Base de l'expédition - La Tortue

D'où vient-elle ?

Surnommée la "Tortue" par les membres en raison de sa forme, caractéristique de l'animal, elle était à l'origine une partie du Fortuna, le vaisseau spatial qui les a amenés de la Terre à Pandora. Lorsque le Fortuna est arrivé à destination, la première étape était de désengager la Tortue. Depuis le début, elle avait été prévue pour accueillir l'expédition et leur donner tout le confort nécessaire, avec un impact minimum sur l'écosystème pandorien. Ainsi, elle a été expressément conçue pour flotter sur un lac au centre de la forêt pandorienne. Son entrée dans l'atmosphère, puis son amerrissage ont été pilotés à distance.

Une première équipe de techniciens a été envoyée pour s'assurer que la structure tenait et que l'amerrissage et le déploiement des différents quartiers s'étaient passé sans problème. Tout le personnel a ensuite été transféré au fur et à mesure de leur sortie de sommeil cryogénique, du Fortuna (où il n'y a aucune pesanteur), à la Tortue (où la pesanteur pandorienne est plus faible que celle de la Terre), par navettes. Le voyage prenait une demi-heure, le transfert du personnel au complet a pris deux jours.

A quoi ressemble-t-elle ?

Elle flotte librement au coeur d'un lac d'une superficie d'une centaine de kilomètres carrés. Bien qu'elle soit largement éloignée des berges, des stabilisateurs interviennent automatiquement pour corriger sa trajectoire en cas de dérive trop importante due notamment à une tempête éventuelle. Faite pour se fondre dans le décor, la Tortue est de couleur bleu grisé : la couleur du lac la majorité du temps.

Elle se compose de trois niveaux et ses quartiers habitables (fermés, dont l'air est constamment traité pour être vivable pour les humains) forment un cercle dont le sommet (le troisième niveau) est surmonté par la coupole. Il s'agit d'un quartier de contrôle vitré d'où l'on peut observer la vue panoramique et où ont lieu toutes les réunions et surveillances. La Tortue est ensuite divisée en quatre quartiers : au Nord, zone réservée à l'organisation de la défense de la base ; à l'Ouest, les laboratoires et quartiers scientifiques ; au Sud, la zone réservée aux Avatars ; et à l'Est, les quartiers d'habitations.

Les espaces extérieurs se composent de balcons aux différents étages, ainsi que de docks permettant l'arrimage des embarcations, et de ponts sur lesquels atterrissent les hélicoptères. L'accès à ces zones ne sont pas réglementées, bien qu'elles présentent un danger pour toute personne sans masque. Cependant, elles sont sous la surveillance de l'IA (voir ci-dessous).

L'Intelligence Artificielle

La Tortue et le Fortuna sont des installations extrêmement complexes qu'il était impossible de gérer correctement sans la mise en place d'un système d'exploitation qui leur serait propre. Ainsi, les équipes qui ont travaillé sur le sujet ont préconisé la création d'une Intelligence Artificielle, un super-ordinateur gérant en temps réel les systèmes du vaisseau et de la base : épuration de l'air, alimentation en électricité, surveillance du périmètre, caissons d'hibernation... tous les systèmes vitaux tournant en permanence lui sont reliés.

Cette IA a été créée par un groupe d'informaticiens international, et coordonné par Seth Sullivan, le "penseur" du système. Elle a été mise au point sur trois ans et a été testé quelques mois seulement avant le départ de l'expédition. Aucun problème majeur n'a été signalé, mais un protocole de secours permet d'éteindre l'IA à tout moment, passant la gestion de la base en manuel, ce qui demande énormément de personnel de contrôle supplémentaire.

Le moindre centimètre carré de ces installations sont surveillées par les caméras et senseurs de l’IA, rien ne lui échappe. Elle s'adapte aux modifications de l'environnement (allumage automatique des lumières, passage de l'alimentation par panneaux solaires à l'alimentation éolienne selon l'exposition solaire...) et suit les protocoles établis lors de perturbations. Ainsi, elle prévient les responsables lors de toute intrusion éventuelle, ordonne l'utilisation des masques en cas de défaillance du système d'épuration de l'air, etc...

Mais son rôle ne s’arrête pas à la gestion, elle est également la détentrice d’une base de données phénoménale sans communes mesures regroupant toutes les connaissances de la civilisation humaine : chaque culture y est représentée, l’histoire dans son intégralité crue y est stockée. Elle est la mémoire des Hommes. D’où son nom : Mnémosyne.