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Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd]

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Ann Vanderwaart
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MessageSujet: Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] I_icon_minitimeLun 28 Juin - 22:16

Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] 472339007j Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] 285899_x_kayumite_x_sherlookslikeit030
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La nuit venait de tomber depuis déjà quelques heures mais une personne faisait de la résistance dans les laboratoires de la section ouest. Assise en face d’un écran directement relié à un imposant spectromètre de masse, Ann Vanderwaart continuait de travailler, comme à son habitude. Il faut dire qu’aujourd’hui avait été une journée particulièrement intéressante, on lui avait ramené son premier os ! Enfin quelque chose qui recelait vraiment de son domaine, et sans vouloir faire de mauvais jeux de mot, elle avait enfin un os à ronger. Depuis 5h déjà elle tentait d’en connaître sa composition, son âge, et l’espèce précise à laquelle il appartenait. Mais Ann était curieuse, et elle ne s’arrêta pas quand elle fut sûre qu’il s’agissait bien d’un os d’hyppoferox ni même quand elle identifia l’os comme un métatarsien. Non, elle voulait connaître avec précision la concentration de carbone, de calcium, de fer, du fluor, du phosphate de magnésium et j’en passe, après tout, elle était sur que cet os était récent, son enveloppe cartilagineuse était encore là, donc si elle pouvait établir un tableau type des composants, de leurs concentrations et de la radioactivité de chacun, elle pourrait dater n’importe quels autres ossements, et c’était bien là son but.

Mais malgré toute cette bonne volonté, une migraine était venue perturber le travail de la jeune femme. Ann n’était pas quelqu’un de sensible, et cela faisait bien une heure et demi qu’elle continuait de réfléchir et se concentrer sans se plaindre, mais loin de la quitter, cet effroyable mal de tête semblait prendre un plaisir insidieux à empirer. Bien qu’en face du spectromètre, lorsque celui-ci émit son signal sonore indiquant la fin du traitement des échantillons elle sursauta, le sang se mit à battre à ses tempes, des étoiles scintillante se mirent à clignoter sous les yeux de la demoiselle et elle crut qu’elle aller tomber de sa chaise. Heureusement elle était bien trop résistante pour céder face à une simple migraine, elle ferma les yeux quelques minutes, le temps de reprendre ses esprits, visiblement elle avait besoin de prendre de l’ibuprofène, et vite ! Une fois sa circulation sanguine redevenue normal et les points lumineux chassés de sa vue, elle risqua un coup d’œil en direction d’Athéna, son écran affichant les résultats obtenus.


_ Enregistre-moi tous ça Athéna, je coupe le spectre et toi aussi tu vas bientôt dormir.

La paléontologue avait dis ses mots sans conviction, le visage plongé dans ses mains fines. Il fallait qu’elle passe à l’infirmerie, c’était certain, mais y arriverait-elle ? Après tout, l’idée de s’allonger dans son bureau et de dormir sur la moquette était plutôt tentante… Oui, mais sans cachet, elle n’arriverait pas à dormir. Résolue, elle releva la tête, tapota la machine qui ouvrit sa gueule, recrachant les échantillons d’os par la même occasion, une fois ceux-ci récupérés, elle éteignit l’engin avant de placer les tubes à essais dans la réserve, à coté de l’os entier. Elle retourna près de son ordinateur, attendant qu’elle lui indique la fin de l’enregistrement des données.

_ Enregistrement finit madame. Nous arrêtons les analyses pour ce soir ?
_ Ferme-toi ou je désactive ta puce ! Menaça Ann, agacée.

Foutue machine ! C’était exactement pour ce genre de remarque qu’elle haïssait autant qu’elle aimait cet ordinateur. Elle n’avait pas envie d’arrêter ses recherches, mais le bon sens le lui dictait, une petite voix au fond d’elle amplifiée par cette incroyable migraine. La jeune femme attrapa la bouteille d’eau qui trainait sur le plan de travail et en but quelques gorgées en regardant l’écran s’éteindre. Furieuse contre cette migraine, elle prit le portable qu’elle déposa sans ménagement sur son bureau en sortant des laboratoires. Elle avait été trop vite, et les vertiges la rattrapèrent. Elle s’appuya sur la chambranle de la porte avant de reprendre sa route direction l’infirmerie. Les couloirs étaient sombres et déserts, et aussi silencieux… Visiblement il était plus tard que ce que pensait la scientifique.

A son grand soulagement, l’infirmerie n’était pas loin, elle n’avait besoin que de simples cachets, elle pria pour que le médecin ou l’infirmière de garde ne fasse pas problème. Elle parvint tout de même à sourire quand elle reconnu Lloyd Bradford installé dans la salle d’accueil, lui, lui donnerait son ibuprofène sans la harceler de question.


_ Bonsoir Lloyd.

Elle s’avança dans la salle, à pas feutrés, tout du moins autant que le lui permettait les talons de ses escarpins. Elle n’aimait pas cet endroit, et ne pas y faire de bruit, c’était un peu une façon de ne pas y être réellement. Les lumières étaient tamisées, ce que la paléontologue nauséeuse apprécia grandement, redoutant la lumière après la quasi-obscurité des corridors qu’elle avait du traverser.

_ Je ne te dérange pas ? En fait, j’aurais besoin de cachet d’ibuprofène 400, je n’en ai plus.

Elle accompagna sa remarque d'un sourire penaud, elle n'avait pas le temps de tourner autour du pot, ni l'envie.


*


Dernière édition par Ann Vanderwaart le Dim 5 Sep - 14:35, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] I_icon_minitimeLun 28 Juin - 23:47

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    Le crépuscule pandorien tombait petit à petit au-dessus de la tortue, les couloirs presque déserts, étaient silencieux. Par moments, on entendait résonner quelques pas d'un biologiste, presse de rentrer dans sa chambre afin de se reposer ou d'un militaire ayant grand faim et qui a grand peur qu'il ne reste rien à manger. Pendant que la plupart des gens finissaient leur journée de travail, ce n'était pas le cas du jeune Lloyd. Le staff médical ne peut se permettre de fermer l'infirmerie pendant une nuit et la rouvrir le matin. Il fallait des personnes de garde 24h/24, tout comme un hôpital normal. Et cette nuit là, le docteur Bradford était de corvée. Enfin de corvée, oui on pouvait le résumer à ce mot là. Généralement les heures de garde durant la nuit sont pesantes et passent vraiment très lentement. Lloyd passait ses heures de garde, la plupart du temps, à regarder sa montre. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas son travail, loin de là, mais il ne se passait jamais rien pendant la nuit, ou alors c'était rare. Les heures de garde nocturnes servaient donc à remplir les dossiers que l'on a pas pu remplir la journée. Les médecins de Pandora se baladaient toujours avec une planchette métallique et quelques bouts de papiers mais ils devaient tout enregistrer dans la base de données, c'était obligé. Lloyd détestait cela. Bon il avouait que c'était utile mais pourquoi s'embêter à faire tout cela ? Il obéissait malgré tout car lorsque ses supérieurs se rendaient compte qu'il avait omis de rentrer les données d'un dossier dans la base, il se faisait enguirlander, c'était pas méchant, mais au bout de quelques fois, cela pourrait porter préjudice.

    Lloyd pianotait donc sur l'ordinateur de l'accueil. Depuis quelques minutes maintenant, sa vue se brouillait, mais à chaque fois, il secouait la tête comme pour faire partir ce petit malaise futile. Son médecin lui avait pourtant prescrit des lunettes avant de partir pour Pandora mais il ne les avait que rarement portées, il trouvait cela agaçant et vieillissant. Et oui, c'est fatal pour un homme de vieillir. L'infirmerie était complètement plongée dans le silence depuis la fin de l'après-midi, tout simplement parce qu'il n'y avait personne, ou presque. Il y avait seulement quatre patients qui occupaient les chambres et ceux-ci dormaient à poings fermés désormais. Quelques infirmière et deux médecins les veillaient et vérifiaient si tout allait bien. Ce soir là, Lloyd était le médecin le plus haut 'gradé', ce qui n'arrivait pas souvent. Installé confortablement dans le fauteuil de l'accueil, il s'écarta légèrement du bureau et s'étendit de tout son long. La fatigue commençait à le prendre, pourtant ce n'était pas le moment, il avait encore cinq heures de garde. Un petit café serait le bienvenue pensait-il. Quelques minutes plus tard, le revoilà dans ce même fauteuil mais accompagné d'une tasse de café. C'était bien mieux ainsi. Il se frotta les yeux quelques instants et reprit son travail, là où il s'était arrêté.

    Après une dizaine de minutes, il entendit la porte de l'infirmerie d'ouvrir avec discrétion, suivit de quelques pas tout aussi réservés. Il se dit alors que son travail allait pouvoir reprendre, il allait pouvoir agir au lieu de rester là à rêvasser. Il releva vivement la tête et aperçu une jeune femme qu'il connaissait assez bien, malgré les deux semaines qui les séparaient de ce début d'aventure sur Pandora. Il s'agissait d'une de ses patientes, Ann Vanderwaart, une paléontologue. Suite à une opération, Lloyd devait souvent vérifier son état post-opératoire et le contact est très passé entre eux. Malgré le peu de lumière qu'il y avait dans la grande pièce, le chirurgien voyait que la jeune femme n'était pas au mieux de sa forme. Elle souffrait sûrement de la tête vue les yeux qu'elle avait. Elle le salua cependant. Lloyd se leva et alla à sa rencontre sans la quitter des yeux, la trouvant bien chancelante.

      « Bonsoir Ann, tu n'es toujours pas couchée à cette heure-ci ?»


    En effet, il était près de 23h. Bon, il savait qu'elle avait l'habitude de travailler tard mais quand même dans l'état où elle est en ce moment, il ne fallait pas qu'elle se surpasse et elle le savait. Mais il ne préférait ne pas lui répéter, c'était comme un accord entre eux. Jamais il ne lui disait quoi faire, il la laissait faire, mais il proférait quelques conseils par moments, par-ci par-là.

      « Je ne te dérange pas ? En fait, j’aurais besoin de cachet d’ibuprofène 400, je n’en ai plus.»

      « Bien sûr que non, tu ne me déranges pas. A vrai dire, je suis de garde cette nuit mais là... j'attends qu'on me demande, alors je suis tout à toi ! » Il se doutait bien qu'elle venait chercher des médicaments. Cela ne le dérangeait aucunement et à vrai dire, Ann était bien chanceuse de tomber sur Lloyd ce soir là car certains médecins refuseraient à se place. Il reprit donc : « Alors de l'ibuprofène 400, je dois en avoir quelques boites en avance par ici... »


    Il se dirigea à nouveau vers l'accueil et ouvrit un tiroir à l'aide d'une clé. Tandis qu'il farfouillait dans tout ce foutoir qui occupait le tiroir, il regarda la jeune femme.

      « Tu n'as pas bonne mine, tu travailles trop Ann ! » Il ne rajouta rien, cela s'arrêtait là.


    Il trouva enfin ce qu'il cherchait, une boite orange de pillules, celles qui allaient soulager la jeune femme qui avait l'air si pâle. Il s'élança vers celle-ci et se posta juste devant elle, la surplombant car la jeune femme était tout de même plus petite que le médecin. Avec un petit sourire, il lui tendit la boite.

      « Tiens voilà tes petites pillules miracles, qu'est qu'on dit au gentil docteur ?»
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Ann Vanderwaart
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MessageSujet: Re: Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] I_icon_minitimeLun 12 Juil - 21:56

*


Dormir ? Non merci ! Ce n’était certainement pas l’activité préférée de la scientifique, et à vrai dire, elle pensait même que c’était une perte de temps, un problème mécanique, comme lorsque la batterie d’un appareil nous lâche. Ann n’aimait pas dormir, ni se reposer, ni manger ou faire autre chose qui lui enlèverait toutes ses formules mathématiques qui dansaient dans sa tête. Elle n’avait pas toujours été cette pile électrique qu’elle était devenue depuis quelques années. Etait-elle malheureuse ? Surement, mais pour l’instant, elle avait mal, très mal, au point qu’elle aurait volontiers rendu son diner si elle en avait avalé un.

Elle regarda son compatriote médecin chercher les médicaments tout en pensant qu’elle avait eut de la chance que ce soit lui qui soit de garde ce soir. Une autre idiote d'infirmière ou même un pompeux docteur n’aurait consentit à lui donner ses cachets qu’après vérification de son dossier, des doses prescrites et d’une dizaine d’autres feuilles dont la jeune femme ignorait totalement l’utilité. En faite, elle ne savait qu’une seule chose, elle en prenait trop. Trop souvent. Mais après tout, ce n’était pas ça faute si elle avait mal, que ce soit à la tête, à l’épaule où ailleurs, elle n’embêtait personne avec ça, ne se plaignait pas, ne gémissait pas, alors on pouvait au moins avoir la décence de lui donner ces fichus pilules ! Elle fit un effort pour calmer sa respiration, elle n’avait aucune raison de s’énerver, dans quelques secondes elle dirait au revoir au gentil docteur et repartirait faire la seule chose dont elle était capable en ce moment, avaler plusieurs cachets sans avoir la force de les compter, et s’effondrer dans son lit en espérant ne pas faire une overdose.

Quand il se tourna vers elle, elle lui sourit, reconnaissante. Mais malgré son esprit embué, elle remarqua son regard critique et releva sa remarque sur son état. Elle attendit la suite, préparant déjà une contre attaque explosive, penchant doucement la tête et plissant l’œil gauche. Mais comme à son habitude, le docteur Bradford n’ajouta rien, pas la moindre leçon de moral, et le rictus mauvais fit place à une moue amusée sur le visage crayeux de l’américaine.


_ Il y a trop de travail à abattre pour que l’on puisse se targuer de trop travailler.

Elle savait que c’était une fausse excuse, et qu’il avait raison. Mais et après ? Il avait raison, elle avait tord, elle changeait de mode de vie ? Non, pas question ! De un, elle était trop fière pour l’admettre, et de deux elle devait avoir un côté masochiste très prononcé car il lui plaisait, son mode de vie. Ou une case en moins, au choix.

Quand le médecin s’approcha d’elle, son pouls s’accéléra. Elle cligna plusieurs fois des yeux avant de les levaient vers ceux d’un bleu azur qui la fixaient. Elle se sentit soudain étouffée, comme compressée par une force inconnue, elle vacilla une première fois, légèrement, discrètement. Ses talons lui parurent soudain outrageusement hauts et dangereusement instables.


_ Merci, souffla t-elle.

Elle jeta un regard autours d’elle, évitant précisément les yeux de l’homme qui la dominait de 15 bons centimètres. Elle repéra un siège et voulut le désigner d’un geste de la main, mais voyant son poignet trembler, elle se ravisa très vite, elle ne voulait pas montrer au médecin toute sa faiblesse, ce n’était qu’une migraine, de l’eau, de l’ibuprofène et ce serait finit. Pas la peine de placer l’infirmerie en état d’alerte pour ça.

_ Je vais m’asseoir là, si ça te dérange pas, est ce que tu pourrait m’apporter un verre d’eau s’il te plait ?

Horreur ! Sa voix tremblante la trahissait. Elle lui coula un regard de biais, comme pour vérifier qu’il n’avait rien remarqué. Préférant rejoindre stratégiquement le fauteuil désigner pour éviter le regard perçant de son médecin, elle fit un pas en avant. Les talons de ses escarpins lui semblèrent vertigineux. Au deuxième pas, les sol commença à tourner, au troisième ses oreilles se bouchèrent et sa vue s’obscurci. Au quatrième, elle pensa que finalement, elle allait en donner du boulot au docteur, puis vacilla une deuxième fois, inconsciente pendant quelques secondes, ou minutes. Finalement, son corps avait eut raison de sa volonté.

Quand elle se réveilla, la première chose qu’elle vit fut deux yeux bleu.



*
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MessageSujet: Re: Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] I_icon_minitimeMer 21 Juil - 12:52

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    Il avait beau être tard sur Pandora, la moitié des scientifiques ne dormaient sûrement pas à cette heure-ci. Certains médecins étaient de garde comme Lloyd, ou alors d'autres faisaient des recherches, encore et encore, comme des forcenés qui ne semblaient pas savoir ce que signifiait le mot "sommeil". Mais Lloyd qui était insomniaque s'en fichait pas mal, il préférait arpenter l'infirmerie plutôt que de se tourner inlassablement dans son lit. Ce soit-là, la visite d'Ann tombait à pic, il commençait sérieusement à se lasser de ce poste de garde. Il n'y avait jamais aucune urgence ou de soins à prodiguer durant la nuit, un peu logique d'ailleurs, la majorité de la population humaine de Pandora dormait.

    C'est donc avec plaisir que le jeune homme accueillit la jeune femme dans son antre. Il la suivait depuis quelques temps déjà, enfin depuis le début de cette aventure sur Pandora. S'étant fait opérer avant d'entrer dans l'expédition, Ann devait être suivi par un médecin afin d'éviter d'éventuels problèmes sur la planète qui les accueillait. C'est donc le chirurgien américain qui se chargeait de son dossier médical. Depuis ce temps, ils s'entendaient bien et Lloyd avait compris comment se comporter avec la jeune femme, ne pas trop la choyer et la traiter comme une personne qui n'aurait pas besoin de soins. Ce soir là, il ne la trouvait pas au top niveau de sa forme. La fatigue peut-être ? Lloyd savait que lorsque l'on travaille de trop jusqu'à une fatigue extrême, on était méconnaissable. Il le savait puisqu'il en avait fait les frais. Les traits tirés, une sale mine, voilà ce qu'on obtenait lorsque l'on dépassait ses limites. Ann, ce soir là, n'était pas loin. Elle ne marchait presque pas droit et chaque pas qu'elle faisait semblait être un gros effort pour elle.

    Il lui donna alors la fameuse boite de comprimés qu'elle était venue chercher. Cela arrivait pas très souvent mais il était toujours disponible pour elle dans ces cas là et n'était jamais réticent dans cette pratique, il était plus "soft" que d'autres médecins, c'était certain. Elle le remercia et Lloyd du presque tendre l'oreille pour entendre ses remerciements qui ressemblaient plutôt à un souffle, une brise légère. Elle était vraiment mal, cela se voyait de plus en plus sur son visage. Il remarqua alors qu'elle évitait son regard. Plissant les yeux légèrement, le médecin la suivit du regard alors qu'elle s'éloignait de lui pour aller s'asseoir.

      « Je vais m’asseoir là, si ça te dérange pas, est ce que tu pourrait m’apporter un verre d’eau s’il te plait ?»


    Tout en la regardant avec un air suspect, il hocha de la tête. Elle était fébrile, cela se sentait, cela se voyait. Lloyd secoua légèrement la tête, ne présageant rien de bon et arriva ce qui devait arriver, Ann fit perdit connaissance. Contrairement, à ce que l'on aurait pensé, le jeune homme ne se précipita pas sur elle, à vrai dire, il se doutait que cela allait finir ainsi, mais elle avait besoin de repos, ce n'était rien de grave, du moins il pensait. Il fit trois pas en avant et arriva devant la jeune femme qui gisait à terre, paisible cependant. L'infirmière qui était de garde avec lui vint à sa rencontre, un peu plus affolée que lui.

      « Qu'est ce qu'il s'est passé ? Dépêchez-vous, mettez la sur un brancard et...»

      « Ce n'est rien, un simple malaise. Laissez moi avec elle, je vais m'en occuper. »


    Sans broncher, l'infirmière laissa le chirurgien se pencher sur la jeune femme avec un air de dédain. Elle ne comprenait pas son attitude par moment et apparemment, à ce moment là, cela dépassait l'entendement. Mais le jeune homme s'en moquait, il se fichait pas mal de ce que pensait les autres à son sujet. Il regarda la jeune femme quelques secondes et tata son pouls. Tout était normal, elle n'allait pas tarder à reprendre connaissance. Il releva la tête un instant et remarqua un lit de vide tout près de l'endroit où il se tenait. Il serait plus sage de l'y emmener afin qu'elle se réveille un peu plus confortablement. Avec précaution, toutefois, il passa ses bras en dessous des épaules de la scientifique et de ses genoux. Après un petit effort, il était déjà debout, l'emmenant au lit vide. Après quelques secondes, elle était installée sur l'oreiller, toujours inconsciente. Avant qu'elle ne reprenne connaissance, le jeune homme alla chercher un verre d'eau et deux comprimés d'ibuprofène qu'elle n'avait pas eu le temps d'avaler malheureusement. Ces gestes étaient lents, pas vraiment pressés, il était calme. Alors qu'il revenait auprès de la jeune femme, il vit bouger légèrement, elle sortait de sa torpeur. Il arriva auprès d'elle et se pencha au-dessus d'Ann. Elle ouvrit alors les yeux et elle eut le droit à un beau sourire de la part du médecin.


      « La fatigue a eut raison de toi... Comment tu te sens ?»


    Il posa sur la petite table de chevet, le verre d'eau et les deux comprimés, laissant le temps à la jeune femme d'émerger.

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MessageSujet: Re: Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] Une question d'ibuprofène. [PV Lloyd] I_icon_minitimeDim 5 Sep - 14:38

*




L’inconscience, le néant, le noir total. Ann n’était jamais aussi vivante que quand elle était au bord de la mort, quel paradoxe en somme. Son pouls était stable, sa respiration apaisé, son corps tout entier décompressait de l’état de stress intense dans lequel il était plongé en tant normal. Depuis quand la scientifique n’avait-elle pas fournit à son organisme autre chose que de la caféine ? Elle jouait avec le feu, elle le savait, elle s’était déjà brulée, plusieurs fois, mis cela ne l’avait jamais empêché de recommencer. De nombreuses fois on lui avait demandé si elle souhaitait mourir, si c’était son but, et de nombreuses fois elle avait répondu qu’elle n’avait aucune raison de mourir. Mais elle avait toujours omis de préciser qu’elle était à la recherche d’une raison de vivre autant que d’une de mourir. Peut être était elle suicidaire à sa façon, mourir par surmenage, cette idée lui plaisait bien.

Peu à peu, le brouillard se dissipa, et son esprit se remit en marche, mais la jeune femme ne voulait plus se battre. Elle ne voulait plus se rappeler où elle était, ce qu’elle faisait, qui elle était. Ann voulait ressombrer dans le néant, oublier la douleur, oublier la vie. Malgré elle, ses sens reprirent leur fonctionnement habituel. Elle avait faim, très faim. Elle avait mal, la douleur physique avait réveillé en elle une douleur psychique, le mal du pays. La terre, si imparfaite, si détruite par l’homme lui manquait. Marcus lui manquait, Jarvis, ses employé, ses stagiaires, ses assistant. Ici, elle n'était rien qu'une scientifique de plus, sur Terre, elle était la plus grande spécialiste des requins blancs, la paléontologue la plus respectée...

Elle ne voulait pas rouvrir les yeux et voir le labo vide, car le choc lui avait fait perdre connaissance, mais aussi la mémoire immédiate. Elle ne se souvenait plus de son escapade à l’infirmerie, elle ne se souvenait plus d’avoir éteint son PC, ni d’avoir été quémander des cachets à Lloyd Bradford, elle ne se rappeler que de l’eau qu’elle avait bu. Pour elle, elle gisait seule sur la moquette de son bureau. Cette idée fit un bout de chemin dans son esprit avant qu’elle ne réalise qu’elle n’était pas seule, Athéna devait se trouver là elle aussi, alors elle ouvrit les yeux.

Quelle ne fut pas sa surprise de voir deux yeux bleus et un sourire penchés au dessus d’elle ! Elle resta quelques secondes parfaitement immobile avant de cligner plusieurs fois des yeux, si d’ordinaire elle jouissait d’une assez grande maîtrise d’elle-même pour cacher ses sentiments, ou les amplifier, à cet instant, elle eut beaucoup de mal à cacher sa surprise. A travers le dédale d’informations contraires que son cerveau emmagasinait, la voix du médecin eut beaucoup de mal à se frayer un chemin. Mais Ann eut encore plus de mal à comprendre le sens de ses paroles. Elle le regarda déposer un verre d’eau sur la table de nuit près d’elle, puis releva la tête vers le visage du médecin.


_ J’ai faim, articula t-elle finalement.

C’était encore la seule chose censée qu’elle était en mesure de dire. Elle se redressa grâce à la force de ses bras, et laissa filtrer un grognement de douleur quand le muscle de son épaule gauche lui rappela son désaccord. Elle continua cependant à forcer dessus jusqu’à ce qu’elle se trouve en positon assise, appuyée contre le mur se trouvant derrière elle. La scientifique jeta un regard remplis d’envie aux comprimés, mais elle se savait le ventre vide, et avaler un médicament à jeun, cela se soldait automatiquement par des crampes d’estomac.

« Et puis zut ! » Elle prit le verre et avala les deux cachets d’un seul coup, elle savait que leur effet ne serait pas immédiat, mais elle était comme soulagée intérieurement, sa migraine cesserait. De sa main droite, elle fit jouer le fond d’eau du verre, puis elle braqua ses yeux émeraude sur Lloyd.

_ Comment suis-je arrivée ici ?

La paléontologue s’était bien évidement rendu compte qu’elle se trouvait dans l’infirmerie, mais la mémoire ne lui était pas revenue pour autant.



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