Pause Thé - (PV. Aleksei)

Melvyn Montgomery & ...

Pause Thé
Ou comment échapper à la Migraine grâce à un Bon thé à la menthe.

La journée avait été longue pour Melvyn. Le poste de responsable n'était pas de tout repos. Aujourd'hui, il a dû s'occuper de la fin de ses manipulations sur la Lucinaria Fibriata, concocter un petit test pour son apprentie, Sage Reynolds, rattraper une bourde d'un autre novice tout en lui expliquant son erreur, continuer ses recherches avec Ann pour au final se faire rabrouer par Karin Jansen qu'il a fallu gentiment remettre à sa place. La discussion fut houleuse - était-ce seulement une discussion ? - le responsable restant gentleman malgré tout, il respectait sa rivale. Mais il se méfiait d'elle comme de la peste, surtout depuis qu'il la voyait beaucoup parler avec ce jeune Izaak Bogdan. Il était une des rares personnes qui passait du temps avec elle sans finir avec un migraine. Melvyn n'était pas proche de lui, le principal sujet de discussion qu'Izaak devait avoir avec Karin devait sûrement être le poste que Melvyn occupait. Il se tramait quelque-chose et Melvyn n'aimait pas vraiment ça. Il savait Karin rusée et parfois mesquine mais ne savait pas grand chose de son nouvel acolyte. Il redoublerait de vigilance.

Ce fut donc, fatigué et préoccupé que le jeune scientifique se rendit jusqu'au réfectoire. Il traversa les différentes allées sans vraiment faire attention à ce qui se passait autour de lui. Les choses n'allaient pas de bon train. Comment Karin pouvait-elle songer à essayer de lui nuire alors que la base était pratiquement en état de guerre ? Certaines personnes avaient vraiment le sens des priorités … Ils avaient récemment eu plus de nouvelles à propos des mercenaires qui se trouvaient aussi sur Pandora, sans réelle autorisation. Leurs attentions n'étaient en rien pacifiques et ils étaient financés par une grosse compagnie, donc ils ne manquaient de rien. Des ennemis à la formation redoutable, à la morale plus que douteuse, il ne manquait plus que ça. Depuis ces informations révélées, la Tortue était en effervescence. Les activités des différents quartiers avaient redoublé. Les personnes étaient tendues et les protecteurs redoublaient de vigilance et surtout les scientifiques étaient mis à contribution pour améliorer les défenses de la bases et les armes. Ce qui ne réjouissait pas du tout la section. Melvyn faisait du mieux qu'il pouvait pour apaiser les esprit.

On était en fin de journée, une bonne heure environ avant le début du dîner, cela expliquait le fait qu'il n'y ait pas grand monde dans le réfectoire. Melvyn n'avait pas encore faim mais il avait bien envie d'une bonne tasse de thé à la menthe bien chaud. Il se dirigea vers le coin de la salle où étaient distribuées les boissons. Il commanda à la machine aux boissons chaudes son thé, ses gestes étaient mécaniques car souvent répétés. Les yeux dans le vague, il se frotta les sourcils puis nettoya ses lunettes. Il sentait venir un début de migraine, une meilleure vie lui permettrait peut-être d'y échapper. Le jeune scientifique était sujet à ses maux de tête depuis son opération de myopie. Il pensait que cette opération allait lui arranger la vie sur la base même s'il savait que cela pouvait entraîner des effets secondaires. Et ils étaient bien présent. Qu'il détestait ces moment là. Ses migraines pouvaient être violentes surtout quand il était fatigué. Il passerait pas l'infirmerie juste après le dîner si elle commençait vraiment. Il poussa un long soupir. Sa tasse prête, il la prit rapidement de sa main droite et se retourna pour se diriger vers les grandes baies vitrées du réfectoire. C'était vraiment une bonne idée du concepteur de la Tortue, on avait une vue imprenable sur les beautés de la forêt de Pandora. Le crépuscule de la lune donnait des tons orangers au ciel, c'était vraiment sublime.

Aleksei avait terminé sa garde depuis une bonne heure déjà, mais le jeune médecin n’avait pu s’empêcher de bavarder avec celle qui était venu le relever. L’infirmerie n’était pas très active dans l’après-midi : en général, ceux qui avaient à y faire un tour venaient après dîner, ou alors dans la nuit. Typique des malades : on se disait toujours que l’on avait le temps, on laissait traîner et ça empirait. Le corps humain était capable de se guérir seul… oui, sauf qu’il avait apparemment besoin d’aide, tout de même !
Le jeune homme avait laissé sa collègue, et il lui restait maintenant environ une heure à tuer avant le dîner. Il avait quelques dossiers à entrer dans l’ordinateur, mais la perspective de se retrouver seul, occupé à une tâche fastidieuse, ne lui plaisait guère. C’est pourquoi il décida de se rendre au réfectoire : à n’importe quelle heure, il s’y trouvait des gens pour bavarder un peu. Ou alors, pour faire la cuisine en bavardant, ce qui lui était égal. Il n’était pas un si mauvais cuisinier que ça : bien obligé, s’il voulait manger ! Ses années d’internat lui avaient appris à pas mal se débrouiller en ce qui concernait la nourriture, et il aurait pu, presque, écrire un livre sur la cuisine des célibataires. Presque… parce que là-dedans, il ne comptait pas raconter que sa mère lui préparait encore ses plats, de temps en temps. Ou qu’un resto japonais qui livrait à domicile était vite devenu son numéro le plus composé. Ça aurait fait désordre.

Le Russe n’avait pas faim, pas encore. Il avait grignoté une pomme en guise de quatre-heures, et du coup, ne se sentait pas capable d’attaquer dès maintenant un solide dîner. Mais le réfectoire faisait aussi des chocolats chauds excellents, même s’ils étaient distribués par une machine plutôt que filtrés à la main. Quand il était tout gosse, sa mère préparait pour ses sœurs et lui des litres de chocolat chaud et crémeux à souhait. Désormais, rien qu’à l’odeur, il se sentait de retour chez lui. Sa…madeleine de Proust, non ? Ça devait être quelque chose comme ça, l’expression.
Un homme comme lui, se servant un chocolat chaud tel un gamin. Cela pouvait prêter à sourire, mais Aleksei n’en avait cure. Il avait largement eu le temps, dans sa vie, de s’expérimenter à l’overdose de café, et avait fini par en conclure qu’au bout d’un moment, la caféine n’était pas très bonne pour la santé de celui qui la consommait, du moins, en ce qui concernait son cas personnel. Il préférait rester alerte, et n’utiliser l’option « caféine en intraveineuse » que lorsque son organisme menaçait de lâcher, c’est-à-dire, pas maintenant. Donc, caféine, niet !
En se dirigeant vers le coin des boissons, Aleksei remarqua que quelqu’un s’en éloignait justement, une tasse fumante à la main. Il identifia sans peine Melvyn, le responsable scientifique qui semblait, pour le moment, avoir quelques soucis. Son soupir n’échappa pas au médecin, qui s’approcha de lui avec le sourire.

Salut ! Quelque chose ne va pas, on dirait. Mais… ne te sens pas obligé de répondre, déformation professionnelle, j’ai besoin de savoir l’état de santé de tous ceux que je croise.

Plaisanta-t-il avant de se tourner vers la machine, sélectionnant son chocolat chaud. Lui et Melvyn avait sympathisé durant l’entraînement subi par les futurs habitants de la Tortue en Guyane, et Aleksei appréciait le scientifique. Ce dernier semblait fatigué, un peu plus pâle que d’habitude aussi, mais ce n’était pas le genre d’Aleksei d’insister pour que l’autre lui raconte ce qui clochait. Bien sûr, il était curieux de le savoir, mais l’attaque frontale, suivi du harcèlement moral, ne faisait pas partie de ses moyens d’actions.
En même temps, qui ces derniers jours n’avait pas l’air fatigué et déprimé ? Si leur arrivée sur Pandora s’était faite sans souci particulier, les choses s’étaient corsés peu de temps après. Chacun était tendu, et Melvyn, avec son poste à responsabilités, devait l’être encore plus que les autres. Ah, qu’il était loin le temps de l’insouciance ! Quand on était enfant, on n’avait qu’une envie : grandir. Une fois adulte, qui n’aurait pas donné tout ce qu’il possédait pour revenir en enfance ?

Une fois le chocolat chaud servi, Aleksei se saisit de la tasse avant de se tourner vers les baies vitrées qui offraient aux deux jeunes gens un panorama imprenable sur la forêt Pandorienne, cadre enchanteur dans lequel la Tortue et ses habitants avaient élu domicile à leur arrivée ici. Contemplant quelques secondes le paysage enchanteur, le médecin finit par désigner une table qui y faisait face, invitant Melvyn à s’asseoir avec lui avant de reprendre la parole :

Tu n’as rien contre un peu de compagnie, j’espère. Je déteste boire seul, et peu importe que ce ne soit pas de l’alcool. Tu as une tête à faire peur… j’espère que ce n’est pas du café, car c’est plutôt une bonne nuit de sommeil qu’il te faut.

Annonça-t-il en désignant d’un geste de la tête la tasse fumante, dont il n’avait pas encore vu le contenu. S’il n’était pas du genre à tirer les vers du nez des autres pour apprendre ce qui les préoccupait, rien ne l’empêchait, lui, de se préoccuper d’eux.

Melvyn était perdu dans la contemplation du paysage enchanteur, le regard dans le vide, c'était comme s'il était coupé du monde. C'était un peu ça en fait. Il avait l'impression que parfois son rôle de responsable était un véritable fardeau qui le coupait quelques fois des autres. Même s'il prenait ce rôle vraiment à coeur, il lui arrivait, en de rares moments, de penser à son ancienne vie celle sur Terre. Il n'avait pas encore reçu le message de la Terre qui lui était destiné. Il n'allait sûrement pas tarder. Une lointaine voix le sortit de ses pensées. Il se retourna pour faire face à Aleksei. Le jeune homme faisait partie des médecins. Melvyn l'avait rencontré en Guyane lors de la préparation de l'expédition. Le russe avait entendu parler de lui, il l'avait abordé pour parler de sa thèse sur les avatars et de fil en aiguille il avait discuté de toutes sortes de choses, le médecin était vraiment d'un naturel bavard et extraverti. Le généticien appréciait réellement ce genre de caractère, il aimait les conversations animées où on ne s'ennuyait jamais, il était donc naturel qu'ils deviennent de bons amis. Aleksei était quelqu'un d'ouvert et qui se préoccupait des autres, pas étonnant qu'il avait fait médecine, ainsi la question qu'il lui adressa ne l'étonna pas :

" Salut ! Quelque chose ne va pas, on dirait. Mais… ne te sens pas obligé de répondre, déformation professionnelle, j’ai besoin de savoir l’état de santé de tous ceux que je croise. "

Melvyn lui sourit, puis répondit d'un ton rassurant :

" Ne t'en fais pas pour moi, c'est juste mes migraines qui reviennent assez régulièrement en ce moment ... C'est qu'il y a pas mal de boulot dans le quartier Ouest ! Mais je crois qu'elles se calment, un thé ça fait toujours du bien".

Melvyn le vit se servir un chocolat chaud. Ils étaient vraiment à part tous les deux. Le café n'était vraiment pas pour eux. Une fois la tasse en main, il s'approcha de lui pour contempler à son tour les beautés de Pandora. Mais il ne resta pas longtemps debout, désignait une table juste à côté, il invita Melvyn à s'assoir. Ce qu'il fit avec plaisir. Tout en s'installant en face d'Aleksei, celui-ci reprit la parole d'un ton légèrement inquiet :

" Tu n’as rien contre un peu de compagnie, j’espère. Je déteste boire seul, et peu importe que ce ne soit pas de l’alcool. Tu as une tête à faire peur… j’espère que ce n’est pas du café, car c’est plutôt une bonne nuit de sommeil qu’il te faut. "

Melvyn le comprenait parfaitement, lui non plus n'aimait pas boire seul. Mais il n'était pas contre quelques moments en solitaire pour faire le point sur certaines situations ou sur des problèmes qui demande refléxion. Enfin, ce n'était pas vraiment le cas en ce moment. Melvyn avait de légers problèmes, comme par exemple Karin Jansen qui mijotait quelques trucs, mais pour le moment il arrivait à les gérer. Melvyn était vraiment touché par la sollicitude du jeune homme. C'était peut-être vrai, il avait sûrement une mine affreuse mais rares étaient les personnes qui lui faisaient remarquer. Ces personnes pensaient sûrement qu'il était assez responsable pour gérer ses problèmes et qu'il n'y avait de quoi se soucier. Le généticien n'avait pas pour habitude qu'on se soucie de son état de santé ou de son état moral, ainsi il essaya de rassurer son ami:

" Ta compagnie est l'une des meilleures, je n'ai donc rien contre. Et non, c'est un bon thé à la menthe que j'ai entre les mains et effectivement j'attends avec impatience une bonne nuit mais pour le moment, j'ai quelques trucs à régler au labo' après le dîner. Mon rôle de responsable est vraiment très prenant, pas que je me plaigne, loin de là, mais parfois j'ai l'impression qu'il faut être un sur-homme pour cette tâche. Je n'envie pas du tout Galloway qui doit, lui, gérer toute l'expédition !"

Il était clair que leur meneur devait avoir un travail de Titan sur les bras. Melvyn l'admirait beaucoup pour son sang froid et son sens des responsabilités. Il reprit à l'adresse d'Aleksei :

" Et toi, tu vas bien ? En tout cas, tes patients n'ont pas l'air de miner ta bonne humeur et ton entrain !"

Le scientifique ne s’offusqua pas de la question, au contraire, il prit même un ton rassurant pour répondre que tout allait bien, et que si sa migraine revenait le faire souffrir, c’était probablement à cause du boulot qu’il avait à faire. Rien de bien étonnant, si on y réfléchissait : s’escrimer les yeux sur des recherches n’était sans doute pas le meilleur moyen de les reposer. Quant à la médecine par le thé à la menthe… c’était sans doute du repos qu’il fallait à Melvyn, plus qu’une boisson chaude, mais si cela pouvait l’aider à se détendre, peut-être qu’effectivement son mal de tête s’éloignerait.
Après qu’Aleksei se fut servi un chocolat chaud, il proposa à son ami de s’installer à une table, histoire d’être plus à l’aise pour discuter, tout en profitant de la vue. Le Russe confia qu’il trouvait que Melvyn avait une tête affreuse, avant de boire une gorgée de son chocolat. Il savait d’avance qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur : après tout, c’était son rôle de détecter les malades avant qu’ils ne le soient réellement, non ? Et Melvyn aurait dû ralentir la cadence : même si les circonstances n’étaient pas idéales, à force de trop travailler, il allait finir sur les genoux, et une baisse de forme n’aiderait personne, bien au contraire.
Mais le Russe commençait à bien le connaître : le scientifique n’était pas du genre à lever le pied, il aimait bien trop son boulot pour ça ! Cette idée se confirma d’ailleurs, quand Melvyn expliqua qu’il avait encore du boulot après le dîner, et que son travail de responsable lui demandait pas mal d’énergie. Tout comme il devait en demander à Raven Galloway qui, lui, gérait toute leur petite troupe.

Clairement, Aleksei n’aurait pas aimé être à la place du dirigeant de l’expédition. Trop de préoccupations, de choses à gérer, et pas assez de temps pour profiter de ce qu’il contribuait à maintenir à flots. Il ne briguait pas non plus le poste de Melvyn, ni même celui de Killian, son chef d’équipe. Bien sûr, en tant que médecin, Aleksei savait donner des ordres aux externes ou aux infirmières qui l’assistaient, mais… gérer le personnel, la paperasse, les états d’âme de chacun, cela faisait un peu trop pour lui. S’il était devenu médecin, c’était pour être utile auprès des gens qui en avaient besoin, pas pour gérer une équipe. Sinon, il aurait sans doute fait un autre job.
La question de Melvyn lui tira un sourire amusé, et Aleksei savoura une autre gorgée avant de lui répondre.

J’exerce un boulot que j’adore dans un cadre enchanteur, pourquoi cela n’irait pas ? Quant à mes patients, ils ne me donnent pas trop de fil à retordre pour le moment. Je ne sais pas si c’est l’atmosphère de la Tortue, ou bien celle de Pandora… quoi qu’il en soit, je me sens en pleine forme !
La seule chose qui me manque, en réalité, c’est l’air frais. Mais pas de soucis, j’ai déjà programmé ma future destination de vacances : l’Everest, peut-être. Ou le Mont Beloukha. Un lieu plein de neige, quoi qu’il en soit ; même si le voyage risque d’être long.

Ajouta Aleksei, pensif. Evidemment, il n’en pensait pas un mot : aucun retour sur Terre n’était prévu pour l’instant, et cela lui convenait tout à fait. Lui qui avait vécu plus d’un an demi sur Mars, puis à Los Angeles, bien loin des montagnes de son pays natal, ne s’en portait pas plus mal. A vrai dire, il aimait bien la chaleur : c’est d’ailleurs pour ça qu’il avait choisi Los Angeles comme point de chute après son expérience martienne.
Et puis, la jungle pandorienne l’intriguait, l’enchantait même. Les sorties étaient limités, et il n’avait pas encore eu l’occasion d’aller voir ça de plus près, mais ce pullulement de plantes et d’animaux sauvages l’attiraient bien plus que la perspective d’une escalade glaciale à travers l’Altaï. Même si Pandora était une planète dangereuse, nul ne pouvait démentir qu’elle exerçait un certain attrait, qu’Aleksei ressentait pleinement. Pas une fois, depuis son arrivée ici, il n’avait regretté d’être venu : il avait connu quelques passages à vide en Guyane, mais ici, ce n’était pas pareil… pour le moment du moins. Sortant de ses réflexions, il reprit la parole :

Si tu as toujours la migraine, passes à l’infirmerie avant d’aller te coucher. Je ne suis pas de garde ce soir, mais tu n’as pas besoin de moi pour prendre une aspirine. Une charmante collègue devrait suffire.

Plaisanta Aleksei.

Au cas où le thé à la menthe ne soit pas une recette miracle. Ou que ton travail te prenne plus longtemps que prévu. Les deux solutions me paraissent envisageables, à vrai dire : mais je ne vais pas insister, ou tu vas finir par me prendre pour un vieux grincheux radoteur. Et je ne suis ni l’un, ni l’autre.

Clama-t-il, avant de remuer un peu sa tasse pour que le chocolat ne retombe pas au fond, avant de changer de sujet :

Tu en penses quoi, toi, de cette histoire de mercenaires armés jusqu’aux dents qui auraient débarqué sur Pandora avant notre expédition, disons, officielle ? Les Na’vis ne méritent pas une guerre, surtout si elle est de notre fait et pas de la leur.

C’était quand même hallucinant, cette propension qu’avaient les humains à apporter les problèmes partout où ils passaient. Aleksei avait fait son service dans un hôpital militaire, mais il n’avait aucun mal à imaginer les conséquences d’un conflit ouvert entre les habitants de la Tortue et les gars d’Arkana Corp.

- Contenu sponsorisé -