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Mission N°1 : Curiosité enfantine

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Eywa
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Maître du Jeu | Divinité

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Mission N°1 : Curiosité enfantine Vide
MessageSujet: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeDim 6 Juin - 13:46

Mission N°1 : Curiosité enfantine

  • Sujet de coordination de la mission, ici.
  • Participants autorisés : Max Willsdorff, Jóhanna Paulsen, Alister MacCallum
  • Informations utiles pour la compréhension : Montagnes Hallelujah


    La journée venait de commencer quelques heures plus tôt pour les membres de l'expédition, et déjà une dizaine de personnes étaient de sortie sur le terrain. C'était l'une des premières fois pour les scientifiques qu'on les autorisait à s'aventurer un peu plus loin qu'aux alentours du lac. Alors, pensez donc, ils avaient été nombreux à se porter volontaires ! Certains impatients de débuter leurs recherches, d'autres désireux de découvrir enfin la biosphère pandorienne, et quelques uns ayant tout simplement sautés sur l'occasion pour sortir de la Tortue dont ils avaient déjà exploré les recoins. Trois protecteurs les accompagnaient, chargés d'assurer la défense, l'assistance et la surveillance des têtes pensantes. Plusieurs hélicoptères les avaient amené profondément dans la forêt, suivant le repérage fait par le responsable scientifique de la sortie.

    Ils n'étaient pas sensés s'éloigner beaucoup les uns des autres, pour des raisons de sécurité. Et les scientifiques, toutes spécialités confondues, s'étaient dispersés dans la clairière et ses alentours immédiats. Certains s'extasiaient devant des fleurs, d'autres devant des insectes, certains au contraire restaient fixés au milieu de la clairière, observant le ciel dans lequel Polyphème et plusieurs de ses lunes étaient visibles. Au milieu de toute cette agitation, les protecteurs surveillaient le périmètre, faisant des rondes et aller-retours entre les différents scientifiques pour s'assurer que rien ne viendrait perturber la joyeuse sortie dans l'attraction du jour.

    Une heure à peine s'était écoulée, lorsque Max Willsdorff aperçut un homme s'enfoncer dans la forêt, au delà du périmètre déterminé. Aussitôt, après avoir fait signe à l'un de ses collègues, il partit à sa suite pour le rattraper. Mais la forêt était dense et le scientifique avait de l'avance sur lui. Tentant de ne pas toucher, réveiller ou marcher sur une quelconque plante/bestiole dangereuse, il serra les dents en s'enfonçant encore un peu plus dans la végétation... et se retourna soudainement, arme redressée.

    Jóhanna Paulsen, qui avait suivi Max pour lui demander s'il pouvait l'accompagner un peu plus loin étudier une espèce végétale qu'elle avait repéré, leva vivement les bras en voyant l'arme fixée sur elle.
      « Qu'est-ce que vous faites là ?! » s'agaca Max en abaissant aussitôt son arme.
      « Je vous suis. » répondit calmement Jóhanna avec un air d'évidence. « Je voulais aller voir cette... »
      « Plus tard, quelqu'un s'est trop éloigné... » la coupa Max en se retournant dans la direction qu'avait pris le scientifique.
      « Vous voulez que je... » commença la jeune femme en faisant signe de retourner à la clairière.
      « Non, restez avec moi, la faune est trop dangereuse... »
    Elle le suivit donc docilement dans la forêt, mais ils semblèrent faire plusieurs centaines de mètres en vain. Max, inquiet de s'être trop éloigné alors que l'homme avait peut-être fait demi-tour sans qu'il le voit, porta donc la main à sa radio en demandant à ses co-équipiers s'ils avaient le compte de scientifiques... minus Jóhanna. Après quelques instants, on lui répondit :
      « Négatif. D'après le Docteur Jansen il nous manque Alister MacCallum. »
      « On a qu'à l'appeler... » proposa la jeune diététicienne et pharmacologue en s'apprêtant à allier le geste à la parole.
      « Ne faites pas ça ! » l'arrêta Max en plaquant une main sur sa bouche. « Vous allez attirer tous les prédateurs du coin ! »

    Ils continuèrent donc encore un peu, Max tentant d'appeler Alister sur sa radio, en vain. Il en était venu à craindre le pire, lorsque la végétation s'éclaircit autour d'eux. Ils débouchèrent alors sur une falaise avec vue directe sur... les Montagnes Hallelujah. Et bien entendu, c'est là qu'Alister avait élu domicile, ses jumelles en main.

    Il observait son plus grand intérêt sur Pandora depuis quelques minutes déjà, s'étant éloigné du groupe lorsqu'il n'avait plus trouvé aucun intérêt dans la clairière qui les entourait. Il avait aperçu depuis l'hélicoptère la falaise à proximité et s'y était donc rendu de mémoire, avec la ferme intention de ne s'éclipser que quelques minutes et de revenir ni vu ni connu. Raté. Sa radio ? En fait, il n'avait pas vraiment écouté les explications qu'on leur avait fourni sur ce petit bout de matériel, alors il l'avait malencontreusement éteinte à un moment où à un autre...
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Max Willsdorff
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MessageSujet: Re: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeDim 6 Juin - 15:39

    Sortie sur Pandora au menu du jour. Max devait escorter, avec d’autres protecteurs, un petit groupe de scientifiques dans une expédition de récolte d’échantillons. La journée avait commencé assez tôt pour lui, étant donné qu’il dût organiser une partie de la sortie, et surtout qu’il avait été chargé de la remise des armes à l’armurerie. Un travail qui l’avait fait se lever encore plus tôt que les autres, afin de vérifier et de préparer le matériel correctement.

    Néanmoins, il était tout à fait heureux de pouvoir sortir de l’enceinte de la Tortue et de participer à ce genre de missions. Surveiller des scientifiques s’extasier autour d’une fourmi, cela lui donnait l’impression de se retrouver au jardin d’enfants à surveiller un bambin. Sauf que Pandora n’avait strictement rien à voir avec un bac à sable. Ici, tout est interdit, tout est dangereux. Une pâquerette voudra vous faire la peau et écraser une motte de terre est synonyme de déclaration de guerre. Bref, une vigilance de tous les instants était requise. Surtout que la faune s’y mettait également. Et c’était d’ailleurs leur rôle principal : les animaux étaient leur plus grand danger dans ce genre d’expéditions. A moins qu’ils ne tombent sur une patrouille des mercenaires établis de l’autre côté de la planète et dans ce cas il ne donnait pas cher de leurs peaux.

    Le petit groupe s’était posé il y a environ une heure et un périmètre de sécurité avait été aussitôt délimité par l’escorte de soldats. Vigilant, Max guettait les environs et restait attentif à chaque petit bruit ou petit signe. Etant donné qu’il ne connaissait pas le milieu, et encore moins ses bruits, il n’en était que plus attentif. Le Sud-Africain aperçut l’un des scientifiques s’enfoncer dans la forêt, dépassant de loin le périmètre établi pour la sécurité de l’expédition. Agacé, Max secoua la tête. Ces scientifiques étaient tous les mêmes, jamais capables d’obéir aux consignes données. Willsdorff se lança à sa poursuite, mais le scientifique avait pris de l’avance, et il l’avait quelque peu distancer. Il parvenait à suivre sa trace, mais plutôt difficilement, ce qui rendait la tâche plus ardue.

    Tous ses sens étaient aux aguets, Willsdorff ne cessait jamais de surveiller les arbres et les alentours, à la recherche d’un prédateur éventuel ou d’un Na’vi en train de le surveiller et qui serait prêt à lui décrocher une flèche. Focalisé sur son avancée, il n’avait entendu l’approche discrète de Jóhanna. Une fois de plus, la charmante jeune femme l’avait surprit. A croire qu’elle avait un don. Elle l’avait suivi dans le but de lui demander de bien vouloir l’escorter afin d’observer une plante quelconque. Ils verraient ça après, une fois le scientifique perdu retrouvé. Dire que pendant ce temps là, il avait peut-être fait demi-tour et serait revenu le lieu de fouilles.

    Max demanda une confirmation radio, continuant à s’enfoncer dans la jungle, toujours suivie de Jóhanna. C’était trop dangereux de la laisser retourner seule vers les autres. Max eut sa réponse, et un homme manquait à l’appel. Le sud-africain essaya de joindre le disparu par radio. En vain. Il se laissa un instant aller, imaginant le pire pour ce McCallum avant de se ressaisir. De toute manière, quoiqu’il s’était passé, Max était obligé de retrouver cet homme. Alors qu’ils continuaient d’avancer, la végétation commençait petit à petit de s’estomper, avant de déboucher sur une falaise, depuis laquelle ils avaient une magnifique vue sur les montagnes Hallelujah.

    Willsdorff resta quelques instants interdit devant ce spectacle, abasourdi même. C’était grandiose, presqu’inimaginables. Il avait toujours entendu parler de cette chaîne de montagnes flottantes, mais il fallait le voir pour le croire. D’ailleurs, en parlant de « voir », Max s’aperçut de la présence du scientifique, du dénommé Alister MacCallum, assis paisiblement à observer la chaîne de montagne, ce qui fit sortir le militaire de ses gonds.


    « Toujours la même chose avec les scientifiques. Vous avez tous un triple doctorat, mais vous n’êtes pas foutus de suivre des consignes simples, Bon Dieu ! Quand on vous dit de ne pas dépasser le périmètre pour vôtre sécurité, et bien vous ne le dépassez pas !! C’est pourtant clair non ? Et pourquoi votre radio est éteinte ? » Le scientifique lui répondit qu’il avait dû l’éteindre par « inadvertance ». « Vous vous foutez de moi là ? Vous êtes pas foutus de vous servir d’une putain de radio ??? Est-ce que vous vous rendez compte que vous mettez la viede personnes en danger, avec votre attitude ? »

    Max souffla, secouant la tête, exaspéré. La suffisance du scientifique avait fini de l’achever. Vivement qu’ils retournent sur le lieu de fouilles, que cette affaire soit terminée. Non seulement, il ne semblait pas comprendre pourquoi il prenait une engueulade, mais en plus il semblait satisfait de lui. C’était à ne rien y comprendre ….
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Alister MacCallum
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MessageSujet: Re: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeLun 7 Juin - 3:40

Alister n'avait pas passé des heures dans les bras de Morphée, comme habituellement. On ne changeait pas la routine. Deux heures avec les clos, et il était déjà prêt à ''gambader'' ici et là. D'autant plus que pour lui, ce n'était pas une journée comme les autres qui débutait, mais plutôt une chance incroyable, celle de pouvoir explorer un peu la planète. Bon d'accord, il savait très bien qu'il allait être dans l'obligation de supporter quelques ''GI JOE'' de service, mais il c'était un bien moindre mal quand on pensait au fait qu'il pourrait étudier le terrain, scientifiquement parlant. Tout le monde s'en doute déjà, une fois l'annonce de la sortie faite, il avait été parmi les premiers à donner son nom pour faire partie du voyage et, par miracle ou bien pour toute autre raison, il faisait partie du voyage en question. Palpitante journée s'annonçant dirons-nous? C'était ce qui semblait....., mais semblait simplement.

Cela faisait maintenant une bonne heure qu'Alister arpentait le dit endroit. C'était très instructif pour un biologiste, ou pour tout autre scientifique, mais pas pour lui. C'était peut-être une petite excentricité de sa part, mais il ne portait aucun intérêt aux plantes et aux herbes du périmètre. Ce qui l'intéressait se trouvait bien au delà et, disons-le, c'était déraisonnable de s'y rendre, surtout sans permission. Regardant à droite et à gauche pour s'assurer qu'on ne portait pas vraiment attention à lui, il se dirigea lentement vers la forêt, voulant se rendre un peu plus loin... bon en fait, nettement plus loin. Après tout, il était rapide, donc il pouvait bien faire un allé-retour ni vu, ni connu, non? Ne se doutant pas qu'on l'avait aperçu et que, de plus, on le suivait, il continua sa route, sans prendre attention à ce qui l'entourait. Habituellement assez perspicace, il remarquait tout ce qui l'entourait assez facilement, mais tout ceci lui passait présentement dix pieds au dessus de la tête. Il voulait juste se rendre là où le décor valait le détour et là où ses recherches se concentraient véritablement. Effectivement, étant physicien et se spécialisant surtout dans toutes les possibilités qu'offraient l'unoptanium, il se rendait aux montagnes Hallelujah. Au fait, pourquoi ce nom? Alister ne l'avait jamais vraiment compris. Est-ce que le premier terrien l'ayant vu avant lancé: Hallelujah en les voyant? Il en doutait fort.... quoi qu'il en soit, ce n'était pas l'important.

Une fois rendu à destination, il s'empara de ses jumelles, pour contempler le décor. C'était là, juste sous son nez. La vue s'offrait à lui comme si elle désirait lui présenter toute sa grandeur. Prenant place dans l'herbe, question d'être plus confortable, il ne se rendait même pas compte du fait qu'il pouvait inquiéter ses compères. Après tout, il était persuadé d'avoir été des plus subtiles en s'éclipsant, ce qui n'avait pas été le cas. Ce n'est qu'après quelques minutes qu'il entendit des bruits derrière lui. Se doutant bien qu'il s'agissait sûrement de membres de l'expédition, il ne s'alarma pas, se retourna calmement pour les regarder s'approcher.

« Merci maman, je promet d'être sage à l'avenir si tu ne me prives pas de dessert! », lança t-il sur un ton humoristique. Apparemment, il ne se rendait pas du tout compte du fait qu'il était dangereux de s'éloigner ainsi, même si on lui avait, et cela à de maintes fois, répété. Surtout qu'il se prenait une nouvelle leçon de la part de Max, dont il ne connaissait pas le nom. À ses côtés se trouvait Jóhanna Paulsen, qu'il connaissait pour être une scientifique. Dans le fond, plus ils étaient de fous et mieux s'étaient... ou bien c'était le contraire?

Après avoir posé les yeux sur sa radio lorsque Max lui demanda ce qu'il en faisait, il haussa les épaules en lui expliquant qu'il avait dût l'éteindre sans s'en rendre compte, d'un ton un peu plus sérieux. Après tout, ce n'était pas un menteur, il n'avait rien compris à son fonctionnement. C'était également inutile pour lui, il n'avait pas besoin qu'on l'appel pour le sermonner quand il désirait s'éloigner.

« Vous vous mettez en danger seul, je ne vous ai pas demandé de me suivre. Je le savais bien que vous m'aimiez, mais c'est de l'obsession de me poursuivre sans invitation. Je vous aime bien, mais vous n'êtes pas trop mon style voyez-vous? Et puis arrêtez un peu de jouer les gros bras sans émotions. Ne me dites pas que vous ne trouvez pas que la vue est splendide? Hein que j'ai raison? »

Lança t-il en direction de Jóhanna. Après tout, c'était une scientifique elle aussi. Elle devait être tout aussi émerveillée que lui par les effets qu'avaient l'unoptanium sur les montagnes que lui. C'était toutes ses recherches qui se trouvait devant ses yeux et il se prenait un sermon de la part de quelqu'un qui n'était même pas pape. Et puis, ils n'étaient pas SI loin..... enfin, pas dans ses souvenirs.

« Profitez un peu de la vue bébé Rambo, avec tous les contraintes qu'on nous donne, vous n'êtes pas près de les revoir ces montagnes. Enfin, pas avant d'avoir 70 ans et d'être en chaise roulante. Où il y a des limites, il n'y a pas de découvertes et il n'y a surtout pas de plaisir. »
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MessageSujet: Re: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeMar 8 Juin - 5:41

    Aujourd’hui, c’était le grand jour. Réveillée plus tôt par la musique entraînante s’échappant de son réveil, Jóhanna Paulsen bondit littéralement de son lit. La jolie blonde ne craignait pas le matin, au contraire d’un bon nombre de personne ; elle, elle semblait être en pleine forme dès que ses yeux bleutés s’ouvraient sur le monde. Quelques jours plus tôt, les têtes pensantes de l’expédition avaient été conviées à une sortie en plein air afin d’étudier la flore de cette planète si fascinante. Malgré l’appréhension dont elle faisait preuve concernant ses premiers pas sur cette terre à l’air nocif et aux mille et un dangers, l’Islandaise avait été l’une des premières à postuler et, durant tout le temps qui suivit pour savoir si elle allait être acceptée, elle n’avait cessé de croiser les doigts en psalmodiant des prières adressées à des Dieux quelconques. Finalement, le verdict était tombé, et elle avait sauté de joie : elle avait été sélectionnée.
    S’en suivit des heures et des heures de préparations, dont il serait plus aisé de vous passer les détails. Sachez seulement qu’elle a tenu à tout prévoir, de sa tenue jusqu’aux accessoires qu’elle emporterait. Bien évidemment, elle avait mit son réveil plus tôt afin de vérifier le tout une dernière fois afin de ne pas être prise au dépourvu. Anxieuse, elle ? Si peu. Le voyage en hélicoptère ne fut pas une partie de plaisir vu qu’elle était serrée entre d’autres scientifiques à la fois endormis et excités par une sortie « pour découvrir la biosphère pandorienne, vous comprenez c’est réellement extraordinaire de poser enfin le pied sur cette planète et de pouvoir observer la flore dans son habitat naturel et… » blah, blah, blah. A l’aide de sourires polis et d’une fatigue totalement feinte, la jeune femme parvint à éviter le calvaire des discussions et à se concentrer sur la vue.


      « C’est pas vrai… »


    Cette exclamation de surprise lui échappa une dizaine de minutes après que les transports aériens les eurent déposés. Eux, et trois autres Protecteurs auxquels elle n’avait pour le moment pas fait attention. Pas fait attention, car tout ce qui importait aux yeux de notre pharmacologue/diététicienne, c’était toutes ces plantes qui s’offraient à son regard émerveillé. Et plus particulièrement une, qui avait attiré son attention dès le début mais qui se trouvait hors du périmètre qu’on leur avait attribué. Forcément, plus on lui interdisait de s’en approcher, et plus son intérêt augmentait. Tant et si bien qu’elle finit par ronchonner et se mit à la recherche d’un soldat qu’elle pourrait manipuler à sa convenance afin d’aller étudier cette plante ; qui ressemblait à une fleur terrestre, soit dit en passant, si ce n’était que ses pétales d’un bleu océanique bougeaient lentement, comme si elle était vivante et qu’elle respirait.
    Jóhanna s’immobilisa en plein milieu du terrain et jeta un coup d’œil autour d’elle. Elle alla jeter son dévolu sur un beau blond à l’air tout à fait malléable quand elle remarqua un visage familier. Soit, les choses n’en seraient que plus aisées. Le menton relevé, elle avança d’un pas conquérant vers le militaire, ses rangers lui évitant de finir esquintée et sa tenue « spéciale sortie » (un pantalon de randonnée noir, un tee-shirt à manches courtes aussi bleu que ses yeux, et une ceinture à laquelle était accrochée sa radio et d’autres éléments incongrus). Un sourire se forma peu à peu sur ses lèvres, tant parce qu’elle était heureuse de le revoir ici que parce qu’elle souhaitait qu’il cède à son caprice, quand soudain il tourna des talons et s’enfonça dans la jungle. L’Islandaise fronça des sourcils. Un instant seulement elle songea à retourner voir ce beau blond, mais finalement la curiosité et l’affection qu’elle portait au lieutenant lui firent lui emboîter le pas. Quelques minutes plus tard, il se retourna en braquant sur elle son arme. Réflexe défensif : montrer les paumes de ses mains en les levant à hauteur des yeux de son agresseur afin de lui montrer que l’on ne possède pas d’attention agressive à son égard.


      « Qu'est-ce que vous faites là ?! » s'agaça Max en abaissant aussitôt son arme.
      « Je vous suis. » répondit calmement Jóhanna avec un air d'évidence. « Je voulais aller voir cette... »
      « Plus tard, quelqu'un s'est trop éloigné... » la coupa Max en se retournant dans la direction qu'avait pris le scientifique.
      « Vous voulez que je... » commença la jeune femme en faisant signe de retourner à la clairière.
      « Non, restez avec moi, la faune est trop dangereuse... »


    La jeune femme acquiesça bravement, ne voulant pas énerver plus son interlocuteur qu’il ne semblait déjà l’être. Les sorties en territoire Na’vi ne devaient pas lui plaire… d’autant plus que les scientifiques étaient soient exagérément peureux, soit ils prenaient les protecteurs de haut en leur rabattant les oreilles de mots tous plus complexes les uns que les autres avant de partir braver Pandora sans prendre en compte les animaux qui s’y trouvaient. Et les plantes dangereuses, aussi. Pourquoi ne parlait-elle pas d’elle comme d’une scientifique ? Parce qu’elle n’en n’était pas totalement une, peut-être… Et puis aussi parce qu’elle ne se considérait pas totalement inconsciente ou qu’elle n’avait pas peur du moindre bruit qui montait des buissons les entourant.

      « Négatif. D'après le Docteur Jansen il nous manque Alister MacCallum. »
      « On a qu'à l'appeler... » proposa la jeune diététicienne et pharmacologue en s'apprêtant à allier le geste à la parole.
      « Ne faites pas ça ! » l'arrêta Max en plaquant une main sur sa bouche. « Vous allez attirer tous les prédateurs du coin ! »


    Bon. Soit. Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, en effet. Surtout si l’on comptait rester en vie, et en morceaux, ces prochaines minutes. La jolie blonde pinça ses lèvres, s’efforçant de suivre la marche rapide du militaire devant elle. Ils finirent pas déboucher sur une falaise… qui la laissa sans voix. Les Montagnes Hallelujah. C’était encore plus saisissant et beau qu’en photographie. C’est à peine si elle remarqua MacCallum, dans un coin, l’œil rivé à des jumelles et l’air tout à fait conscient qu’il avait franchit les limites. Sans pour autant se sentir coupable.

      « Vous vous mettez en danger seul, je ne vous ai pas demandé de me suivre. Je le savais bien que vous m'aimiez, mais c'est de l'obsession de me poursuivre sans invitation. Je vous aime bien, mais vous n'êtes pas trop mon style voyez-vous? Et puis arrêtez un peu de jouer les gros bras sans émotions. Ne me dites pas que vous ne trouvez pas que la vue est splendide? Hein que j'ai raison? »


    Comment voulez-vous qu’elle ne soit pas d’accord avec lui ? Outre l’humour désarmant dont il faisait preuve, et qui semblait profondément exaspérer son compagnon, Alister était dans le vrai. Mais Max était trop énervé pour qu’elle se permette d’acquiescer ouvertement, aussi ne fit-elle qu’un bref mouvement de la tête. Elle se rapprocha néanmoins du bord, prenant tout de même garde à ne pas glisser malencontreusement, et laissa ses yeux absorber le plus d’informations et de beauté possible. Certes, en venant sur Pandora, c’était en priorité les plantes qui l’intéressaient… Néanmoins elle ne pouvait pas rester insensible à ce spectacle.

      « Profitez un peu de la vue bébé Rambo, avec tous les contraintes qu'on nous donne, vous n'êtes pas près de les revoir ces montagnes. Enfin, pas avant d'avoir 70 ans et d'être en chaise roulante. Où il y a des limites, il n'y a pas de découvertes et il n'y a surtout pas de plaisir. »


    Ouch. Il ne mâchait pas ses mots, celui-là. Jóhanna détacha finalement ses iris bleutés de la scène qu’elle admirait depuis son arrivée et se tourna vers le scientifique. Alister MacCallum, si ses souvenirs étaient bons. Il était sans nul doute l’un des meilleurs, et il aurait pu devenir le chef de sa faction s’il n’avait pas dénigré les responsabilités que cela lui aurait incombé. Elle soupira dans son masque, se passa une main lasse dans les cheveux et revint vers les deux hommes.

      « MacCallum n’a pas tort, Max. Et… Max n’a pas tort non plus. Je crois que nous ne nous sommes que trop éloignés du reste de l’équipe… Mais cela valait largement le coup d’œil, je dois l’avouer. » chuchota-t-elle presque en pivotant légèrement pour embrasser le décor une dernière fois. « Et puis… c’est vrai que nous ne risquons pas de revenir ici de si tôt… »


    Se laisserait-elle aller à la curiosité dévorante qui l’habitait ? Elle secoua vivement la tête.

      « Mais nous devons rentrer. »


    Ah. Non.
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Max Willsdorff
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MessageSujet: Re: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeMar 8 Juin - 23:15

    Ces scientifiques … si arrogants .. si suffisants ! Si détestables au final. Willsdorff était loin d’être l’archétype du militaire bête et con, et qui suivait le règlement au pied de la lettre. Travailler en coopération avec des civils ne le dérangeait pas, bien au contraire ce genre d’actions communes lui permettait d’être plus laxiste, et de sortir du carcan imposé par le règlement et la discipline. Le problème avec les scientifiques, c’est qu’ils croient tout connaître mieux que vous grâce à leur niveau d’études ou encore « parce qu’ils l’ont lu dans un livre ».

    A vrai dire, Willsdorff ne comprenait pas ce qui clochait avec ce gars, MacCallum .. ou bien un autre. Pourtant l’accent avait été mis sur la sécurité concernant l’expédition pandorienne, ou durant leur préparation en Guyane, on les avait bassiné sur le danger qui les attendait. Max était d’ailleurs persuadé de se retrouver avec des pertes humaines, et il était surpris que ce ne soit pas encore le cas, avec la curiosité maladive –proche de celle d’un gamin de cinq ans – dont faisaient preuve les membres du personnel scientifique. Même si le sud-africain tâchait de faire preuve d’une certaine ouverture d’esprit vis-à-vis du reste de l’expédition, l’état d’esprit de certains de ses congénères l’irritait au plus haut point. Willsdorff ne connaissait pas ce MacCallum – il en avait certainement plein la caboche – mais il sentait qu’ils ne seraient probablement pas de bons camarades.

    En effet, bon nombre des scientifiques présents à la Tortue considéraient le groupe des Protecteurs comme des moins que rien. Pratiques quand ils vous sortent des griffes du danger (après tout ils étaient là pour ça) mais d’un coup ils ne servent à rien quand ces dits protecteurs –chargés de la sécurité de tous, rappelons-le – leur imposaient « trop » de limites. Beaucoup de scientifiques agissaient ainsi, se croyant presque supérieurs aux autres. On lui avait d’ailleurs fait plusieurs fois le coup dans la journée. A peine après être arrivé, un des biologistes lui avait demandé « s’il pouvait l’escorter auprès de cet Aloeparilus Succelentus. Ah non, c’est vrai .. vous ne devez sûrement pas connaître. Vers l’arbre là-bas, vous voyez, avec des feuilles .. » Sans déconner ? Max n’avait peut-être pas fait d’études de botanique ou de biologique, mais il avait bien appris ses leçons en Guyane, du moins suffisamment pour savoir que le dapophet, de son nom simple, était une plante reconnue pour garder l’eau.

    Bref, après avoir passé une journée de merde à faire le larbi pour ces derniers, l’épisode « Mac Callum » était la goutte qui faisait déborder le vase du Sud-Africain.


    « Oh oui, bien sûr, c’est magnifique. D’ailleurs, j’espère que vous appréciez notre petite excursion, et si je peux me permettre, n’oubliez pas le guide en partant, Patron ! » avait-il lancé exaspéré, sur un ton parfaitement moqueur et théâtral.

    Bien sûr que c’était magnifique. Spectaculaire même. N’importe quel idiot approuverait. Mais à ce stade, Max était bien trop énervé envers le scientifique pour admettre quoi que ce soit. Jóhanna entra finalement dans la conversation et tâcha de calmer les ardeurs des deux hommes, leur admettant qu’ils avaient tous les deux à la fois raison et tort. C’était tout à fait vrai, enfin, bien qu’une expédition vers les montagnes Hallelujah était sûrement programmée, mais Max pensait surtout à la sécurité du scientifique et de la jeune pharmacologue. Après tout, c’était la raison pour laquelle il était sur cette planète, alors pourquoi il serait dispensé de faire son travail correctement.

    Entre temps, l’intervention de Jóhanna permit au militaire de se calmer, et de se reconcentrer. Il passa une main dans ses cheveux, avant d’analyser rapidement la situation, observant l’orée de la jungle menaçante qui était devant eux. Max finit par se retourner vers ses deux camarades d’infortune.


    « Jóhanna a raison, Docteur … Le coin est magnifique, ok, mais vous reviendrez d’ici quelques jours avec une expédition et une escorte digne de ce nom. En attendant, nous devons rejoindre le campement. « Sans vous » n’est pas une option. » avait conclu le sud-africain sur un ton étonnamment calme, comparé à la rixe qui avait eu lieu quelques minutes auparavant.

    Willsdorff avait préféré lui éviter le coup du « m’obligez pas à utiliser la manière forte ». Avec un homme comme MacCallum qui semblait excentrique et avoir une haute opinion de lui-même, il y avait fort à parier que ce choix là n’aurait provoqué qu’une énième provocation de la part du scientifique. Mais s’il fallait venir à l’usage de la force envers sa personne pour sa propre sécurité, le sud-africain n’hésiterait pas une seule seconde.
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Alister MacCallum
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MessageSujet: Re: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeLun 14 Juin - 16:46

Petite voix de la raison, où es-tu? Ses deux ''compagnons'' semblaient ne pas l'avoir perdue de vue, mais Alister, lui, préférait ne pas se creuser les méninges pour des choses aussi superflues. Ils n'avaient pas le droit d'être là.... et puis? Même si certains savaient qu'ils avaient quitté le groupe et s'étaient éloignés, ce qui était fait, était fait après tout. Mais bon, quand on est seul contre deux, on ne gagne pas facilement. Pendant un bref instant, le scientifique avait pourtant cru que Jóhanna aurait opté pour rester encore un moment, mais elle avait ajouté que même si le paysage avait valu le détour, ils devaient maintenant rentrer au bercail. Ils ne savaient vraiment pas s'amuser, ce qu'ils pouvaient être coincés. Y retourner avec une escorte sous peu? Max rêvait vraiment en couleur. Ils avaient tous attendus assez longtemps, seulement pour s'éloigner ne serait-ce qu'un tout petit peu pour leurs recherches... les dirigeants n'allaient certainement pas accorder à un groupe de s'éloigner encore plus les jours suivants celui-ci. C'était plutôt à parier qu'ils allaient attendre au moins un mois avant de se décider.

« Revenir dans quelques jours avec une escorte digne de ce nom... c'est beau de rêver mon grand. »

Contrairement à tout à l'heure, Alister n'avait pas utilisé de ton condescendant. Sa voix était restée sereine et ses yeux rivés sur les montagnes, comme s'il était envoûté, ne pouvant détacher son regard. À dire que tout ce qui pouvait lui servir pour enfin comprendre les fondements même de ses recherches se trouvait près de lui, sans qu'il ne puisse l'atteindre. La hiérarchie était une méthode qu'il détestait royalement. Devoir s'éloigner, simplement parce que quelqu'un lui interdisait de rester à cet endroit. Soupirant bruyamment, il pensa un instant à la raison pour laquelle il avait détester quitter l'Écosse pour se rendre aux États-Unis, durant son enfance. La perte de liberté. Par contre, il savait fort bien que s'il gardait tête levée et s'opposait à revenir en arrière avec Jóhanna et Max, il n'allait s'attirer que des ennuis et ne pourrait peut-être pas ressortir de si tôt. S'il avait eut un peu de chance, il les aurait semé et aurait pu rester plus longtemps devant ce magnifique paysage, mais bon... il n'avait pas eut de chance dirons-nous. Il avait eut deux pots de colle aux trousses. Posant un dernier regard vers les montagnes, un air plus résigné au visage, il se retourna vers eux, un peu plus déprimé.

« C'est bon j'ai compris. Mais ne vous attendez pas à ce que j'ai des remords de m'être éloigné. Je le referais sans hésiter. Si je suis d'accord pour revenir sur nos pas, c'est seulement parce que je n'ai pas envie qu'on me prive de sortie pour l'éternité en sachant qu'on m'a forcé à revenir. Mais bon..... ça valait vraiment le coup d'oeil. »

Jouer sur la note de la pitié avec un petit air de chat battu? Bon d'accord, peut-être un peu, mais ce n'était pas de sa faute si sa curiosité et son impulsivité prenait toujours le dessus sur la raison. Après tout, c'était ainsi que les grandes découvertes se réalisaient: quand on désobéissait aux règles installée pour la protection. Marie Curie n'aurait sûrement pas découvert le polonium sans se brûler les doigts, comme on dit. Il n'était pas Marie Curie, je vous l'accorde, mais il n'avait pas envie d'avoir passé plusieurs années de sa vie à chercher des réponses scientifiques sans tout faire pour les obtenir. Mais bon, il avait du temps devant lui. Après tout, l'expédition ne revenait pas sur Terre le jour suivant. Alister allait sûrement pouvoir désobéir à sa prochaine sortie aussi.... qui sait?

« Je veux bien qu'on retourne sur nos pas et qu'on rejoigne les autres, mais je ne suis pas doué en géographie, alors ce n'est pas sur moi qu'il faut compter pour retrouver nos petites miettes de pain. »

Métaphores, métaphores. Alister ne savait même pas si les deux personnes à ses côtés comprenait ce qu'il voulait dire, parlant d'un conte pour enfant très ancien, dont il ne se souvenait même pas le titre. Il avait toujours eut tendance à parler pour ne rien dire... juste pour le plaisir de ne pas être entouré d'un silence gênant. Ce n'était pas pour rien qu'on disait de lui qu'il était une vraie pie! Il croisa les bras en les regardant, faute de trouver une autre utilité à ses dix doigts, dont 5 tenaient toujours les jumelles.
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MessageSujet: Re: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeVen 25 Juin - 14:32

    Que faisait-elle ici ? Que fichait-elle ici à s’interposer entre deux hommes prêts à se sauter à la gorge ? Enfin, à vrai dire c’était plus Max qui semblait d’humeur vindicative… Même s’il s’était considérablement calmé depuis qu’elle avait tenté de leur faire entendre raison. Le scientifique lui, ne cachait ni sa déception ni sa désapprobation. Il n’hésitait pas à faire comprendre ouvertement au lieutenant qu’il ne regrettait pas le moins du monde ce qu’il venait de faire, et que – par sa faute – il allait être privé d’un spectacle saisissant. Sur ce point précis, Jóhanna ne pouvait qu’adhérer. Il leur avait fallu tellement de temps pour organiser cette expédition qu’ils n’étaient pas prêts de recommencer. Surtout qu’avec le rapport qu’allait être obligé de faire son ami, les gens haut placés n’hésiteront pas une seule seconde pour décréter que « ce comportement irresponsable aurait pu coûter la vie à des personnes, ou provoquer un incident diplomatique avec les Na’vis ; par conséquent nous décidons de suspendre les expéditions. Pour un temps. » Le genre de chose que la jolie Islandaise n’aurait pas du tout aimé entendre. Surtout qu’ils se débrouillaient relativement bien, non ? Même s’ils n’étaient plus dans le périmètre, il y avait toujours un militaire gradé avec eux et capable de reprendre les choses en main : il saurait certainement par où partir. Non, parce qu’elle, elle devait avouer que son sens de l’orientation n’était pas terrible. Qui plus est, pendant cette traversée digne d’Indiana Jones – un vieil héros aventurier et casse-cou qu’un producteur/réalisateur/scénariste américain de génie, malheureusement mort depuis longtemps, avait inventé pour ses films… comment ça, vous ne connaissez pas ? – elle s’était surtout efforcée de ne pas s’étaler de tout son long en se prenant le pied dans les racines, et avait gardé ses iris clairs rivés au dos de Max afin de ne pas le perdre.
    Jóhanna, soudainement nerveuse, entreprit de s’occuper les mains. Elle détacha sa queue-de-cheval haute, la refit en quelques secondes, passa une main sur sa nuque, son regard pâle allant du lieutenant à la forêt, et de la forêt à Alister. Puisque ce dernier avait avoué n’être pas doué en repérage, ils ne pouvaient compter que sur Willsdorff. Non pas qu’elle n’ait pas confiance en lui, loin de là même, mais à l’idée de se retrouver perdue dans cette forêt et de devoir passer plusieurs heures à tourner en rond en attendant qu’on les retrouve, elle se sentait avoir des sueurs froides. Surtout lorsqu’elle pensait à l’impressionnante faune de Pandora. Si notre jeune diététicienne et pharmacologue était ici, c’était avant tout pour étudier la flore de cette étrange planète : même si certaines plantes étaient dangereuses, il en restait suffisamment pour permettre aux équipes scientifiques de les étudier sans risquer la mort. Néanmoins, concernant les animaux, pour une grande partie, il était conseillé de ne pas les approcher : que ce soit à cause de leurs réactions (la fuite ou l’attaque), de leurs griffes, de leurs crocs, ou même à cause de leur venin – comme cette étrange abeille à deux dards, l’Hellfire Wasp comme l’avaient surnommés les membres de l’expédition. La jeune femme était tellement sur ses gardes qu’elle avait l’impression que quelque chose allait surgir d’entre les arbres, d’un moment à l’autre. Elle inspira profondément, tâchant de ne pas trop laisser voir son trouble évident.


      « Je dois avouer que je ne me sens pas très à l’aise… » lâcha-t-elle en tournant les yeux vers Max.


    Qu’attendait-elle de lui ? Qu’il trouver un moyen rapide et efficace de les ramener en lieu sûr ? Il n’était pourtant pas un super-héros et elle ne pouvait pas exiger de lui des prouesses que personne n’était capable d’accomplir. Elle entreprit donc de calmer sa respiration afin que son rythme cardiaque ralentisse, ce qui lui permettrait déjà de ne pas passer totalement pour une fille apeurée, inconscience, ce qui, littéralement, correspondrait au stéréotype de la blonde. Néanmoins elle savait qu’elle ne pouvait pas prendre d’initiatives concrètes puisque le rôle du Protecteur était justement de savoir réagir à ce genre de situation : c’était à lui d’agir, pas à elle. De toute façon, mis à part attraper sa radio et appeler les secours, elle ne voyait pas comment est-ce qu’elle aurait pu les sortir de là. Son terrain de prédilection était l’étude… pas les missions de sauvetage. Quoi qu’après tout, elle s’inquiétait sûrement pour rien. Max était quelqu’un de fiable, sur qui on pouvait compter, elle avait appris à le connaître depuis quelques jours, et elle savait – ou espérait ? – qu’il saurait les ramener à bon port. Jóhanna se tourna une nouvelle fois vers les montagnes Hallelujah. Ce spectacle saisissant, elle ne se lassait pas de le regarder. Même si elle continuait d’être mal à l’aise, cela ne l’empêchait pas d’étudier tout ce qu’elle voyait. Son goût du travail reprenait le dessus. Soudainement, elle sembla être ailleurs. Elle s’approcha d’Alister et attrapa les jumelles qu’il tenait pour les porter à ses yeux.


      « Un Candea Inflata… Un Dandetiger ! … Non, c’est impossible, il est bien trop grand… Mais alors... ? Pourtant son tronc semble assez fin bien qu’à cette distance il soit difficile d’en juger… Mais les feuilles, elles, ont réellement l’air d’être celles d’un Dandetiger… » se mit-elle à marmonner pour elle-même.


    Vous l’avez sans doute compris, ce brusque intérêt de la diététicienne venait de sa découverte. Le Candea Inflata était un arbre dont la sève protectrice, modifiée après avoir été récoltée par les Na’vis, devenait adhésive ; les hommes, eux, avaient envisagé d’en faire une nouvelle sorte de plastique. Seulement, vu la distance à laquelle elle se trouvait, l’Islandaise ne pouvait pas être sûre de ce qu’elle voyait ; si c’était vrai, elle venait de découvrir une nouvelle espèce de plante qui pousserait sur ces monts flottants et disposerait, à première vue, des mêmes propriétés que les Dandetigers. Immobile, elle commentait à voix basse ce qu’elle voyait, jusqu’à ce qu’elle entende un bruit non loin d’elle. Jóhanna se calma en un clignement de paupière, et abaissa les jumelles en se tournant vers les deux hommes, les sourcils froncés.


      « Vous avez entendu ? »
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Eywa
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MessageSujet: Re: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeSam 26 Juin - 12:36



    A quelques mètres des trois humains occupés à discuter avec plus ou moins d'animation et à admirer la vue offerte par les Montagnes Hallelujah, trois individus les avaient repérés, attirés par leur babillage, un son inhabituel en ces lieux. Bien qu'ils soient à découverts, les trois membres de l'expédition ne risquaient pourtant pas grand chose...

    Si ce n'est une belle frayeur lorsque le Banshee des forêts qui s'était agrippé à la paroi de la falaise (juste sous les pieds d'Alister et Jóhanna) sortit de sa torpeur (induite par un généreux bain de soleil) et, brusquement, déploya ses ailes, se repoussa de la falaise, et décolla d'un vif battement d'aile. En un clin d'œil, il s'éleva au niveau des deux scientifiques, émit un cri perçant en se retrouvant face à eux, et, d'un autre battement d'aile puissant qui décoiffa largement les spectateurs stupéfaits, s'envola pour de bon et disparut rapidement dans les airs, vers la forêt.

    Le silence retomba sur les trois humains, un bref instant, avant d'être brisé par leurs réactions tandis qu'ils reprenaient leurs esprits. Tous en même temps, ils prirent la parole, leurs mots s'entremêlant dans un joli cafouillis.

    Un cafouillis qui plut à l'oreille musicale de Nouïra. La jeune Na'vi écoutait jusque là sans piper, confortablement installée sur les épaules de son oncle, Kri'shtar. Celui-ci l'avait emmené pour une balade en forêt quelques heures plus tôt. Ils avaient atteint les falaises où Kri'shtar comptait appeler son Ikran pour le voyage du retour, mais un humain y avait déjà pris place, les forçant à l'arrêt et au silence. Nouïra avait bien compris les ordres de son oncle, le signe, la main sur la bouche : danger, ne pas parler. Alors elle n'avait rien dit et, ses petits bras serrés autour du coup de son oncle, elle avait écouté. Évidemment, elle n'avait rien compris. Mais elle savait qu'il y avait deux mâles et une femelle, parce que leurs tonalités étaient très différentes. Et a priori les deux mâles n'étaient pas contents l'un envers l'autre, et la femelle, dont la voix était plus apaisante, essayait de calmer les choses. Peut être ques les mâles se battaient pour la femelle ? Et puis le banshee s'était envolé et les humains avaient parlé tout en même temps, et ça faisait un drôle de mélange.

    Nouïra ne put s'empêcher de rire, de son rire cristallin et enfantin qui, porté par le vent, atteignit facilement même les oreilles peu sensibles des humains. Il était trop tard lorsqu'elle enfouit son visage dans le cou de son oncle. Oncle qui apprécia peu que leur position soit dévoilée. Il avait une vision moins amicale des humains et, contrairement à Nouïra, n'avait pas à se contenter de voix et de silhouettes pour les observer. S'il ne comprenait pas plus leur langue que l'enfant, le langage corporel, lui, restait clair. Et leur accoutrement également : l'un des deux hommes portait ostensiblement une arme et il se trouvait être le plus vindicatif du lot. Un guerrier sans aucun doute. Kri'shtar n'avait pas eu l'occasion d'en observer de près jusqu'ici, il était intrigué.

    Mais maintenant que les humains les avaient repérés et se retournaient vers eux, il était surtout inquiet - pour Nouïra - et agacé - d'être remarqué. De sa position dans les hautes branches de la forêt, il avait l'avantage tactique, mais les armes humaines étaient redoutables. Il changea de posture, pour protéger Nouïra de son corps, et encocha une flèche à son arc, qu'il tendit, prêt à réagir, mais pas tout à fait à tirer. Il observait le moindre geste des humains d'un oeil scrutateur. Au creux de son cou, Nouïra, qui avait contrôlé son rire, avait ouvert un oeil, mais elle ne voyait - comme toujours - que des silhouettes informes et les humains étant petits, sa vue était d'autant moins précise. Dommage vraiment, elle aurait aimé savoir à quoi ils ressemblaient vraiment (pas selon les descriptions grotesques de Kri'shtar).

    Ils ne prononcèrent pas un mot, mais ne firent pas mine de fuir - ou de tirer - non plus.


Dernière édition par Eywa le Sam 11 Sep - 10:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeSam 26 Juin - 14:21

    Max avait écouté le plaidoyer du scientifique sans vraiment y porter une quelconque attention. Si tout se passait bien, il ne signalerait probablement pas l’incident qui venait de se dérouler. Il comprenait parfaitement cette envie de vouloir en découvrir plus, toujours plus, et il n’était pas contre, si cela se faisait dans les règles. S’il avait simplement demandé à un protecteur de l’escorter, ils n’en seraient pas arrivés là. Mais MacCallum ne semblait pas entendre raison et même s’il avait accepté de les suivre pour revenir vers le reste de l’expédition, il semblait ne pas reconnaître ses torts et poursuivre à se draper d’une arrogance qui déplaisait fortement à l’officier sud-africain. Ressentant un frisson, il avait l’étrange impression d’être épié. Max jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, guettant la lisière de la forêt sans relever une quelconque trace de danger. Ou un quelconque bruit qui aurait pu marquer l’approche d’un prédateur pandorien. Jóhanna semblait avoir ressenti la même impression que le militaire, puisqu’elle lui confia qu’elle se sentait mal à l’aise. Ce n’était pas le bon moment pour s’effrayer inutilement, et le sud-africain avait besoin des scientifiques qu’ils soient en confiance avec lui, afin de pouvoir réagir plus efficacement. La peur est le pire ennemi de l’homme, amenant ces derniers à effectuer des gestes totalement inconsidérés. Se voulant rassurant, Max posa une main sur l’épaule de la diététicienne et la gratifia d’un sourire.

    « Ne vous inquiétez pas .. tout se passera bien ! »

    Max laissa les scientifiques quelques instants pour se concentrer sur le genre de PDA qu’il portait sur son avant-bras. Cet instrument était un bijou de technologie, et le sud-africain pouvait quasiment tout savoir avec ceci. Gestion des munitions, paramétrage des systèmes de transmission, GPS, « Blue Force Tracker » , Max connaissait donc la route pour revenir vers la petite expédition. Appuyant sur deux trois touches, il eut donc rapidement une estimation de l’itinéraire à emprunter pour retrouver le reste du groupe, de sa position actuelle par rapport aux autres protecteurs et de la distance qui les séparait. Ils n’étaient pas si éloignés que ça, mais la densité de la végétation pandorienne et le risque d’être surpris par un quelconque prédateur ralentirait leur marche, leur forçant de rester aux aguets en permanence. Un paramètre de plus à prendre en compte était que le militaire était le seul à posséder une arme, et probablement le seul à savoir s’en servir. Dans le cas où ils seraient accrochés par un quelconque ennemis, il ne pouvait garantir pleinement leur sécurité. Et mettre en danger la vie de deux scientifiques était quelque chose d’inacceptable selon le sud-africain.

    Jóhanna et Alister étaient restés au bord de la falaise, contemplant la chaîne de montagnes Hallelujah, annonçant à voix haute leurs différentes découvertes. La jeune scientifique semblait par exemple en extase devant un type d’arbres ou de plantes que ne connaissait pas le militaire. Alors qu’il allait leur intimer l’ordre de se mettre en route, il fut coupé par l’ Islandaise. Cette dernière avait entendu un bruit. Le Sud-Africain, lui, n’avait strictement rien entendu. Se saisissant de son arme, il commença à s’approcher doucement de la falaise, lorsqu’un genre de banshee se décolla de la falaise et s’éleva au-dessus des scientifiques. Braquant aussitôt son arme sur la « menace », prêt à réagir, le Banshee, probablement plus effrayé que les trois curieux les gratifia d’un cri aigu et perçant, avant de s’en aller dans un battement d’ailes majestueux. Il avait été surpris par l’animal, et son cœur battait encore la chamade.

    Un rire d’enfant provint de derrière lui, de l’orée de la forêt. Un rire d’enfant ? Intrigué, encore une fois surpris, même, Max se retourna instinctivement vers l’origine du bruit, braquant son arme en direction de celui-ci. Mieux valait être prudent. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit un Na’vi en hauteur, qui semblait les observer depuis quelques instants. Quel idiot, dire qu’il ne l’avait même pas remarqué Le militaire enrageait. N’était-il pas sensé leur fournir une protection efficace contre n’importe quelle menace ? Et au lieu de ça, il n’avait pas vu un géant bleu de 3 mètres de haut alors qu’il avait vérifié ses arrières quelques instants auparavant.


    « Surtout .. pas de gestes brusques .. »

    Max resta quelques longues secondes interdits, se refusant le moindre bruit ou le moindre geste. Son arme restait braquée sur le Na’vi, surtout sous l’effet de la surprise et les deux hommes se jaugeaient mutuellement. Willsdorff observa son adversaire longuement, remarquant des petits détails. Le fait d’être en hauteur lui conférait un avantage indéniable, et la flèche qu’il avait encoché ne demandait qu’à partir au moindre geste menaçant. Il en était de même pour le militaire, le doigt le long du fût du canon, qui était prêt à tirer. Les Na’vis et les hommes de l’expédition n’étaient pas en bons termes, à vrai dire, les relations étaient un peu tendues. Et ce n’était certainement pas le moment de briser tous les rêves et les objectifs de l’expédition. Max, continuant à regarder le Na’Vi qui lui faisait face remarqua un petit bras qui lui entourait le cou. Probablement l’enfant qu’il avait entendu rire. Ne baissant pas son regard, planté dans celui de l’Omaticaya, l’officier baissa doucement son arme, les mains en évidence.

    « Quelqu’un parle le Na’vi ? Docteur ? Jóhanna ? »

    Il espérait fortement que ce soit le cas, autrement, ce ne serait pas évident pour communiquer. Max ne parlait que des bribes, du genre « Bonjour » et « Au revoir » mais ça s’arrêtait là …. Cette fois-ci, il comptait sur l’intelligence des scientifiques et de leur formation pour se tirer de ce mauvais pas …

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MessageSujet: Re: Mission N°1 : Curiosité enfantine Mission N°1 : Curiosité enfantine I_icon_minitimeSam 11 Sep - 14:35

    Jóhanna et Alister, une fois remis de leur frayeur suite à leur face à face avec l'Ikran, ils se retournèrent, suivant le mouvement de Max. Tout aussi surpris de découvrir leurs observateurs, ils les fixèrent avec admiration et intérêt, et mirent un instant à réaliser qu'une flèche était encochée dans leur direction. Soudainement refroidis par la perspective de se retrouver empalés, ils obéirent docilement - et sans commentaires sarcastiques de la part d'Alister, pour une fois - aux consignes de leur protecteur. Ils furent cependant incapables de décoller leurs yeux de scientifiques des autochtones qu'ils avaient rêvé de voir en chair et en os depuis belle lurette. Si Alister s'intéressait au guerrier, Jóhanna, elle, était fascinée par le petite bras glissé autour du cou de ce dernier. Un enfant Na'vi, quelle occasion incroyable ! Même les pilotes d'Avatar qui avaient déjà effectué des missions et croisés des Na'vis n'avaient pas eu une telle chance. Très protecteurs de leurs petits, les Na'vis ne laisseraient à aucun étranger en qui ils n'auraient pas une totale confiance le loisir d'approcher leurs enfants.

    Et il était d'ailleurs facilement compréhensible à sa posture que le guerrier Na'vi protégerait l'enfant coûte que coûte, les défiant presque d'avoir ne serait-ce que l'idée d'effleurer un cheveu de sa protégée. Kri'shtar réfléchissait vite et bien. La corde tendue lorsque le soldat tourna son arme vers eux, il était prêt à tirer, malgré la petite main de Nouïra, qui semblait vouloir l'en dissuader. Il se détendit finalement un peu lorsque l'humain abaissa son arme - un étrange assemblage métallique et grisâtre comme il avait déjà pu en observer de loin. Nullement apaisé pour autant, il évalua rapidement la distance qui les séparait de la falaise.

    Tandis qu'en contrebas, les trois humains essayaient de se remettre de leurs émotions et de réagir au mieux.
      « Pas vraiment... promis j'arrête les batailles navales pendant les prochains cours. » répondit Alister à Max avec décontraction. Il leva doucement une main et agita les doigts en signe de salut, rajoutant un bonjour au fort accent : « Kaltxì
    A leur grande surprise, une réponse leur provint. Une petite tête apparut au dessus de l'épaule du guerrier, des cheveux de jais ondulés s'agitèrent tandis qu'un Kaltxì timide et mélodieux atteignait leurs oreilles tendues. Mais cela ne sembla pas au goût du guerrier Na'vi, qui murmura un mot et se déplaça pour forcer l'enfant à rester à l'abri de son corps.
      « Je ne suis pas très forte non plus, mais je peux toujours essayer. » murmura Jóhanna, apaisée et intéressée par la petite tête bleue amicale. « Eylan. » dit-elle plus fort en englobant d'un geste de la main les trois humains. C'était sommaire, mais avec le mot "ami", elle ne pouvait pas être à l'origine d'un incident diplomatique au moins... n'est-ce pas ? Puis elle récita une phrase qu'on lui avait fait apprendre par coeur pendant les cours de Na'vi : « Nous ne vous voulons aucun mal. »


    Il y eut un silence pendant lequel les deux Na'vis semblèrent échanger quelques mots à voix basse. Nouïra voulait convaincre son oncle de la laisser parler avec les humains, mais pour Krish'tar il était hors de question de laisser sa nièce auprès de ces étrangers plus de temps qu'il n'était strictement nécessaire. Et aucune des supplications, demandes et autres marchandages de la petite ne put le faire changer d'avis. C'est pourquoi, sous les yeux surpris des trois humains, Krish'tar se déploya soudain. Ses grandes jambes le propulsèrent de branche en branche tandis qu'il s'aidait à peine de sa main libre pour assurer son équilibre. Il émit un long sifflement modulé. Et au moment où il sautait dans le vide par delà la falaise, un Ikran apparut, passant en trombe derrière les humains puis sous le Na'vi, qui se réceptionna avec adresse sur son dos.

    Les trois humains eurent tout juste le temps de voir une petite main s'agiter et d'entendre un Kìyevame !, un au revoir Na'vi, que guerrier, monture et petite fille avaient disparu à l'horizon. La scène avait été si rapide et inattendue qu'elle avait de quoi laisser pantois. Mais bien entendu Alister ne se laissa pas démonter.
      « Eh bien, ça c'est fait. C'est peut être la version du speed-dating sur Pandora ? » plaisanta-t-il. « Et on dit merci qui pour être venu dans le coin ?! » lança-t-il avec le sourire.

    Au même moment, les radios (du moins celles qui étaient encore allumées) du groupe grésillèrent et la voix d'un soldat demanda de leurs nouvelles. Retour brutal à la réalité. Il leur fallait désormais rejoindre le reste de l'équipe pour rentrer à la base... comme si cette entrevue n'avait été qu'un rêve éphémère.
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