour le corps humain. Mais elle avait beau regarder, elle n’y voyait pas grand-chose. Pour elle c’était une pièce noire bien nettoyée. Jó plissa des yeux et fit une petite moue concentrée pour voir ce qu’elle ne voyait pas. Mais rien à faire. Max l’avait sans doute réalisé et lui pointa l’endroit à regarder. La jeune femme se rapprocha de la tête de Max, pour avoir à peu près le même point de vue.

« Ah oui maintenant que tu le dis… je me serai sans doute déjà explosé la tête ou autre chose si elle avait été entre mes mains….10 sur 10 pour tes yeux de lynx » le complimenta-t-elle.

La barbe de son ami la chatouilla et elle ne put s’empêcher de rire doucement en ayant cette contraction musculaire involontaire.

« Tu piques…mais tu ne m’ennuies pas…au contraire je trouve ça fascinant…tu sais à part des formules chimiques, des plantes et des noms que personne ne connait ou ne comprend, on ne m’a pas vraiment laissé le temps de m’intéresser à autre chose…et cela serait une bonne idée que j’apprenne à tirer, parce que je suis une catastrophe dans ce qui self-défense….»

La jeune femme ne savait pas vraiment comment elle avait réussi à passer ses tests d’adaptation. Elle n’était pas une quiche finie, mais elle était très loin de pouvoir survivre en dehors de la base bien longtemps. O , certes, son instinct de survie prendrait le dessus, mais comme elle était une grande chanceuse de la vie, elle tomberait certainement sur les mercenaires et tout le monde sait ce qui arrive à la fille blonde dans les films d’horreur. Très pessimiste pour une optimiste comme Jòhanna, mais la concernant, elle avait un jugement extrêmement sévère. Après un moment de flottement, elle redressa la tête, un sourire sur les lèvres.

« Hey , mais tu pourrais m’apprendre !... »

Qu’elle avait de brillantes idées parfois. Cela serait l’occasion d’allier l’utile à l’agréable . Pas sûr qu’elle soit une bonne élève avec une telle tentation comme professeur, mais elle avait déjà commencé un entrainement avec Blaze, elle ne pouvait pas lui demander d’encore lui apprendre à tirer défensivement. Elle appréciait le militaire, mais ils se retrouvaient tout juste et elle ne voulait pas en abuser, pas avec leur passé commun.

« Qu’en dis-tu ? »

Après tout, il fallait la bénédiction du concerné, sans quoi, le « cours » ne pourrait pas se faire. Le jeune homme n’eut cependant pas le loisir de répondre, car Jóhanna fut appelée pour un autre cas, cette fois pour une brûlure d’une botaniste. Une plante proche de l’ortie, mais 10 fois pire en effet et pourtant elle avait aussi des virtus médicales cette plante. La pharmacologue soupira.

« Le travail m’appelle on dirait »

Elle n’avait pas vraiment envie de quitter les lieux, ni de mettre fin à ce moment à deux, mais ce n’était pas comme si elle avait le choix. Elle attirait déjà assez l’attention avec son groupe et ses phrases, pas besoin de rajouter le manque d’enthousiasme à travailler. Elle termina en 5ème vitesse son café et se pencha vers Max pour un baiser d’au revoir, qu’elle fit cependant perdurer plus que nécessaire jusqu’à ce qu’on l’appelle pour la deuxième fois, ce qui la fit grogner contre les lèvres de son homme.

« Il faut que j’y aille…. » gémit-t-elle presque et se leva à regret.

Avant de passer la porte, elle rappela au militaire de lui donner une réponse au plus vite.
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