Il serait fastidieux de parler de l’enfance de Faolán en détail. Né le 31 octobre 2219 non loin de Cork, d’une mère irlandaise et d’un père écossais, l’enfant fut nommé selon les envies de madame, son appartenance au clan Mc Brath étant déjà écossais. Sans grande difficulté pour grandir, l’intérêt et l’éveil du garçon à la nature fut sans grande surprise. Aussi fut-il envoyé chez les scouts dès ses 8ans. L’activité fut adoptée par l’enfant quasi immédiatement. S’épanouir au milieu d’autres, avec qui il eut des affinités, apprendre comment utiliser son environnement à bon escient et sans l’endommager. Il n’en fallu pas plus à Faolán pour s’intégrer et ne plus lâcher le scoutisme jusqu’à ses 20ans.
Hormis ce domaine, et surtout au niveau des études, il eut du mal, avec les matières autre que les mathématiques, la littérature et la physique. La littérature était une branche sans aucune – à priori – relation avec les deux autres, néanmoins il s’en pris d’affection, les mots pour lui étant d’un précieux car signifiant infiniment plus qu’admis. Les mathématiques, la physique, avaient un but précis cependant, autre que le stimuler ; et ne faisaient pas son temps libre. Son but, et ça très tôt, grâce si l’on peut le dire ainsi, à un de ses chefs scouts qui quitta la chemise et le béret pour le treillis et le béret. Arthur Montgomery lui avait planté une graine de future qui était d’entrer au service du prestigieux S.A.S anglais. Et Faolán ne voulait pas y rentrer avec n’importe quel rôle : tireur d’élite, voilà ce qu’il cherchait. 20, en études, il réalisa son service militaire volontaire, parmi les commandos royaux. Là aussi, ce n’était pas le hasard mais le défi qui l’entraînait là bas. Leur devise « 99.99% not needed to apply » était un phare qui l’avait attiré. Ses classes faites il fit sa demande, passa les tests sans broncher, sans baisser sa garde si son envie dévorante, puis, après être passé en 2ans, lieutenant, refit une demande de mutation pour le S.A.S anglais. Il avait 23 ans.
À 25ans, il y était. Ça y est. Le S.A.S faisait partie intégrante de sa vie, en tant que tireur de précision ou d’élite, selon la demande. Au risque de délaisser le reste, il s’était voué à maîtriser complètement et sans faille le tir au-delà de 200mètres.
Défi réussi. Il y était. Mais il n’allait pas en rester là. C’était sans compter une expédition sur Pandora.

Le gouvernement britannique envoya un dossier complet, qui atterri à la base Hereford. L’irlandais s’en saisit et avança d’un pas résolu. Il ne se sentait plus en rien attaché ici, sur Terre, après une perte douloureuse dont il ne garde que peu de séquelles visibles. Son dossier parti le premier et de ce fait il fut sélectionné pour participer au programme pour l’expédition du Fortuna. Un nouveau défi, une nouvelle voie. Que demander de plus ?

Ce n’était pas réellement son choix en réalité. Le gouvernement britannique aurait très pu parmi ses candidats chercher une personne naturellement qualifiée. Mais le besoin de veiller fut aussi dans les intérêts de l’expédition. Toujours est-il, le dossier est tombé sur le 22ème, et c’est Faolán qui premier répondit. Mu par la curiosité mais aussi car plus certain que son talent pour l’éclairage et l’observation seraient plus un atout que la force de frappe. Au final son nom sorti et il embarqua pour le programme de l’expédition avec les autres participants. Derrière les coulisses, Fao’ savait bien que ça serait surement son dernier coup, alors autant qu’il soit grand.

Curieux, l’intérêt que Fao’ eut pour la planète Pandora est réel. Avant de se lancer dans la série de test, l’agent se mit en quête de revoir ses cours d’histoire Pandoriennes. N’étant pas un crack en la matière et les études étant finies pour lui, ce fut un coup dur que les premières épreuves. Ce qui a dû sauver les fesses furent les questions en situation critique, même si sur Terre, elles étaient tout autre que Pandora.

Quand il entra dans la troisième partie, en 2247, Faolán pris très à cœur, et plus que la langue, les us et coutumes des Na’vis. Il fut plus difficile d’apprendre la langue, les signes étant, encore à son départ, d’une bonne aide. Les mises en situation se révélèrent plus surprenantes que prévu mais il en fallu plus pour faire perdre pied à l’irlandais qui s’adapta rapidement. S’il voulait rester dans la course, il devait le mériter et se défoncer pour. Ce n’était pas facile, et il s’économisait. Mais pour faire partie de ceux qui seraient sur le Fortuna, Faolán sorti le grand jeu à quelques reprises, lui causant des durs lendemains. Petit à petit, Faolán vit se dessiner le contour de Pandora dans son esprit, et s’y accrocha. Plus pour les parties mentales et scientifiques, le physique étant, pour lui, acquises dès son arrivée.

Au bout des cinq ans, le voilà parti sur le Fortuna, déterminé et surtout, volontaire plus que jamais. Ce n’était peut être pas un choix d’entrer, s’en fut un d’y parvenir.

L'arrivée, par contre, ce fut quelque chose. Il avait vu les images, lu ses documents, mais c'était une sacré vision que l'amerrissage. La flore avait tout pour plaire à l'observateur, réellement tout. La faune cependant se révéla malheureusement à la hauteur de ses cours: dangereuse. Mais comme partout, il prit ses marques le plus rapidement possible. La difficulté fut d'être sur les rives pour observer. L'irlandais ne pouvant sortir seul, il fallu trouver le compromis avec les équipes sortantes. Quelques sorties en profondeur, pour aller "tâter" cette jungle incroyable, avant de se cantonner, quelque peu à regret, à l'observation stricte depuis la base. Il n'y avait pas grand chose à voir arriver, hormis les équipes de l'expédition; mais il s'en accommodait bien au final. Cela lui changeait de la vie de soldat.

Il lui arrive encore de disparaître quelques heures, voir une journée entière quand c'est celle de repos. Personne ne semble le voir, ni l'avoir vu sortir. Il revient à son envie, comme s'il s'était simplement rendu au toilettes, l'espace d'un clin d'oeil. Et jusqu'à présent... Aucun moyen de savoir ce qu'il fait ou a fait.